J'aimerais bien savoir comment on va prouver qu'il a été lourdingue en dansant pendant une soirée en 2014, sachant qu'en plus les SMS qu'il lui aurait envoyé par la suite ont été supprimés par la plaignante.
Du coup on fait quoi dans ces cas là? Quand des agissements de gros lourdeau remontent à 10 ans, qu'il n'y a aucune preuve matérielle, que les rares témoignages se contredisent? J'ai vraaaaiment pas envie de jouer la carte de la présomption d'innocence, mais si on doit écarter tous les mecs qui ont agit comme ça, bah on écarte à peu près tous les mecs quoi.
Vraie question: on écarte tous les hommes qui ont eu des comportements douteux et plus ou moins problématiques (je parle pas d'agressions sexuelles hein, pour eux c'est clair et net que oui)? Parce que si oui, on n'a pas fini avant quelques centaines d'années (et on sera sûrement toutes et tous morts à cause du changement climatique d'ici là de toute manière).
Je suis très partagée sur ces sujets (encore une fois je répète, hors agressions sexuelles et faits de harcèlement avérés). Je me demande si je réagis avec des réflexes archaïques et patriarcaux, ou si dans certaines situations ça va un peu loin dans le drama, ou si on est dans une période de notre histoire sociétale qui rend très complexe la gestion de tout ça. Je réfléchis aussi à la question de la proportionnalité. Sachant qu'on est toutes et tous humain.e.s, qu'il faut balayer devant sa porte, et toussa. Accepte-t-on encore que nous sommes des êtres faillibles, que nous faisons toutes et tous des erreurs, et que nous sommes aussi, et heureusement, capables de nous améliorer?
Je pose ça là et je m'excuse par avance si mes propos sont maladroits.