Ce sujet est dédié aux réactions concernant cet article :
Une étude prouve que créer des liens avec son nouveau-né n'est pas si « facile »
Une étude prouve que créer des liens avec son nouveau-né n'est pas si « facile »
Commentaires sur Une étude prouve que créer des liens avec son nouveau-né n'est pas si « facile »
- Initiateur de la discussion Manon Portanier
- Date de début
Article intéressant!
J'ai seulement une petite remarque, qui ne m'appartient qu'à moi hein:
Informer et faire de la prévention en amont (avant même la grossesse quand c'est possible), ce serait super! Car les récits de maternité ont longtemps été invisibilisés voire "accaparés" par les médecins, pour te dire comment "bien" faire. Ce qui est un gros mensonge, on peut le dire.
Evaluer les facteurs de risques et proposer des accompagnements adaptés quand la personne en a beaucoup... ce serait tellement bien.
Par exemple, pour la dépression post-partum je pense qu'une vraie évaluation en début de grossesse avec l'histoire de famille, indiv etc. ce serait tellement utile, car pas mal de facteurs sont très connus des professionnels mais personne ne prend la peine de le faire hors du cadre des grossesses assistées (et encore hein!).
Et c'est là que le discours "il faut former les professionnels", est à double tranchant, c'est hyper important de les former et qu'ils soient attentifs aux facteurs de risques, aux diverses culpabilisation etc. MAIS il faut aussi que les gens soient actifs et deviennent parents sans avoir un guide donné par des pros. Loin des culpabilisations et guides en tout genre il faut s'investir, découvrir son enfant, s'adapter sans cesse et surtout FAIRE CE QU'ON PEUT.
A force de dire aux gens qu'on va leur expliquer, on finit toujours dans l'attente qu'un pro va faire/dire ce qu'il faut...
Je trouve cette tendance plutôt générale dans la société... A la fin on ne se sent jamais capable ni légitime car tout vient des autres...
J'ai seulement une petite remarque, qui ne m'appartient qu'à moi hein:
Informer et faire de la prévention en amont (avant même la grossesse quand c'est possible), ce serait super! Car les récits de maternité ont longtemps été invisibilisés voire "accaparés" par les médecins, pour te dire comment "bien" faire. Ce qui est un gros mensonge, on peut le dire.
Evaluer les facteurs de risques et proposer des accompagnements adaptés quand la personne en a beaucoup... ce serait tellement bien.
Par exemple, pour la dépression post-partum je pense qu'une vraie évaluation en début de grossesse avec l'histoire de famille, indiv etc. ce serait tellement utile, car pas mal de facteurs sont très connus des professionnels mais personne ne prend la peine de le faire hors du cadre des grossesses assistées (et encore hein!).
Et c'est là que le discours "il faut former les professionnels", est à double tranchant, c'est hyper important de les former et qu'ils soient attentifs aux facteurs de risques, aux diverses culpabilisation etc. MAIS il faut aussi que les gens soient actifs et deviennent parents sans avoir un guide donné par des pros. Loin des culpabilisations et guides en tout genre il faut s'investir, découvrir son enfant, s'adapter sans cesse et surtout FAIRE CE QU'ON PEUT.
A force de dire aux gens qu'on va leur expliquer, on finit toujours dans l'attente qu'un pro va faire/dire ce qu'il faut...
Je trouve cette tendance plutôt générale dans la société... A la fin on ne se sent jamais capable ni légitime car tout vient des autres...
@Flamdou je trouve ton message très intéressant.
Par contre je croyais que l'entretien prénatal précoce servait justement à dépister les grossesses à risques (sur le plan autre que clinique) : précarité, terrain dépressif, etc.
Si qqn a plus d'infos je suis preneuse !
Je trouve aussi que c'est délicat de dire qu'il faudrait plus de moyens pour résoudre ce souci. Bien sûr que plus de moyens seraient utiles pour accompagner les jeunes parents hein, là n'est pas la question.
Mais je rejoins le message du dessus sur le fait que pour moi il y a aussi un vrai enjeu à faire comprendre aux parents qu'ils sont capables et pleins de ressources en eux. Je trouve que l'étude est assez problématique... car qu'est ce que ça veut dire "créer du lien avec son bébé" ? Selon quelle échelle ? Quelle pression se mettent les parents ?
Comme tout lien, le lien parent-enfant se construit avec du temps, de l'échange, de l'observation... Même si on peut être dingue de son bébé à la seconde où on le voit, ça reste un être humain que l'on doit apprendre à connaître et qui doit apprendre à nous connaître. Et pour moi, ajouter des pros dans l'équation n'est pas forcément une solution, surtout si ce sont des infirmières ou des SF qui arriveront avec leur expertise. Je me demande plutôt ce qui se passerait si tous les jeunes couples bénéficiaient de quelques heures de ménage/repas/lessive/garde des plus jeunes... les premières semaines, temps qu'ils pourraient mettre à profit pour passer du temps avec leur bébé en relâchant la pression.
Par contre je croyais que l'entretien prénatal précoce servait justement à dépister les grossesses à risques (sur le plan autre que clinique) : précarité, terrain dépressif, etc.
Si qqn a plus d'infos je suis preneuse !
Je trouve aussi que c'est délicat de dire qu'il faudrait plus de moyens pour résoudre ce souci. Bien sûr que plus de moyens seraient utiles pour accompagner les jeunes parents hein, là n'est pas la question.
Mais je rejoins le message du dessus sur le fait que pour moi il y a aussi un vrai enjeu à faire comprendre aux parents qu'ils sont capables et pleins de ressources en eux. Je trouve que l'étude est assez problématique... car qu'est ce que ça veut dire "créer du lien avec son bébé" ? Selon quelle échelle ? Quelle pression se mettent les parents ?
Comme tout lien, le lien parent-enfant se construit avec du temps, de l'échange, de l'observation... Même si on peut être dingue de son bébé à la seconde où on le voit, ça reste un être humain que l'on doit apprendre à connaître et qui doit apprendre à nous connaître. Et pour moi, ajouter des pros dans l'équation n'est pas forcément une solution, surtout si ce sont des infirmières ou des SF qui arriveront avec leur expertise. Je me demande plutôt ce qui se passerait si tous les jeunes couples bénéficiaient de quelques heures de ménage/repas/lessive/garde des plus jeunes... les premières semaines, temps qu'ils pourraient mettre à profit pour passer du temps avec leur bébé en relâchant la pression.
Je viens de me renseigner et pour moi l'entretien prénatal précoce n'était pas obligatoire, et très peu investi, mais il est obligatoire depuis mai 2020!
Merci pour ta réflexion @Earl , j'ai appris un truc ^^'
Je me demande tout de même comment il est mis en application...
Mais ne l'ayant pas vécu, si quelqu'un sait, je suis également preneuse!
Merci pour ta réflexion @Earl , j'ai appris un truc ^^'
Je me demande tout de même comment il est mis en application...
Mais ne l'ayant pas vécu, si quelqu'un sait, je suis également preneuse!
@Flamdou J’ai eu l’entretien pre-natal très récemment et on a parlé de plein de trucs, d’abord côté (problèmes de) santé puis la sage femme m’a aussi posé des questions sur ma famille, mon conjoint, comment j’étais entourée etc.
Elle m’a même proposée de voir un psy de l’hôpital, on a calé des rdv
C’était pas juste pour la prépa de l’accouchement du coup!
Elle m’a même proposée de voir un psy de l’hôpital, on a calé des rdv
C’était pas juste pour la prépa de l’accouchement du coup!
@Flamdou je suis assez d'accord avec ce que tu dis. Et d'ailleurs les heures de ménage/aide au quotidien, il me semble qu'on peut en faire la demande au début. Je ne me suis pas vraiment renseigné mais on en m'en avait parlé. Je ne l'ai pas fait car ma mère venait souvent justement pour cela et ca m'a vraiment permis de souffler 
Oui, il faut accompagner les jeunes parents en formant le personnel soignant à déceler les signes de fragilité et les mettre en confiance quant à leur capacité à être parent. J'ai eu la chance d'avoir eu une super équipe de Sage-femme et d'aide soignante qui m'ont accompagné lors de la naissance de mon fils. Ca a été compliqué pour moi lors du 2ème-3ème jour (ce qu'on appelle la nuit de "Java" où le bébé sent la montée de lait donc est hyper demandeur) où je voulais juste dormir mais je ne pouvais pas car mon fils faisait que chouiner après moi et je n'arrivais pas à l'allaiter. C'est limite si ce jour là, je n'avais pas envie de prendre le berceau et le mettre dans le couloir et m'enfermer pour me retrouver qu'avec moi-même. Je me tournais littéralement dans mon lit pour tourner le dos à mon fils et ne plus le regarder. Ne plus le voir, c'était nier son existence et sa dépendance envers moi. Je voulais juste dormir... Elles l'ont pris à la nurserie pendant quelques heures pour me laisser me reposer, m'ont aidé et soutenu quand je pleurais, m'ont encouragé et ça m'a fait du bien (tellement que j'appréhendais le retour à la maison mdrr) mais au final après tout est dans les mains des parents et il faut juste qu'ils apprennent à connaître leur bébé, tant qu'ils font ce qu'ils peuvent c'est OK, l'enfant va le ressentir de toute façon et il va s'adapter. Il faut faire comprendre aux parents que toute grossesse et bébé sont différents. Donc il n'y a pas de règles précises. On observe son enfant et on s'adapte. Pleurer parce qu'on est épuisée c'est OK. Hurler dans une autre pièce car on n'en peux plus pour éviter le phénomène de "bébé secoué", c'est OK. Avoir parfois des pensées négatives comme le fait de vouloir revenir en arrière et ne pas être devenue mère, c'est OK. Beaucoup l'ont pensé moi la première alors que cet enfant était très désiré (j'ai perdu un 1er bébé pendant ma grossesse 2 ans avant). Avoir une maison en bazar, c'est OK aussi. Le bébé prend tellement toute notre énergie qu'on n'a pas le temps de faire le ménage (quand il dort, on dort et si on ne le fait pas et qu'on essaie de rattraper le temps perdu alors on est épuisée après). Se sentir nulle c'est OK mais on ne l'est pas, nous sommes juste imparfaite et on apprends tous les jours a devenir mère
Oui, il faut accompagner les jeunes parents en formant le personnel soignant à déceler les signes de fragilité et les mettre en confiance quant à leur capacité à être parent. J'ai eu la chance d'avoir eu une super équipe de Sage-femme et d'aide soignante qui m'ont accompagné lors de la naissance de mon fils. Ca a été compliqué pour moi lors du 2ème-3ème jour (ce qu'on appelle la nuit de "Java" où le bébé sent la montée de lait donc est hyper demandeur) où je voulais juste dormir mais je ne pouvais pas car mon fils faisait que chouiner après moi et je n'arrivais pas à l'allaiter. C'est limite si ce jour là, je n'avais pas envie de prendre le berceau et le mettre dans le couloir et m'enfermer pour me retrouver qu'avec moi-même. Je me tournais littéralement dans mon lit pour tourner le dos à mon fils et ne plus le regarder. Ne plus le voir, c'était nier son existence et sa dépendance envers moi. Je voulais juste dormir... Elles l'ont pris à la nurserie pendant quelques heures pour me laisser me reposer, m'ont aidé et soutenu quand je pleurais, m'ont encouragé et ça m'a fait du bien (tellement que j'appréhendais le retour à la maison mdrr) mais au final après tout est dans les mains des parents et il faut juste qu'ils apprennent à connaître leur bébé, tant qu'ils font ce qu'ils peuvent c'est OK, l'enfant va le ressentir de toute façon et il va s'adapter. Il faut faire comprendre aux parents que toute grossesse et bébé sont différents. Donc il n'y a pas de règles précises. On observe son enfant et on s'adapte. Pleurer parce qu'on est épuisée c'est OK. Hurler dans une autre pièce car on n'en peux plus pour éviter le phénomène de "bébé secoué", c'est OK. Avoir parfois des pensées négatives comme le fait de vouloir revenir en arrière et ne pas être devenue mère, c'est OK. Beaucoup l'ont pensé moi la première alors que cet enfant était très désiré (j'ai perdu un 1er bébé pendant ma grossesse 2 ans avant). Avoir une maison en bazar, c'est OK aussi. Le bébé prend tellement toute notre énergie qu'on n'a pas le temps de faire le ménage (quand il dort, on dort et si on ne le fait pas et qu'on essaie de rattraper le temps perdu alors on est épuisée après). Se sentir nulle c'est OK mais on ne l'est pas, nous sommes juste imparfaite et on apprends tous les jours a devenir mère
M
Membre supprimé 370517
Guest
Moi perso je n'avais pas besoin qu'on me montre comment faire. Je voulais quelqu'un, ou plusieurs personnes à mes côtés pour... faire. Avec moi, après moi, ou simplement donner le bébé à quelqu'un pour pouvoir faire autre chose (sortir, dormir ou tout simplement : profiter du silence pendant quelques instants).
Avoir un bébé c'est être sollicitée en permanence, et avoir des tâches ménagères et administratives qui s'ajoutent aux besoins incessants de l'enfant. On ne peut pas tout faire toute seule sans risquer de tomber en dépression.
Alors, quand en plus on me vente l'allaitement exclusif et le maternage proximal dans ces conditions, j'ai envie de dire : on n'est pas toutes câblées pour ça, hein.
Avoir un bébé c'est être sollicitée en permanence, et avoir des tâches ménagères et administratives qui s'ajoutent aux besoins incessants de l'enfant. On ne peut pas tout faire toute seule sans risquer de tomber en dépression.
Alors, quand en plus on me vente l'allaitement exclusif et le maternage proximal dans ces conditions, j'ai envie de dire : on n'est pas toutes câblées pour ça, hein.
Discussions similaires
