/!\ Pavé en approche, attention, mais si vous commencez, je vous conseille de terminer pour connaître la totalité de mon avis sur la question /!\
Beaucoup de madZ sont comme ça visiblement, et moi aussi je dois l'avouer. Manque de confiance en moi, capacité à imiter un glaçon, pour ne pas dire un iceberg, quand on commence à me parler de choses sérieuses, propension à ne jamais prendre dans mes bras qui que ça soit pour un câlin, un simple bisous sur la joue, etc... non, je suis allergique à toute forme de contact qui pour moi me donnent l'impression de profiter de la situation, ce qui est étrange n'est-ce pas? Mais cela s'explique par le fait où beaucoup de gens ont toujours crut que j'étais lesbienne, alors qu'en fait je suis juste un peu garçon manqué et que j'ai toujours eu des difficultés avec l'hypocrisie flagrante chez les gamines (pas étonnant que je me retrouve avec plus d'une trentaine de copain, pour une poignée de copines...). Petite déjà, je savais que les belles promesses et les "franches" (ha ha ha ha ha) amitiées n'étaient que du vent, alors du coup, en grandissant, et en constatant que ces candides copineries des bacs à sable s'était tout bonnement évaporées comme je le pressentais déjà à cette époque, difficile d'avoir envie de reproduire le même schéma dix ans plus tard... Toujours cette sensation étrange de donner une image fausse de moi si je démontrais trop d'affection pour les personnes que j'aime, ou du moins que cela sonne faux. Même en étant bonne comédienne, il demeure cette sensation pesante de faux. Bien que souvent, j'aimerais prendre mes amis dans mes bras, y a pas photo, et surtout, de m'y sentir bien, ce qui n'arrive que très rarement. Car j'ai souvent cette sensation de ne pas me sentir à ma place, de ne pas mériter autant de marque de tendresse et d'affection. Du coup, je suis l'amie froide, mais à l'écoute, qui donne des conseils, et qui d'ailleurs le fait beaucoup mieux derrière son clavier qu'autour d'une pizza en regardant un film à la télé durant une soirée entre potes.
Cependant, je déplore le fatalisme de beaucoup de madZ, et qui pensent qu'il est essentiel de donner des nouvelles, ou d'en demander régulièrement, pour ne pas avoir à passer pour une Hermite.
Hé ho les filles, pourquoi cela serait-il toujours à vous de faire le premier pas? Pourquoi vos ami(e)s ne connaîtraient-il pas ce trait de caractère qui est le vôtre? Car si on parle véritablement d"AMIS", et non de connaissance, c'est qu'il y a un gros problème de leur côté principalement (et non, je ne suis pas en train de dire que vous devez continuer à vous la couler douce dans votre tour d'ivoire, si tant est que par AMI, vous pensez vraiment à des AMIS, et non des connaissances, oui oui, j'insiste encore, puisque beaucoup font l'amalgame entre les deux, dans la mesure où, parce qu'on connait ces gens depuis trèèèèèèèèèèèèès longtemps, ce sont forcément les meilleurs amis du monde... et ça, jusqu'au jour où il nous déçoivent et où on se rend compte qu'on n'a jamais été vraiment proche avec eux, mais je m'égare...).
Là je parle d'expérience personnelle hein: tout mes amis s'accordent pour dire que je n'ai aucune confiance en moi malgré le caractère bien trempé dont je fais la démonstration tout les jours. Ils savent pertinemment que je ne suis pas du genre à aller en avant pour m'intéresser à leur existence, car concrètement, je m'en cogne. Oui, exactement, je m'en cogne. Pourquoi donc? Car les détails d'une vie ne sont pas si important justement, tout du moins, il n'est pas important de toujours demander ce qu'il se passe. C'est aussi un peu à eux d'être spontané, de raconter des trucs pour vous tenir au courant, pour partager avec vous un moment drôle, triste... Garder le contact avec une personne que l'on aime énormément ne signifie en aucun cas que l'on doit suivre pas à pas son existence en lui demandant ce qu'il ou elle a mangé à midi. Merde quoi, on s'en fout de ça. Tout ce qu'il y a savoir, c'est s'ils vont bien ou pas Après, s'ils me racontent des détails, je les prends, je m'en intrigue, et là je peux demander d'en savoir plus. Mais jamais, Ô grand jamais, je ne ferais preuve d'hypocrisie en faisant semblant de m'intéresser en début de conversation à la couleur de leur caca du matin! Tout comme je n'irais pas spontanément leur raconter (pas sure en fait) que j'ai fait rire un gosse de 5 ans en me mettant deux doigts dans le nez dans un supermarché (imaginez un peu la situation: "Salut toi, ça faisait longtemps dis donc. Tu deviens quoi??" "oh bah j'ai vomis au supermarché ce matin, c'était drôle et répugnant"). Voilà des détails qui pourront être mit en lumière, évidemment, des détails qui nourriront votre amitié, mais qui ne sont pas indispensables dans l'immédiat. On peut faire semblant de s'y intéresser, oui, il ne faut pas se sentir coupable pour ça, car nous n'avons pas l'obligation d'aimer toutes les lubies de nos amis (je pense notamment à un ami à moi qui est à fond dans l'art de rue, les jongleries et tout ça, ce qui me rend indifférente, mais j'essaye de m'y intéresser un minimum parce que je peux le faire, pas parce que je DOIS le faire...)
Après tout, si vos amis actuels ne font pas partie de votre vie actuellement (je me répète, mais tant pis), c'est juste un fait. Peut-être reviendront-ils, peut-être reviendront-ils pas. Ce n'est pas une question de flemme ou de peur, c'est surtout une question d'importance: peut-être êtes-vous/sont-ils moins important à leurs/vos yeux parce que ils/vous continuez votre existence simplement, en solitaire, que vous vous sentez bien ainsi, peut-être est-ce ainsi de leur côté également. Mais si vous êtes vraiment des amis, vous vous rejoindrez tout naturellement à un moment ou à un autre. En revanche, il ne faut pas se leurrer si un jour vous faites face à une excuse en bois débouchant sur une annulation de rencontre. D'autant plus si vous remettez ça à plus tard et que quatre ans après, rien ne se passe encore. Et si cela vient de vous, il n y a pas à tortiller: la flemme, c'est une belle excuse pour soit:
a- la peur (et encore, un peu limite comme excuse, pardonnez-moi!!)
b- l'égoïsme (vous vivez très bien votre vie sans eux, et vous culpabilisez parce que vous pensiez que c'étaient vos amis, alors qu'au fond, il n'en est rien, ce ne sont que des connaissances bien sympathiques)
c- une autre vie (car oui, vous pouvez aussi avoir de bonnes raisons d'annuler une sortie avec vos copines/copains)
Cela dit, chercher par tout les moyens d'entretenir une relation avec ses amis est une bonne façon de la réduire à néant, surtout si ces personnes là ne vous connaissent pas spontanément. Faire des efforts n'est pas insurmontable, ça n'est pas facile non plus, mais si vous êtes maladroits, timide, fragile, indécrottable, voir la PIIIIIIIIRE AMIE du monde, si ce sont vos amis, vos VRAIS amis, ils comprendront, ou bien le comprennent déjà... mais il est évident que si vous ne vous exposez pas un minimum, ou que vous ne leurs expliquez pas comment vous êtes réellement, il se peut que vos amis n'aient de vous qu'une image faussée dont vous êtes les seules responsables...
PS: un conseil, regardez "Les Petits Mouchoirs" si ce n'est pas déjà fait de Guillaume Canet, un film qui illustre la relation entre un groupe de vieux copains, peut-être que vous y trouverez votre équivalent ou l'équivalent de votre groupe de potes (moi, je suis Marion Cotillard au niveau du caractère ¬ ¬)
Bref, pardon si j'ai put blesser des MadZ, mais bon, c'est ce que je pense des amies en carton, et donc, de moi >__<