Je te souhaite beaucoup de courage!
Je sais que la coutume veut qu'on coupe les ponts, c'est mal vu de maintenir le contact car ça pourrait empêcher la guérison. Mais on ne marche pas tous de la même façon.
Ayant de gros problèmes d'attachement et de peur de l'abandon (problèmes cliniques, pas juste un pincement au cœur), l'idée qu'une personne qui m'est chère puisse disparaître de ma vie me rend beaucoup plus malheureuse que si cette personne s'évertuait à m'envoyer des gros mots tous les jours par SMS.
De cette manière, j'ai toujours maintenu le contact avec mes relations. Très doucement on s'en remet car on ne ressent pas le manque. La personne est toujours dans les parages, moins présente mais on s'y fait. Elle m'envoie des GIFS sur Facebook de temps en temps, je lui raconte une anecdote marrante de ma vie...
Étrangement, moi qui sanglotais à en mourir de tristesse la semaine qui a suivi la rupture et bien je me suis calmée quand il m'a assurée qu'il serait toujours là pour moi et qu'on restait en contact. Et doucement, comme un enfant qui apprendrait à lâcher la main de sa maman pour aller à l'école, doucement j'ai moins mal et j'envisage d'autres possibilités.
Si ça peut te faire du bien, continue à le voir. Ne te mets pas de barrière, ne te ferme pas de portes. C'est (pour certaines personnes comme moi), la meilleure façon de souffrir, de t'obséder et de chercher à briser ces barrières.
Je préfère mille fois quelqu'un qui laisse la porte entrouverte en me disant : "tu peux rentrer si tu en ressens le besoin" (et je me rassure en me disant que j'ai le choix, si j'ai besoin je rentre) plutôt que de fermer la porte à clef et jeter la clef.
Plus tu auras le sentiment de choix et de liberté moins tu essayeras de t'accrocher mentalement ou physiquement. C'est quand on pense manquer de quelque chose que l'on s'accroche. Si tu sais qu'il est là, qu'il te parle et que vous pouvez vous voir tu verras que le manque est moins fort.
Même le sexe n'est pas très grave. On se sent mal après parce qu'on culpabilise... mais on culpabilise parce qu'il est habituel dans les mœurs. Tu anticipes le jugement de celle qui est "faible", qui serait retombée dans l'addiction, qui n'a pas su dire non. Je pense qu'il n'y a rien de mal si le sexe te fait du bien. Essaye de ne pas culpabiliser après. Essaye aussi de ne pas le rendre trop fréquent.
Utilise certaines techniques de personnes qui cherchent à perdre du poids. Elles ne s'interdisent pas le morceaux de chocolat mais se disent qu'elles le mangeront à 16h SI elles ont encore faim.
Essaye de faire pareil, si jamais tu as trop envie de lui, attends le week-end ou le lendemain en te disant que tu peux coucher avec lui si tu en ressens vraiment le besoin. Et petit à petit essaye de repousser sans que ce soit trop brusque.
Moi je vois les choses comme ça car j'ai ce problème d'attachement et également une blessure d'égo qui m'oblige à penser que si on m'abandonne c'est que je ne suis pas bien, que je ne suis pas digne d'être aimée, appréciée... Il suffit que mon ex me dise qu'il m'aime (d'un amour amical, fraternel, peu importe même si aujourd'hui on ne se voit plus beaucoup) et que je compte pour lui pour que mes peurs se dissipent.
Bien sûr cela marche moins ou pas du tout si l'ex était un odieux connard qui te maltraitait, s'il t'a déjà remplacée sans remords et/ou s'il se rend compte qu'au final il en avait pas grand chose à faire de toi.
Pour certaines personnes c'est la rupture totale qui fonctionne (la méthode mise en avant sur internet, dans les magazines, par les copines...) et pour d'autres c'est en douceur, progressivement, l'étape de sevrage.
J'espère que ce message te donne de l'espoir et te fait voir les choses différemment.