Coucou,
Je viens poster par ici pour vous apporter du soutien et de la motivation, parce que je trouve ça super comme initiative
Pour ma part je ne le fais pas, enfin si je le fais, dans le sens où je ne bois pas d'alcool du tout, toute l'année, car je déteste ça, donc techniquement je fais le Dry January, mais pas consciemment, bref vous m'avez comprise
Je voulais juste réagir sur le côté "comment réagir face à la pression sociale" parce qu'en tant que non-buveuse depuis toujours, j'en connais un rayon là-dessus
Enfin ça s'est bien calmé depuis quelques années, j'ai 29 ans et mon entourage est souvent un peu plus âgé, et plus personne ne m'embête ou essaie de me forcer, mais je me souviens qu'entre 18 et 24 ans, c'était l'horreur, je devais me justifier en permanence. Alors voilà j'ai compilé une petite liste d'astuces, faites-en ce que vous en voulez
- adapter la réponse en fonction de la personne que vous avez en face de vous. Je trouve ça chouette d'expliquer le concept du Dry January, ça peut même motiver d'autres gens, mais ça fonctionne uniquement si vous êtes en face de quelqu'un d'un peu ouvert d'esprit, ou intéressé par le développement personnel ou autres. Mais si vous sentez le potentiel relou qui ne vous lâchera pas ou va se moquer de vous, on peut recourir aux méthodes "mensonges" de type "je suis sous médoc". Notons que même celle-là n'est pas infaillible, les plus relous vont potentiellement vous demander des détails, voire vous dire "oh allez une bière ça change rien" ou autre "tu t'en fous tu conduis pas"
- en parlant de conduite : c'est la réponse toute trouvée, "je conduis". Ça ne marche que si c'est vrai évidemment
Si les gens savent que vous n'avez pas le permis ou que vous êtes dans une capitale où personne ne prend la voiture, ça marche moins bien
- parler du côté challenge plutôt que du côté négatif: "je fais un challenge consistant à ne pas boire de tout le mois de janvier, j'en suis à X jours, je tiens le coup !" ou encore parler des effets positifs sur le corps etc. Attention cependant à ne pas pousser trop loin au risque de faire culpabiliser vos interlocuteurs. Je crois que c'est la raison pour laquelle les gens essaient de pousser les non-buveurs à boire, parce que ça les met face à leurs propres pratiques (et excès ?) et les fait se sentir un chouilla coupables.
- au bar : gruger en prenant des cocktails sans alcool. J'aime les bars qui ont des cocktails cool avec des noms personnalisés et pas juste "virgin machin", ça donne l'impression aux gens que vous prenez un cocktail alcoolisé, hop ni vu ni connu. En France je choisissais les bars en fonction de ce critère
Aller commander au bar plutôt qu'à la table permet aussi d'être plus discret.
- en soirée chez vous : proposer des cocktails maison, avec une grande diversité de jus, sirops etc. Pareil, ça fait diversion, ça ne donne pas l'impression que celui qui ne boit pas d'alcool va avoir un truc triste et basique dans son verre. Quand j'étais étudiante j'avais poussé le concept assez loin, j'avais acheté plein de sirops, je m'étais fait une vraie carte sur du papier avec des cocktails et des noms cool et les gens pouvaient choisir de rajouter de l'alcool ou non dedans
- en soirée chez les autres : c'est là où c'est le plus compliqué je trouve. A part s'il y a d'autres non-buveurs, l'hôte n'aura rien prévu, au mieux un bouteille de soda low cost bien chimique
Il va falloir ramener vos propres stocks. Encore une fois, faire diversion marche pas mal : je ramène des jus aux combinaisons improbables (aloe vera - kiwi
) ou de l'ice tea de bonne qualité.
J'en arrive aux deux conseils un peu plus radicaux :
- choisir les types de soirées auxquelles on va. Éviter celles où boire de l'alcool est l'activité centrale de la soirée. Musique, jeux de société, bowling ou autres, généralement quand il y a une activité qui rassemble et connecte les gens, la consommation d'alcool est plus faible
- choisir ses amis. Eh oui. Vous allez peut-être vous rendre compte que vous êtes entouré.e.s de gens qui pensent que l'alcool est la seule façon de s'amuser et qui vont vous traiter de rabat-joie voire ignorer votre consentement comme dans un post plus haut. Comme je le disais, c'est ce qui m'arrivait en permanence quand j'étais plus jeune, c'était dur, et j'ai fini par faire du tri. Je me suis entourée de gens respectueux et non jugeants, qui m'apprécient pour qui je suis et non pas pour la dose d'alcool que je bois. Avec le recul, je n'ai aucun regret
Voilà j'ai pondu un pavé, je peux vous écrire le prochain sur les méthodes pour ne pas se sentir en décalage quand tout le monde dans le groupe est bourré sauf moi