Je ne savais même pas que c'était la journée "j'aime mon travail".
Mon ancienne boite, une multinationale canadienne, nous faisait signer des chartes "corporate" plus que limites du point de vue du droit du travail français. A côté de ça il y a eu des scandales énormes avec des membres du CA : argent dont l'origine déclarée n'existe en réalité pas, soupçons d'avoir protégé certains dictateurs, etc.
Maintenant je suis dans une PME avec un patron qui me connait mon nom et mon poste et qui est assez humain. Mais, par exemple, il nous sucre des congés auxquels nous aurions théoriquement droit, ne respecte pas certaines obligations du code du travail ou de la convention collective.
De toute façon quand on reste quelques années dans une entreprise on finit par être exaspéré par certaines choses. L'entreprise idéale qui fonctionne très bien, où tout le monde est toujours de bonne humeur et où les tensions entre patron et salarié sont inexistantes, elle n'existe pas. Il y a toujours des histoire :
D'organisation qu'on refait 3 fois et qui ne se met pas en route
De boulets qui sèment la zizanie ou mettent les gens mal en ne faisant pas leur travail
De vacances qu'on nous impose en août et c'est lourd parce qu'on a pas de gosses on serait bien partis en septembre ça coûte 3 fois moins cher;
Etc...
Tout ça c'est supportable, à mon sens, on y coupe pas trop.
Ce qui est insupportable et mérite d'être dénoncé, c'est :
Le harcèlement moral
Le harcèlement sexuel
Des valeurs éthiques contraires aux vôtres (ou l'absence de valeurs...)
Les discriminations
Les non-paiements des prestataires ou sous-traitants,
etc.
Personne ne sera jamais de bonne humeur et heureux d'être là tous les jours dans sa boîte. L'important c'est de se dire, avec du recul, qu'on aime bien son métier et qu'on est pas trop mal. L'important c'est aussi de se sentir à l'aise et de dormir sans trop de difficultés la nuit. Et si ce n'est pas le cas, c'est clair que ce n'est pas en instaurant des journées spéciales et en te forçant à manger avec tes collègues que ça va s'arranger.
