C
Caroushka
Guest
Bonjour
Depuis quelque temps, je me pose la question de mon rapport à la psychanalyse et aux théories de Freud. J'ai été élevée par une mère assez portée sur la chose (patiente depuis longtemps et très intéressée par la pratique), pas mal de gens dans mon entourage ont vu des psys de diverses orientations et certain.e.s en voient encore. Je n'ai personnellement qu'une toute petite expérience de patiente donc mon questionnement ne se base pas là-dessus.
J'ai longtemps cru que les psys détenaient la vérité ultime, que tout pouvait se régler grâce à une bonne thérapie et que celleux qui allaient voir d'autres types de psys avaient tout simplement peur de se poser des questions.
Et puis, je suis un peu sortie du cercle familial, j'ai rencontré des gens, je suis progressivement devenue féministe, j'ai passé énormément de temps sur internet à lire des articles en tout genres et j'ai découvert qu'un certain nombre de personnes concernées (notamment LGBT+ et tout le spectre de la neurodiversité) témoignaient de la violence des théories freudiennes, de leur aspect problématique sur bien des points et de leur partialité.
Je savais, bien entendu, que beaucoup de gens méprisaient toutes les formes de ces sciences inexactes, mais les arguments que j'avais entendus n'allaient pas plus loin que "c'est des conneries tout ça" et je n'y prêtais donc pas trop attention.
En revanche, les arguments portés par celleux que j'appellerais les concerné.e.s (ayant le combo blanche-hétéro-cis-valide, je ne me mets pas mon expérience au même niveau que des personnes qui vivent des oppressions multiples) m'ont réellement ouvert les yeux.
Je n'ai des théories psychanalitiques qu'une connaissance superficielle, et c'est peut-être ce qui me fait me poser des questions, mais l'impression que j'en ai, c'est que le tout est quand même fortement imbibé de sexisme et de toutes les –phobies possibles. Tout ce qui n'est pas l'homme cis hétérosexuel est écrasé. Ajoutons à cela que Freud était, chez moi, vu comme le créateur-qui-a-raison, une sorte de gourou impossible à remettre en question, et nous avons quelque chose de fort douteux.
Du coup, j'aimerais beaucoup avoir vos avis, que vous soyez patient.e, étudiant.e, praticien.ne ou autre.
Est-ce que vous pensez que l'on peut être féministe inclusi.f.ve ET accorder du crédit à la psychanalyse ou ces deux mondes sont-ils séparés ?
J'aimerais savoir comment la psychanalyse est enseignée actuellement. Est-ce que Freud est remis en question dans l'enseignement et la pratique ? Si oui, comment et qu'en pensent les étudiant.e.s ?
Existe-t-il des pratiques qui reconnaissent les différentes sexualités, la conception sociale du genre et qui ne soient pas essentialisantes ?
Y-a-t-il une "doctrine" psychanalytique ou tout est-il laissé à l'appréciation et aux convictions de chaque praticien ?
Est-ce que, au fond, la psychanalyse, c'est comme la religion, une question de foi ?
Je précise que mes questions ne sont pas une charge contre la psychanalyse, et que s'il y a des psys dans l'assistance, je serais ravie d'avoir leurs avis sur leur pratique. Comme je l'ai dit, je suis actuellement le cul entre deux chaises à essayer de concilier ce que j'ai toujours cru vrai (la psychanalyse) avec la réalité de la vie et de mes convictions.
Si vous avez des articles, des livres ou autres qui ont été éclairants pour vous, je suis toute ouïe !
Depuis quelque temps, je me pose la question de mon rapport à la psychanalyse et aux théories de Freud. J'ai été élevée par une mère assez portée sur la chose (patiente depuis longtemps et très intéressée par la pratique), pas mal de gens dans mon entourage ont vu des psys de diverses orientations et certain.e.s en voient encore. Je n'ai personnellement qu'une toute petite expérience de patiente donc mon questionnement ne se base pas là-dessus.
J'ai longtemps cru que les psys détenaient la vérité ultime, que tout pouvait se régler grâce à une bonne thérapie et que celleux qui allaient voir d'autres types de psys avaient tout simplement peur de se poser des questions.
Et puis, je suis un peu sortie du cercle familial, j'ai rencontré des gens, je suis progressivement devenue féministe, j'ai passé énormément de temps sur internet à lire des articles en tout genres et j'ai découvert qu'un certain nombre de personnes concernées (notamment LGBT+ et tout le spectre de la neurodiversité) témoignaient de la violence des théories freudiennes, de leur aspect problématique sur bien des points et de leur partialité.
Je savais, bien entendu, que beaucoup de gens méprisaient toutes les formes de ces sciences inexactes, mais les arguments que j'avais entendus n'allaient pas plus loin que "c'est des conneries tout ça" et je n'y prêtais donc pas trop attention.
En revanche, les arguments portés par celleux que j'appellerais les concerné.e.s (ayant le combo blanche-hétéro-cis-valide, je ne me mets pas mon expérience au même niveau que des personnes qui vivent des oppressions multiples) m'ont réellement ouvert les yeux.
Je n'ai des théories psychanalitiques qu'une connaissance superficielle, et c'est peut-être ce qui me fait me poser des questions, mais l'impression que j'en ai, c'est que le tout est quand même fortement imbibé de sexisme et de toutes les –phobies possibles. Tout ce qui n'est pas l'homme cis hétérosexuel est écrasé. Ajoutons à cela que Freud était, chez moi, vu comme le créateur-qui-a-raison, une sorte de gourou impossible à remettre en question, et nous avons quelque chose de fort douteux.
Du coup, j'aimerais beaucoup avoir vos avis, que vous soyez patient.e, étudiant.e, praticien.ne ou autre.
Est-ce que vous pensez que l'on peut être féministe inclusi.f.ve ET accorder du crédit à la psychanalyse ou ces deux mondes sont-ils séparés ?
J'aimerais savoir comment la psychanalyse est enseignée actuellement. Est-ce que Freud est remis en question dans l'enseignement et la pratique ? Si oui, comment et qu'en pensent les étudiant.e.s ?
Existe-t-il des pratiques qui reconnaissent les différentes sexualités, la conception sociale du genre et qui ne soient pas essentialisantes ?
Y-a-t-il une "doctrine" psychanalytique ou tout est-il laissé à l'appréciation et aux convictions de chaque praticien ?
Est-ce que, au fond, la psychanalyse, c'est comme la religion, une question de foi ?
Je précise que mes questions ne sont pas une charge contre la psychanalyse, et que s'il y a des psys dans l'assistance, je serais ravie d'avoir leurs avis sur leur pratique. Comme je l'ai dit, je suis actuellement le cul entre deux chaises à essayer de concilier ce que j'ai toujours cru vrai (la psychanalyse) avec la réalité de la vie et de mes convictions.
Si vous avez des articles, des livres ou autres qui ont été éclairants pour vous, je suis toute ouïe !