Ce sujet est dédié aux réactions concernant ce post : Incitées à « faire les grandes », ces adolescentes ont subi des violences sexuelles
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J'ai aussi commencé a fumer. Les cigarettes coûtaient chers pour les enfants que nous sommes donc on observait les adultes qui fumaient puis on ramassait les cigarettes qu'ils balançaient. Puis par la suite, j'ai volé les cigarettes de ma mère.
J'ai aussi volé de l'argent à ma prof de primaire. Mon premier console de jeu, un PlayStation 1, je l'ai volé à Manor. Quand ça n'existait pas encore les portiques automatiques et les vidéos surveillances. 

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Sauf que bon, comme je souriais jamais, que je parlais jamais et que j'étais inexpressive de ouf, personne s'en rendait compteTu as tout a fait raison sur le fait qu'on ne sait rien de la vie des populaires. C'est assez drôle quand j'y repense. De 9 à 14 ans j'étais dans le côté populaire puis de 14 à 17, le côté bouc émissaire.@Bleu pastel par curiosité, c'est quoi une tsundere ?
Sinon, pour rebondir sur une partie de ton message, j'sais pas...je vois dans l'idée de qui tu parles en évoquant les "populaires", et certain.e.s d'entre eux.elles font passer des mauvais quarts d'heure. Alors ouais, parfois tu te dis "ouais enfin en attendant moi j'vais réussir mes études" (mention spéciale pour les plus haineux "et je serai ton ou ta patron.ne"), comme une revanche sur ce que t'as subi (ou même pas en fait !) mais...y'a quelque chose qui me gêne quand même dans ce raisonnement. Parce que je pense aussi que ça dépend énormément du contexte social où dans lequel grandissent ces enfants populaires. Et de ce que j'ai pu noter, c'étaient souvent des jeunes qui avaient du mal à l'école, des difficultés familiales, entre autres...c'est des jeunes quoi, eux aussi ils se cherchent, comme nous toutes et tous à l'époque. Le collège c'est la grosse pression pour être accepté.e, et y'en a leur façon de faire c'est d'être grande gueule, de faire le ou la chaud.e, l'extravagant.e, l'adulte. Y'en a c'est pour attirer l'attention. Ils & elles se raccrochent aux codes de féminité et masculinité auxquels ils ont été biberonnés, avec la maladresse des adolescent.e.s qui avancent à tâtons. Alors ça ne justifie pas de martyriser d'autres jeunes, évidemment (cela étant dit, le harcèlement n'est pas nécessairement le fait des populaires...), mais je pense que ça serait intéressant aussi de regarder ça à la lumière du contexte social/de la reproduction sociale aussi. Tu ne connais pas leur vie, en fait, à ces gens-là ("tu" général). Et dans cette perspective, je trouve ça un peu cruel, le "moi au moins, je galère pas avec mon avenir". Parce qu'effectivement, y'en a qui font les chaud.e.s au collège, et en fait après ils & elles galèrent pour leur vie...pour moi c'est même pas une victoire en fait, c'est super nul pour ces personnes. C'est pas drôle du tout de pas réussir l'école.
Bref je sais pas si c'est très clair, là où je veux en venir...
Bref. Article extrêmement intéressant qui montre jusqu'où peut aller la quête d'identité et la recherche de validation. Quand j'y réfléchis, je me dis que c'est dommage qu'on n'ait pas plus d'adultes de confiance (qui bien souvent ne sont pas les parents), à qui on oserait vraiment tout dire, à qui on oserait tout demander, pour nous aider à nous construire, avoir du recul, et éviter de se retrouver dans ce genre de situation. Des sortes d'adulte-refuge. Bien souvent, on ne fait pas tellement confiance aux adultes (mêmes ceux là pour ça, type infirmier.ère/psy scolaire), ou on n'ose pas leur parler, et on se retrouve livré.e à soi-même, sans conseils dont on aurait pourtant tellement, tellement besoin. J'espère que ces madz arrivent/sont arrivées à se reconstruire et à regarder avec indulgence leur 'moi' de l'époque, et qu'elles sauront rester intègres à elles-mêmes à partir de maintenant![]()
Je pense qu'on voulait avoir du pouvoir là où dans la maison, on en avait pas. On voulait oublier nos souffrances. On était aussi jaloux des autres élèves qui avaient des vies de famille tranquille ou sympa.
S'habiller différemment que les autres filles, arrêter de parler comme les racailles ou les fashionistas, se plonger dans les livres, avoir de meilleurs notes, ça a attiré bien sur le regard des "populaires" des secondaires. Et je suis devenue leur harcelée. Moins de violence physique, plus de violence psychique. Menace de viol, menace de tabassage, devoir faire leur devoir en plus des miens, ils se moquaient de moi parce que je portais les vêtements a la mode de Tokyo mais en Suisse, c'est tellement nouveau que ca faisait bizarre. Elles se moquaient que je ne portais pas de string léopard, des jeans tailles basses hyper serré, des soutiens-gorges en dentelles flashy qui se voient en dessous de leur pull en laine taille XXL qui fait très "j'ai dormi avec le pull de mon copain", se moquer que je n'avais pas de copain et que je n'étais pas intéressée par les hommes (j'ai aussi appris plus tard que je suis asexuelle panromantique). Le secondaire, c'était un jungle. Et j'avais l'impression que chaque jour était une épreuve de Jumanji.