L'article ne traite pas que de l'overthinking mais également de l'anxiété, il y a certes des personnes qui cumulent les deux mais il n'est pas nécessaire d'être anxieux pour se reconnaître comme un overthinker. Pour simplifier très (très) grossièrement: les overthinkers gambergent sur leur situation, ce qu'il s'est passé alors que les anxieux gambergent sur ce qu'il pourrait advenir. Ceci étant dit, je trouve ça important qu'on en parle car ça gâche la vie des personnes concernées et de leur entourage.
Perso, pendant des années je me suis montrée assez condescendante envers certaines personnes, leur disant qu'elles n'avaient qu'à "passer à autre chose", d'arrêter de se focaliser sur des détails, "c'est bon c'est passé, on ne va revenir là-dessus" et que tout le monde connaît des échecs, tout le monde a des pensées de merde, il faut "simplement" passer au-dessus de ça. Peut-être même que j'avais l'impression de les aider en disant ça. (Spoiler alert: ce n'est pas le cas. Du tout.)
Puis j'ai lu une analyse de Susan Nolen-Hoeksema et ma première réaction a été "ah ah, je me reconnais pas du tout là-dedans !" (oui très égocentrique...) du coup je me suis dit que c'était du bullshit complet destiné à des magazines féminins friands de pseudo sciences humaines. Heureusement j'adore m'informer sur les choses que je ne comprends pas / n'aime pas, du coup j'ai lu ses études de cas et OMG j'ai vu des proches réagir exactement comme ça tellement de fois que j'ai eu un déclic. Il y a tout une partie de la population (femmes ET hommes) qui souffre tous les jours en silence et l'autre partie qui, au mieux les ignore et au pire les méprise.
Donc voilà, j'espère qu'on en parlera de plus en plus, que les concerné-e-s prendront conscience que leur mal-être a un nom et qu'il est partagé par une grande partie de la population mondiale (également qu'il existe quelques moyens qui permettent de mieux vivre avec ça) et que les autres arrêteront de penser que c'est une attitude entretenue consciemment et qu'il suffit de vouloir s'en sortir pour y arriver.