Je n'ai pas niqué mon complexe... j'ai fait de la chirurgie à la place

[Nastja]

@JAK-STAT
Pour les oreilles percées ça dépend du pays dans lequel t'as grandi (surtout avant les années 2000). Je n'en dirai pas plus pour ne pas être reconnaissable mais on m'en a fait voir de toutes les couleurs, bien plus que toutes les moqueries du collège confondues.

Pour ce qui est de la discrétion niveau retouches :
en Iran même les meufs qui n'ont pas eu de rhinoplastie se baladent avec un pansement sur le nez pour faire genre.
En France on a toujours aimé le discret, que ce soit pour le maquillage ou les fringues.
Va faire un tour au Liban ou aux US. C'est une question de culture aussi.

 

[Coco l'asticot]

Moi en chirurgie j’ai fait une opération des yeux pour la myopie et je me suis fait enlever en tout 3 grains de beautés ...je ne regrette pas du tout !

 

[Fleur d'Oranger]

De nombreux adolescents ont un certain nombre de complexes... Je me rappelle de personnes complexées par leurs seins, leur nez, leur menton, leurs oreilles... Mais à ma connaissance, une seule des personnes que je fréquentais au lycée s'est faite opérer pour une réduction de la poitrine. Alors peut-être que c'est plus courant actuellement, que c'est plus passé dans les moeurs, mais vu le coût quand ce n'est pas pris en charge par la sécu, j'irai pas jusqu'à dire que c'est un "passage obligé" (contrairement aux complexes adolescents je crois). Juste que c'est moins tabou ?

Pour ma part, chacun fait bien ce qu'il veut de son corps et de ses complexes... Si la personne estime qu'effectivement c'est insurmontable et que la chirurgie est nécessaire, c'est à elle de voir, c'est elle qui vivra avec toute sa vie ! Je ne pense pas qu'on soit dans un contexte de banalisation étant donné qu'il s'agit d'une opération où des médecins te rappellent les risques liés à toute opération, tu te fais pas opérer comme tu entames un régime ou tu te mets au sport et il y a quand même des suites opératoires, des douleurs, les parties opérées restent gonflées, par ex pour la rhinoplastie il faut s'armer de patience avant de voir le résultat définitif il me semble.

La chirurgie esthétique a toujours eu mauvaise presse de toute façon, sauf s'il s'agit d'une chirurgie reconstructice là c'est admis. En fait, tout la chirurgie qui apparaît aux gens comme "pas nécessaire" a mauvaise presse, je pense notamment à la stérilisation. Combien de femmes (je sais pas si les hommes rencontrent autant de résistance pour la chirurgie esthétique ou la vasectomie) se sont vues découragées par leur entourage voire par des médecins de pratiquer une opération qui concerne leur propre corps et leur bien-être ?

 

[MademoisellePomme]

Je suis curieuse de savoir si cette jeune femme a suivi une thérapie, ou si sa première démarche a été la modification corporelle.

 

[Earl]

Merci pour ce témoignage très intéressant et très bien écrit !
Le seul truc que j'ai trouvé dommage, et j'imagine que ça vient plus de la Madz qui a voulu témoigner que de la rédaction, c'est qu'en commençant par le fait de ne pas "réussir à niquer son complexe", ça donne presque l'impression que c'est presque un échec de choisir la chirurgie esthétique, là où accepter son corps serait une réussite.

Alors que l'un comme l'autre sont, à mon sens, tout aussi courageux ! L'opération a dû être douloureuse, ça doit être super stressant, en amont il a fallu monter un dossier, parler ouvertement du problème avec sa famille, montrer sa poitrine à un chirurgien... Rien de facile, au contraire.

Bref pour moi cette Madz a bien niqué son complexe et ça me fait très plaisir de lire que grâce à de l'argent public (en partie), on peut aider des femmes à "réparer" le corps qui ne leur correspond pas

Mais bon, ça reste un témoignage très intéressant comme je le disais pour commencer.

 

[emmabovaryc'estmoi]

Merci pour ce témoignage. Je me reconnais un peu dans l’adolescence de la madz qui témoigne même si pour moi la conclusion a été différente. A quinze ans mes seins ont commencé à dépasser largement la taille que je jugeais acceptable. J’ai tout fait pour les cacher, je trouvais que c’était « hypersexualisant », je ne supportais pas le regard des hommes, mes seins me semblaient énormes, j’avais de vilaines vergetures partout ( je me rappelle avoir pensé que jamais jamais je ne laisserai un hypothétique copain voir ça), je ne trouvais pas de soutien-gorge à ma taille ( à l’époque, dans les années 90, au delà du bonnet c c’était la mission). Bref la chirurgie me semblait être la solution, mais la peur de la douleur, des cicatrices etc m’a fait patienter, surtout qu’ils n’étaient pas assez gros pour générer le mal de dos qui aurait pu faire prendre en charge l’opération par la sécurité sociale.
Et puis finalement les vergetures se sont atténuées ( même si c’est plus la même qualité de peau), la taille m’a paru beaucoup plus acceptable, les marques de lingerie ont fait des efforts, et mes partenaires successifs m’ont réconciliée avec ma poitrine. Aujourd’hui je ne serais même pas contre une taille en plus ! Je ne regrette pas de ne pas avoir sauté le pas à l’époque.
Par contre j’ai des amies qui avaient le complexe inverse et la chirurgie les a vraiment beaucoup aidées. Ce ne sont pas des complexes à prendre à la légère !

 

[abou333]

En lisant le titre, j'ai tout de suite pensé à ma propre asymétrie des seins sans savoir que c'était là-dessus que portait l'article. En ce qui me concernant toutefois, l'asymétrie est plus importante que pour la moyenne des gens, certes, mais elle n'est pas aussi grande que celle de la personne qui a témoigné. Je suis à 80% ok avec l'aspect de ma poitrine, je me dis que parfois, ça se voit peut-être un peu sous mes t-shirts, mais sinon, je porte que des bralettes et c'est souvent une question de position du sein droit (le plus gros) pour qu'il ressemble au gauche. Mon sein droit est plus gros et plus tombant que le gauche, mais il est «plein», il ne pendouille pas comme un ballon dégonflé et mes mamelons sont pareil et pointent vers l'avant. Je dirais qu'il y a peut-être un bonnet de différence entre les deux. Le 20% d'insatisfaction c'est le fait que j'aimerais pouvoir être braless parfois et être à l'aise avec ça, mais sans bralette, ça se voit de ouf, étant donné que le droit tombe vraiment plus bas que le gauche.

Je suis du Québec, et chez nous aussi, l'opération peut être remboursée à condition que l'écart entre les deux seins atteigne un minimum. Ça se calcule en grammes, alors un soir, sans grand espoir, j'ai essayé le truc d'estimer le poids de chacun de mes seins par la technique de déplacement d'eau. Il faut plonger tour à tour nos sein dans un bac d'eau de même quantité, mesurer l'eau qui a débordé et faire un petit calcul dispo sur le net pour évaluer le poids et ensuite faire la différence. Et oui, c'est bizarre à faire et on espère que personne ne nous verra à l'improviste en train de faire ça . Au final, comme je m'y attendais, la différence de poids entre mes seins ne remplit pas les critères, il faudrait donc que je paye de ma poche une opération et franchement, ça ne me complexe pas assez pour sacrifier de l'argent dont j'ai besoin pour autre chose. Mais je n'exclut pas de prendre un jour rendez-vous pour une consultation afin de faire mesurer mes seins de façon professionnelle, sait-on jamais.

Mais merci pour ce témoignage. On parle beaucoup de petits seins et de gros seins et des complexes et défis quotidiens que ça engendre, mais les seins asymétriques sont constamment oubliés, alors que ça concerne beaucoup de monde. Même dans les conversation autour du bra free, on dirait que peu de personnes pensent à celles qui ne le font pas, parce que la différence entre leurs seins est trop visible. Beaucoup de voix s'élèvent pour dire que c'est moins facile pour les grosses poitrines, et puis tu as des personnes à grosse poitrines qui arrivent pour dire «non, non, c'est possible, je le fais», comme quoi il n'y aurait aucune raison de ne pas le tenter (alors que petits ou gros seins, chacun fait ce qu'il veut), mais personne ne parle des seins asymétriques. Alors merci, même si la personne qui a témoigné n'a pas «niqué» son complexe, il reste qu'elle a apporté de la lumière sur un complexe plutôt tabou même chez les femmes.

 

[Shaloupla]

Peut-être que c'est hors-sujet, mais j'avoue que je ne peux pas être "contre" la chirurgie esthétique et je suis en totale empathie avec la Madz qui témoigne (et contente pour elle si elle va mieux!)
Quand la société demande aux gens, et notamment aux femmes, d'atteindre des canons de beauté irréalisables (ou difficilement), puis qu'on les blâme de faire de la chirurgie pour y arriver je trouve ça très hypocrite.