Li-loo, je sais ce que c'est que d'avoir un proche alcoolique, comme je le disais plus haut mon frère est alcoolique depuis plus de 10 ans après avoir été 10 ans toxicomane.
Et j'aimerais compléter ton message, car comme tu le dis la famille elle même n'osait pas. Il y a plusieurs points, je crois :
Quand une personne est dans le déni elle fera tout pour nier, trouver des excuses, et si on tape juste et qu'on dit la vérité, ça blesse, donc elle fera culpabiliser (ça marche avec l'alcoolisme mais avec plein de problèmes psychologiques également).
ça, c'est difficile.
Et il faut aussi l'accepter. Accepter qu'en face, on va avoir un refus, et qu'on va "avoir parlé pour rien", "fait tout ceci pour rien". Car ce n'est pas pour rien, ça va peut être déclencher un mécanisme d'acceptation chez la personne souffrante. Ou pas. Mais au cas où, il ne faut pas abandonner l'idée de le dire. Et ce qui est compliqué, c'est de trouver les bons mots et le tact pour que la personne accepte...
Et parfois, il faut aussi être plus franc, la filmer à son insu lorsqu'elle est ivre et se comporte vraiment mal (mon frère quand il se cachait pour boire s'en voulait, et avec la culpabilité il pétait un câble une fois bourré : parfois me touchait et m'agressait, et d'autres fois je le ramenais il essayait de se jeter sous les voitures... Sans se souvenir de rien le lendemain, et du coup s'en voulait et continuait à se cacher, et la boucle infernale continuait...)
Là, le déni est impossible. Mais il faut aussi accepter de se retrouver face à un refus total, et accepter ses propres limites.
Mes parents ont mis mon frère dehors, et je les comprends...
Bref, tout ça pour dire que parfois se taire est certes une solution de facilité, mais que parler c'est aussi accepter de ne pas réussir forcément à aider la personne.