@aspirateur-killeuse : Explication très simple : ces gens sont cons. Et même cruels, pour certains.
Je n'ai pas dit que tous les professionnels étaient parfaits. Il y a des abrutis partout. Quand j'étais surveillante, j'avais même une collègue qui trouvait rigolo l'idée de victimiser un élève parce qu'il était un peu précieux, c'est dire ... Et à part ça, moi aussi, quand j'étais harcelée, j'ai rencontré des abrutis. J'avais une maîtresse de CE2, alors que toute la classe se foutait de moi parce que j'avais de grosses allergies qui me faisaient passer ma vie avec le nez bouché, qui comptait le nombre de fois où je me levais pour jeter mes mouchoirs en faisant des commentaires "trop rigolos" pour s'assurer d'avoir la classe dans la poche. A force, j'avais tellement honte que je ne foutais les mouchoirs sales dans mon casier (je te raconte pas les insultes type "grosse crasseuse" le jour où elle s'en est rendu compte). Combien de fois j'ai entendu "mais tu devrais mieux t'intégrer/arrêter d'être comme tu es/ne pas pleurer/t'as qu'à apprendre à te défendre" ou d'autres conneries du même style de la part de ma famille proche et même ... d'un psy.
Mais à côté de ça, j'ai aussi eu des profs qui ont très bien réagi et qui m'ont évité plus de problèmes qu'il n'y en avait déjà.
Et je vois tous les jours des gens qui se défoncent littéralement pour leurs élèves qui ont des problèmes, que ce sont à l'extérieur ou à l'intérieur du collège. Du coup, ça nuance un peu le jugement.
Je rajouterai aussi, comme dans mes précédents messages, qu'il y a encore quelques années, le "harcèlement scolaire" n'existait même pas dans la tête des gens, ni des profs, ni des autres. C'était des jeux, des petites brimades, un qui ne "s'intégrait pas", des histoires d'enfants un peu turbulents. Personne ne parlait des séquelles psychologiques, à moins qu'il ne se passe quelque chose d'hyper dangereux (par exemple, qui fasse envoyer la victime à l'hosto).
. Dis moi, le gamin qui rencontre ne serais-ce qu'un seul adulte qui réagit comme ça, un seul, que crois tu qu'il va faire?
Je peux parfaitement comprendre q'un enfant qui ait vécu ces situation n'ait pas confiance en l'adulte de manière générale et décide de ne pas le faire.
Par contre, là où je tique, c'est voir, dans
une vidéo de conseils pour enfant harcelés et ses commentaires, tenir le discours "kinkinkin les adultes ces gros nuls ils servent à rien, n'en parle pas ne leur demande rien ou ça va être bien pire" (caricature inside) . Parce que ça le travail de tout le monde extrêmement difficile, à commencer par celui des enseignants. Et des psy. Et de n'importe qui supposé les aider. On est d'accord qu'un gosse dont les profs participent du harcèlement ne va pas aller en chercher un pour lui raconter ses problèmes, c'est plutôt logique, par contre, ce serai bien de ne pas inculquer ce comportement comme une bonne solution à tous ceux qui pourraient éventuellement être victimes. Parce que ni ton cas, ni le mien ne sont des généralités.
mais ne te sens pas insultée quand on dit que parler aux adultes ne sert à rien. Dans mon cas, ça a empiré ma situation.
Tu leur en a parlé ? Ce n'est pas le sens de tes exemples, en tout cas. Tu ne dis pas "j'ai parlé à un adulte qui a eu une réaction inappropriée", tu dis "il y a des adultes qui ont agi de façon cruelle/inconsciente envers moi dans une situation de harcèlement". Ce qui est tout aussi répréhensible. Mais ça n'a rien à voir avec la choucroute.
Et du reste, je me sens insultée si je me sens insultée. ça commence à bien faire. On peut accepter les ressentis de tout le monde où c'est juste quand ça va dans votre sens ?
Je ne sais pas si je fais un "super boulot", mais je fais de mon mieux. Pour le harcèlement, pour tous les autres cas parfois terribles dont je dois m'occuper en ZEP, tous les jours. Et à moment donné, ça devient pénible de lire dans tous les médias français que les profs/professionnels de l'éducation, dont j'aime croire, que malgré mes et tes mauvaises expériences, sont quand même une petite minorité de gens sadiques et/ou de mauvaise volonté, c'est rien que des nuls qui passent leur temps à râler alors qu'ils sont pas fichus de régler absolument tous les problèmes des enfants de nos jours -sans, bien évidemment, réfléchir trois secondes au fait que l'EN c'est une institution, une administration, qu'il y a des cadres qui nous dépassent et qu'on est obligé de respecter, y compris dans des situations qui humainement nous hérissent, et réaliser qu'on est aussi des êtres humains qui font parfois des erreurs.