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mynettemiller
Guest
pilili;4382048 a dit :mynettemiller;4381700 a dit :elimiwa;4381471 a dit :mynettemiller;4380885 a dit :Alors, comme je travaille également dans un centre pour SDF, mais en tant qu'assistante sociale, je me permets d'apporter ma pierre à l'édifice, et une petite précision : les gens qui sont à la rue avec des problèmes psy ne sont pas à la rue parce qu'ils ont des problèmes psy, mais le plus souvent (à vue de nez, comme ça, je dirai dans 70% des cas), ils ont des problèmes psy parce qu'ils ont vécu à la rue.
Majoritairement, je crois que le problème majeur, c'est qu'en hôpital et en centre d'hébergement, on manque de place, on manque d'argent, on manque de personnel, et du coup, ce sont les gens qui en pâtissent. (mais après, l'état est le premier à jeter la pierre à l'hôpital si le mec pète les plombs en sortant de l'hôpital et agresse quelqu'un)
Alors, je tiens ce que je dis de mon expérience propre et pas des media et je ne suis pas étonnée de ce que tu dis. Il y a certainement des cas de problèmes psy qui sont crées par le fait de vivre à la rue (manque de sommeil, parano, violences...), c'est obligé.
Ce que je voulais dire c'est qu'il y a beaucoup de cas de jeunes, restés perchés à la suites de drogues ou de traumas, qui tombent dans la schizo, qui ne peuvent plus vivre dans leur familles parce que trop difficile de gérer un jeune schizo, ou impossibilité de communiquer ou parce que la famille a crée le trauma et ces jeunes qui se retrouvent parfois à la rue, parce que l'hôpital ne peut pas les garder se retrouvent dans un cercle de vicieux d'entretien du problème psy dans la rue, retour en HP à la suite de pétage de plomb, retour à la rue etc.
Dans les deux cas, le système s'auto-entretient, et je ne vois pas comment ils peuvent s'en sortir... d'ailleurs si tu sais, dis le moi, ça m'intéresse beaucoup.
Les foyers et les hôpitaux font du mieux qu'ils peuvent, il n'y a pas a mettre de blâme. Simplement, le système est insuffisant, insuffisamment aidé et soutenu. Et comme tu dis, ça manque cruellement de moyens et d'argent. Et les décisions à la con, comme le fait d'impliquer je-sais-quel juge dans les décisions psy, ralentit encore les procédures...
Ce serait bien que le gouvernement s'occupe plus sérieusement de tout ça, mais ça n'a pas l'air d'être une priorité, alors qu'il y a des plus en plus de patients en HP.
Alors là, si j'avais la réponse, je crois que j'aurais un prix Nobel ^^
Je crois qu'en France, la prise en charge des problèmes psy est mal pensée. Quand tu vois que les mecs qui essaient de se soigner et qui vont donc à leur RDV voient leur psychiatre un quart d'heure, le temps de renouveler l'ordonnance, ça fait flipper. On ultra médicamente le problème, alors qu'il faudrait une vraie longue thérapie en complément. Ca suffit pas d'assommer les gens de médocs, sauf qu'on en revient au manque de moyens, les psy n'ont pas le temps de voir leur patient plus longtemps, et les gens n'ont pas les moyens d'aller suivre une thérapie dans le privé en même temps.
Mais oui, il y a de plus en plus de patients en HP, c'est un peu effrayant et questionnant Qu'est ce qui fait que notre société engendre des pathologies pareilles ?
T'as raison, c'est clairement pas une priorité de l'état, alors que ça a un impact extrêmement important. (mais bon, la santé des citoyens, c'est une broutille !)
Pour revenir sur ton premier paragraphe, oui, évidemment, je ne contredis pas ce que tu dis, pour moi ça n'est juste pas la majorité. Mais c'est sûr qu'il y a des très nombreuses personnes qui finissent à la rue parce que leur problème psy les ont désocialisé.