Super article, super déprimant, puisque ça tape là où ça fait mal.
Zena.M, j'aime assez cette idée de rencontre, même si à beaucoup ça risque vite de devenir ingérable... Je suis sur Paris moi aussi, faut voir si d'autres sont intéressées.
Moi j'essaie de continuer mes études autant que possible, pour "gagner du temps", soit la réduction étudiante sur les transports parisiens, l'aide au logement, la sécu... Tout en complétant ma formation et en essayant de décrocher du taf en-dehors des cours (indice: j'ai du mal.)
Un truc qui ferait vraiment du bien au marché du travail et à l'insertion des jeunes, ça serait une vraie réflexion sur l'usage (ou plutôt, l'abus) de stagiaires dans le monde professionnel. Genre, bientôt, le monde du travail sera uniquement constitué de stagiaires pas/sous-payés. Tu veux absolument t'insérer par la suite, alors tu acceptes n'importe quel stage à n'importe quel prix, et au bout du compte quand tu es qualifié la boîte prend un autre stagiaire pour te remplacer. Classe. Mon copain cherche un stage, des cabinets d'avocat lui ont proposé des semaines de 50h, puis 60h, et un dernier, 300h/mois, gratos. Il a dit non, mais il y aura un pauvre type qui va finir par accepter, en baver pendant des mois pour pas un rond, et se retrouver tout seul en fin de stage, parce que maintenant qu'il réclame un salaire honnête pour son travail et que ce n'est plus un esclave corvéable à merci, il n'a plus de valeur aux yeux des employeurs. Employeurs qui brisent ainsi le marché du travail, et par la même occasion, le pouvoir d'achat des gens en général, l'argent circule donc beaucoup moins et les employeurs deviennent de plus en plus frileux pour engager des gens, c'est le serpent qui se mord la queue.
Bref, en attendant, on en est au même niveau que les italiens, mais eux ça fait dix ans qu'ils sont dans cette situation et que ça va pas mieux, alors il serait temps qu'on se remue les fesses et que les vieilles générations daignent lâcher un cheveu de leurs privilèges.
(Par contre, une madZ disait que les retraites permettent à ceux qui les touchent de presque toujours bien vivre, mais je ne suis pas trop d'accord: aujourd'hui, alors que le coût de la vie augmente, les retraites n'augmentent pas, et diminuent parfois. Certains retraités se retrouvent parfois sous le seuil de pauvreté, isolés, à survivre avec la bouffe des restaus du coeur.)