-lorelei-;4680156 a dit :
Le dernier point qui m'embête c'est que je crois qu'il faudrait arrêter de prendre les gens pour des abrutis. Au lieu de regarder du côté des médias, tournons nous un peu vers les gens du quotidien. Je ne sais pas qui vous fréquentez, mais personnellement je ne connais PERSONNE (et encore moins de garçons) qui attendent d'une femme qu'elle soit parfaite. Au contraire même. Les gens ne sont pas stupides, et leurs décisions ne sont pas régies par les images qu'ils voient.
Le culte de la beauté n'est pas nouveau, il concerne les hommes autant que les femmes, mais il reste très littéraire, très cinématographique, très artistique en somme.
Je ne suis pas vraiment d'accord avec toi... Si de nombreuses personnes n'attendent pas la perfection de leur compagne, beaucoup en attendent le minimum syndical fourni par le modèle médiatique : épilée, coiffée, qui sait se maquiller et se faire belle, tralalala.
Le culte de la beauté n'est pas réservé au domaine artistique pourtant, il suffit de regarder le nombre de témoignages de jeunes filles / femmes, qui s'affament, se font du mal, se torturent psychologiquement parce-que leur image ne correspond pas à une espèce de norme qu'on inculque... Et, à titre personnel, je ne le perçois justement pas du tout dans la littérature ce culte de la beauté, les femmes y sont pourvues des atouts de l'auteur, certes, mais aussi et surtout de ceux que le lecteur imagine. D'où la difficulté d'avoir une norme dans ce domaine.
Et si, malheureusement, les décisions des gens sont en parties régies par les images qu'ils voient, les publicités dont ils sont abreuvés, les émissions TV, les clips etc. L'effet de mode en est un excellent exemple : regardons avec quelle facilité un produit devient "trop top" du jour au lendemain grâce l'image qu'il véhicule, le fait que les autres gens le possèdent qui donne envie de l'avoir, les bénéfices supposés en terme d'image sociale, plus beau, plus chic, plus classe...
C'est pour ça que la publicité est si florissante et si sadique, parce-qu'elle (ses concepteurs, les communicants en général) a parfaitement compris que les images pouvaient influencer les choix, les achats, la vie de celui qui les regarde.
Sinon pour la série de photos, j'approuve ! C'est un excellent boulot qu'a fait la photographe. Tout est assez criant, les mutilations renforcent bien le propos. Le chapelet de bébés m'a particulièrement marquée, c'est une bonne représentation du rôle de mère-pondeuse et de la vague de clameur indignée quand tu lances "non, je ne veux pas d'enfant(s)".
On peut regretter que les hommes n'y soient pas, mais ça n'est jamais qu'une idée à creuser pour la série future d'un(e) photographe =)