Ce sujet est dédié aux réactions concernant ce post : « La salope du lycée » prend la parole, et elle a des choses à dire
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« La salope du lycée » prend la parole, et elle a des choses à dire
- Initiateur de la discussion Esther
- Date de début
Je pense que, de prime abord, on s'attaque à ces filles parce qu'on les envie. Elles sont attirantes et elles s'assument. Elles ont une sexualité active et/ou épanouie, contrairement à la plupart des autres.
On s'en prend à elles parce qu'on les craint. On craint le fait qu'elles soient aussi attirantes et qu'elles aient plus d'expérience que les autres. On a peur qu'elles prennent toute la couverture pour elles seules et qu'elles empêchent les autres de sortir avec des garçon ou "volent" les copains des autres, mot mal utilisé parce qu'il faut être deux pour être volé.
Parfois, aussi, on s'en prend à ces filles parce qu'on suit le mouvement. On fait cela pour se faire bien voir de tel ou tel autre groupe, ou, au contraire, on fait ça pour être sûr de ne pas être associé à ces filles.
L'un dans l'autre, ces raisons sont stupides et n'ont pas lieu d'être. Cependant, la vie en société n'est pas toujours bienveillante et pacifique. Chez les ados, le rapport de force et la comparaison perverse sont souvent monnaie courante, un moyen de fonctionner. En outre, les ados véhiculent souvent les idées pré-conçues et anachroniques de leurs parents. C'est la même chose pour les haters adultes... Ils cherchent un moyen de se mettre en valeur tout en rabaissant cet autre qu'ils envient/craignent ou qui ne correspond pas aux codes qu'on leur a inculqués. Et c'est triste...
J'ai fait partie de celles qui critiquent les filles considérées comme faciles, étant ado. Puis, je me suis retrouvée, malgré moi, avec cette étiquette. Je n'avais pas encore perdu ma virginité de quelque façon que ce soit mais j'avais embrassé trois garçons à une soirée... J'étais la "nympho" du lycée
C'est là que j'ai compris que c'était stupide de critiquer et de coller des étiquettes. Devenue adulte, ma perception de la "fille facile" a évolué au point de disparaitre. Dans la vie, mon p'tit, on n'a que le bien qu'on se donne 
On s'en prend à elles parce qu'on les craint. On craint le fait qu'elles soient aussi attirantes et qu'elles aient plus d'expérience que les autres. On a peur qu'elles prennent toute la couverture pour elles seules et qu'elles empêchent les autres de sortir avec des garçon ou "volent" les copains des autres, mot mal utilisé parce qu'il faut être deux pour être volé.
Parfois, aussi, on s'en prend à ces filles parce qu'on suit le mouvement. On fait cela pour se faire bien voir de tel ou tel autre groupe, ou, au contraire, on fait ça pour être sûr de ne pas être associé à ces filles.
L'un dans l'autre, ces raisons sont stupides et n'ont pas lieu d'être. Cependant, la vie en société n'est pas toujours bienveillante et pacifique. Chez les ados, le rapport de force et la comparaison perverse sont souvent monnaie courante, un moyen de fonctionner. En outre, les ados véhiculent souvent les idées pré-conçues et anachroniques de leurs parents. C'est la même chose pour les haters adultes... Ils cherchent un moyen de se mettre en valeur tout en rabaissant cet autre qu'ils envient/craignent ou qui ne correspond pas aux codes qu'on leur a inculqués. Et c'est triste...
J'ai fait partie de celles qui critiquent les filles considérées comme faciles, étant ado. Puis, je me suis retrouvée, malgré moi, avec cette étiquette. Je n'avais pas encore perdu ma virginité de quelque façon que ce soit mais j'avais embrassé trois garçons à une soirée... J'étais la "nympho" du lycée
C'est là que j'ai compris que c'était stupide de critiquer et de coller des étiquettes. Devenue adulte, ma perception de la "fille facile" a évolué au point de disparaitre. Dans la vie, mon p'tit, on n'a que le bien qu'on se donne
Dernière édition :
Je l'ai écouté la semaine dernière, j'ai trouvé ça vraiment touchant! Et rageant aussi...
Attention, grande déclaration politique : les gens sont nuls! on leur fait caca dessus!
J'ai adoré la réponse d'Anouk quand la personne interviewée dit plus ou moins "on couchait avec moi une seule fois, après j'étais considérée sale" "donc ils te salissaient avec leur bite?"
Je sais plus où j'ai lu cette phrase que j'ai adoré : "les mecs qui croient que le sexe rend une femme sale sont des mecs qui se lavent pas la bite"
Attention, grande déclaration politique : les gens sont nuls! on leur fait caca dessus!
J'ai adoré la réponse d'Anouk quand la personne interviewée dit plus ou moins "on couchait avec moi une seule fois, après j'étais considérée sale" "donc ils te salissaient avec leur bite?"
Je sais plus où j'ai lu cette phrase que j'ai adoré : "les mecs qui croient que le sexe rend une femme sale sont des mecs qui se lavent pas la bite"
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J'ai été la "salope du lycée" et bordel, qu'est ce que ça m'a détruite.
Contrairement à ce que dit @EverGreenHood , je pense pas que ce soit par envie ou crainte que j'ai été ainsi rabaissée et isolée de la sorte (notamment car j'avais rien d'enviable. J'étais pas spécialement jolie, j'attirais pas les garçons...). Plutôt car j'étais une cible facile: une fille qui se cherche un peu, pas très à l'aise socialement, timide... Une proie facile, en somme.
Ca ne m'a rien apporté de bon car toujours actuellement, je passe mon temps à ne pas oser porter tel ou tel vêtement, de me retenir d'être moi (quand je suis chez moi, avec ma famille ou mon copain, je suis une personne qui parle fort, qui danse pour un oui ou un non, qui fait des blagues H24. Mais dès que je suis à l'extérieur, avec des gens que je ne connais pas bien, je n'ose pas trop parler, pas trop bouger), pour pas être "mal" considérée (et même comme ça, j'arrive encore à me prendre des remarques dès qu'un bout de peau dépasse et ça me met plus bas que terre et questionnement sur moi-même pendant des mois --').
Contrairement à ce que dit @EverGreenHood , je pense pas que ce soit par envie ou crainte que j'ai été ainsi rabaissée et isolée de la sorte (notamment car j'avais rien d'enviable. J'étais pas spécialement jolie, j'attirais pas les garçons...). Plutôt car j'étais une cible facile: une fille qui se cherche un peu, pas très à l'aise socialement, timide... Une proie facile, en somme.
Ca ne m'a rien apporté de bon car toujours actuellement, je passe mon temps à ne pas oser porter tel ou tel vêtement, de me retenir d'être moi (quand je suis chez moi, avec ma famille ou mon copain, je suis une personne qui parle fort, qui danse pour un oui ou un non, qui fait des blagues H24. Mais dès que je suis à l'extérieur, avec des gens que je ne connais pas bien, je n'ose pas trop parler, pas trop bouger), pour pas être "mal" considérée (et même comme ça, j'arrive encore à me prendre des remarques dès qu'un bout de peau dépasse et ça me met plus bas que terre et questionnement sur moi-même pendant des mois --').
Tout d'abord, sache que ça n'était pas une analyse exhaustive mais une description basée sur ce que j'ai pu vivre et observer autour de moi. Ensuite, le fait que tu ne te sentes ni jolie, ni attirante, ni... ni... ne veut pas dire que tout le monde avait la même vision de ton physique/aura, que la tienne
Mais ça, c'est une autre histoire. On est tous le pestiféré ou la "salope" de quelqu'un... C'est stupide et on ne sait souvent pas pourquoi! Mon frère, un charmant petit garçon, beau, intelligent et créatif (c'est pas pcq c'est mon frère, promis!) a été victime de harcèlement scolaire dans toutes les écoles où il est allé jusqu'à la fac.Je vis la même chose que toi, pour ce qui est de l'apparence. Dès que je porte un truc qui sort de la tenue mainstream de base, j'ai des remarques. J'espère que tu trouveras un moyen d'être toi-même sans avoir à considérer ce genre de remarques. C'est dur, mais c'est faisable, promis!
@EverGreenHood @pikalovescoke qui vous fait des remarques comme ça ? C est souvent au lycée non? Dans ma fac (en France) c était surtout par derrière. Devant c était bisounours. J osais pas m affirmer pareil donc on me prenait pour une conne et une fois que j'ai osé m affirmer tout le monde s'est mis à me respecter/ vouloir être mon ami. En fait une fois que tu détaches du besoin d'être aimé tu n as plus peur de prendre ta place . Je suis ultra sélective dans mes relations alors qu avant j étais la pote de tout le monde. La plupart des gens n'ont pas confiance en eux (mais genre vraiment! Quand je vois le Taff que ça me prend pour l être ) donc oui ça se manifeste en rabaissant l autre.
Mais Tu peux vraiment attirer les amis /l environnement que tu veux en te disant ce que tu recherches. Quand je voulais étudier à l étranger, je voulais être une meilleure personne donc pas de gossip, jalousie etc et je voulais aussi des amis avec les mêmes valeurs et je les ai eu. T attires un tas de choses mais tu peux définir tes idéaux.
Mais Tu peux vraiment attirer les amis /l environnement que tu veux en te disant ce que tu recherches. Quand je voulais étudier à l étranger, je voulais être une meilleure personne donc pas de gossip, jalousie etc et je voulais aussi des amis avec les mêmes valeurs et je les ai eu. T attires un tas de choses mais tu peux définir tes idéaux.
A l'équivalent du lycée, pour ma part (on sépare pas collège/lycée, c'est la même école ici^^). C'était un peu par derrière mais aussi en face. Car seule face à des groupes, on se gêne moins pour se moquer ouvertement.
J'étais affirmée au départ en mode "mon corps, mes choix, rien à foutre de vous" mais bon, après 6 mois où tu manges seule tous les midis (en essayant de trouver un coin le plus isolé possible de ta ville), l'affirmation de moi-même est un peu partie au placard.
@pikalovescoke je comprends totalement et à cet âge « avoir des amis » c est un signe de réussite sociale. Le « je me suffis à moi même » vient en grandissant je pense (chez pas mal de gens )
J'ai été insultée aussi mais je n'étais pas la salope. J'étais insultée parce que j'étais moche et grosse.
Je n'avais pas de fringues à la mode, pas de petit copain, pas d'amis. J'étais la prpie facile du collège, du lycée, de la fac et meme de la rue.
Aujourd'hui je me hais, je suis en depression sévère et je me sens si seule dans ce monde...
Je n'avais pas de fringues à la mode, pas de petit copain, pas d'amis. J'étais la prpie facile du collège, du lycée, de la fac et meme de la rue.
Aujourd'hui je me hais, je suis en depression sévère et je me sens si seule dans ce monde...