Bonne nouvelle en cette fin d'année très morose sur beaucoup de plans !
Juste un rappel sur la situation en Europe :
L'avortement est légalisé ou dépénalisé dans 23 pays de l'UE sur 27. Certaines de ces légalisations ou dépénalisations sont récentes pour certains EM: Chypre 2018, Luxembourg 2014 ou Irlande 2019.
Le délai maximal moyen pour avorter se situe entre 10 semaines (Portugal) et 24 semaines (Pays-Bas).
Certains pays soumettent l'IVG à des conditions.
Ainsi, le Portugal qui légalisé l'IVG en 2007 a drastiquement entamé ce droit par 2 biais : la femme désirant avorter doit passer un examen psychologique et elle devra assumer l’entièreté des frais médicaux liés à cette intervention, frais jusqu'alors gratuits depuis la loi de 2007. Par ailleurs, elle reçoit de la part de l'administration le détail des prestations sociales auxquelles elle peut avoir droit si elle refuse l'IVG.
Bien que l'Irlande a fini par adopter une loi autorisant l'IVG sans conditions jusqu'à 12 semaines et sous conditions au-delà l'Irlande a des délais d'attente très longs et criminalise toujours les personnels de santé pratiquant cette intervention.
La Pologne avait autorisé l'IVG en cas de viol, d'inceste, de malformation du fœtus, de danger pour la mère. Aussi, le pays compterait 90% de malformations de fœtus ! Aussi, En 2016, le Parlement a essayé de l'interdire de nouveau en cas de malformation du foetus. En 2020 le tribunal constitutionnel a approuvé ce texte mais face à la mobilisation, texte suspendu !
Bien que légalisé en Italie, certains organismes notamment le Conseil de l'Europe ont remarqué une recrudescence de l'objection de conscience de la part des médecins pouvant pratiqué cette intervention. Même cas de figure en Hongrie ou Slovaquie entravant de façon palpable l'accès à l'IVG pour les Femmes.
A Malte, quel que soit le motif : interdiction totale !
La France se positionne pas trop mal sur ce droit sur le papier mais attention aux coups de buttoir et aux autres diversions pour parvenir à ouvrir une brèche qui pourrait réduire le droit à l'IVG. Ainsi, la loi votée en 2017 qui permet de poursuivre les sites internet qui font de la désinformation sur l'IVG n'a jamais été appliquée à ce jour. Par ailleurs, des unités, établissements etc...médicaux ne pratiquent pas l'IVG car peu rentable. L'objection de conscience n'est pas une vue de l'esprit aussi en France. De même attention aux politiques qui cherchent, pour des questions d'ordre d'idéologie comptable, à réduire le budget des plannings familiaux. Sans compter certains discours politiques qui parlent d'IVG de confort (c'est vrai que c'est l'éclate d'aller se faire trifouiller la ch...pour autre chose que le plaisir ou de s'envoyer un cacheton et attendre assise sur la cuvette des ch....).