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Le 8 mars à 15h40, rassemblons-nous contre l'inégalité salariale
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- Initiateur de la discussion JulietteGee
- Date de début
Apparemment, à poste égal la différence est plutôt autour de 10%.
Mais bon, les temps partiels sont imposés aux femmes = donc les revenus bas sont eux aussi imposés aux femmes.
Que certaines tirent leur épingle du jeu, et s'en sortent à seulement 10% de moins, tant mieux pour elles. Mais les autres se voient obligées d'accepter des salaires de moins de 20-25%. Visiblement, le fait d'avoir des gamins tend à modifier la situation salariale des femmes.
ex : une femme débute, sans gamin = elle gagnera en moyenne 10% de moins que son collègue homme.
Mais un jour elle a un môme : comme en général elle gagnait moins que son compagnon/conjoint (le fameux 10% d'origine), c'est elle qui va se mettre à mi-temps ou 3/4 temps pour pouvoir s'occuper des mômes (en plus de la pression sociale qui repose sur les femmes, les poussant à s'investir davantage dans le soin aux enfants).
Donc l'écart va se creuser : baisse de salaire car baisse du temps de travail.
Conséquence supplémentaire : elle n'aura pas d'augmentation (ou moins) car on la considérera comme moins investie que ces collègues hommes, ....cercle vicieux donc.
Et bien sûr, le bonus : les droits à la retraite seront moins importants que ceux des hommes, puisqu'elle a travaillé moins qu'eux.
Sachant qu'ici je parle du travail salarié, c'est-à-dire considéré socialement comme du travail digne d'être payé. Qu'il faut distinguer du travail gratuit, non rémunéré, fait pour le bénéfice de la "famille" (et en particulier, de l'homme, dans le cas d'un couple hétérosexuel) : les travaux des féministes et parfois universitaires ont bien montré que s'occuper des gamins et faire tourner le ménage, c'était du travail. Mais du travail gratuit, non rémunéré : le travail domestique.
Pour celleux qui veulent approfondir la notion, je signale une série d'articles de Christine Delphy, "Au bénéfice du capitalisme...ou des hommes ?" (voir ici pour les différents articles, ou un autour de son livre, l'Ennemi principal).
Mais bon, les temps partiels sont imposés aux femmes = donc les revenus bas sont eux aussi imposés aux femmes.
Que certaines tirent leur épingle du jeu, et s'en sortent à seulement 10% de moins, tant mieux pour elles. Mais les autres se voient obligées d'accepter des salaires de moins de 20-25%. Visiblement, le fait d'avoir des gamins tend à modifier la situation salariale des femmes.
ex : une femme débute, sans gamin = elle gagnera en moyenne 10% de moins que son collègue homme.
Mais un jour elle a un môme : comme en général elle gagnait moins que son compagnon/conjoint (le fameux 10% d'origine), c'est elle qui va se mettre à mi-temps ou 3/4 temps pour pouvoir s'occuper des mômes (en plus de la pression sociale qui repose sur les femmes, les poussant à s'investir davantage dans le soin aux enfants).
Donc l'écart va se creuser : baisse de salaire car baisse du temps de travail.
Conséquence supplémentaire : elle n'aura pas d'augmentation (ou moins) car on la considérera comme moins investie que ces collègues hommes, ....cercle vicieux donc.
Et bien sûr, le bonus : les droits à la retraite seront moins importants que ceux des hommes, puisqu'elle a travaillé moins qu'eux.
Sachant qu'ici je parle du travail salarié, c'est-à-dire considéré socialement comme du travail digne d'être payé. Qu'il faut distinguer du travail gratuit, non rémunéré, fait pour le bénéfice de la "famille" (et en particulier, de l'homme, dans le cas d'un couple hétérosexuel) : les travaux des féministes et parfois universitaires ont bien montré que s'occuper des gamins et faire tourner le ménage, c'était du travail. Mais du travail gratuit, non rémunéré : le travail domestique.
Pour celleux qui veulent approfondir la notion, je signale une série d'articles de Christine Delphy, "Au bénéfice du capitalisme...ou des hommes ?" (voir ici pour les différents articles, ou un autour de son livre, l'Ennemi principal).
Pendant longtemps ma volonté a été de conserver un travail à temps plein mais pourtant, je vais passer à temps partiel bientôt. Et en fait mon salaire va diminuer mais entre les compensation possibles, les impôts en moins, la modification de notre quotient familial, et la diminution des coût de garde, ben au final on aura plus d’argent*.
On s’est renseigné pour partager le temps partiel, ma sa boite n’est d’accord que pour lui accorder le vendredi alors qu’on a besoin du mercredi (qu'elle accorde à beaucoup de femmes, mais il n'y a aucune femmes avec le même poste que lui) et au final on perdrait bien plus d’argent que si c’est moi qui assume le temps partiel (ou paradoxalement on en gagne).
Les différents mécanismes de compensations à part pour les gens assez aisés pour le faire par choix, vont éloigner du travail celui qui à la plus petit salaire : ici comme dans beaucoup de cas ce sera moi.
Comme je ne supporterai pas “de rien faire” le mercredi au moins au début (car dans ma tête c’est toujours un objectif temps plein), je sais que j’en profiterai pour faire des tâches domestiques et mon temps partiel brisera les équilibres que nous avons actuellement sur les tâches parentales et domestiques.
Je sais que c’est un peu tabou ici mais ce qui provoque mon temps partiel ce n’est pas ma féminité mais ma maternité.
Ce qui fait qu’un des paramètre dont on entend, je trouve, relativement peu parler est : on rabâche tout le temps qu’en France on peut concilier maternité et travail, mais à part pour certaines situations précises c’est assez faux. A quand une vrai réflexions pour gérer la garde collective des enfants cohérente avec ce qui est demandé pour le travail ?
Donc au final même s'il y a une responsabilité employeur je pense qu'il y a une grosse part de responsabilité de la société (c'est même disproportionné dans mon petit cas personnel car je travaille pour une grosse structure qui fait des efforts pour le travail à poste égal).
*Je pense que c’est un phénomène qu’on ne fait pas ressortir avec les études qui traitent des salaires et non des ressources. Aujourd’hui le temps partiel peut faire baisser les salaires mais peut aussi donner droit à des aides comme la PreParE qui sont versées à la personne qui se met en temps partiel mais qui ne sont pas un salaire. Pour les genTes comme moi qui n’ont pas un gros salaire, ça peut en compenser une bonne partie.
Il faut alors avoir un esprit militant pour travailler plus et gagner moins d’argent. C’est ce que j’ai fait lors de la naissance de mon fils et j’avoue que maintenant je regrette un peu.
Et j'ai peut être une approche un peu déformée car je perçois moins le cercle vicieux abordé par @grenouilleau dans la mesure où nous avons des métiers très différents et que les perspectives du miens sont plus limités que celui de mon chéri.
@grenouilleau très intéressant, le premier article que tu as posté.
On s’est renseigné pour partager le temps partiel, ma sa boite n’est d’accord que pour lui accorder le vendredi alors qu’on a besoin du mercredi (qu'elle accorde à beaucoup de femmes, mais il n'y a aucune femmes avec le même poste que lui) et au final on perdrait bien plus d’argent que si c’est moi qui assume le temps partiel (ou paradoxalement on en gagne).
Les différents mécanismes de compensations à part pour les gens assez aisés pour le faire par choix, vont éloigner du travail celui qui à la plus petit salaire : ici comme dans beaucoup de cas ce sera moi.
Comme je ne supporterai pas “de rien faire” le mercredi au moins au début (car dans ma tête c’est toujours un objectif temps plein), je sais que j’en profiterai pour faire des tâches domestiques et mon temps partiel brisera les équilibres que nous avons actuellement sur les tâches parentales et domestiques.
Je sais que c’est un peu tabou ici mais ce qui provoque mon temps partiel ce n’est pas ma féminité mais ma maternité.
Ce qui fait qu’un des paramètre dont on entend, je trouve, relativement peu parler est : on rabâche tout le temps qu’en France on peut concilier maternité et travail, mais à part pour certaines situations précises c’est assez faux. A quand une vrai réflexions pour gérer la garde collective des enfants cohérente avec ce qui est demandé pour le travail ?
Donc au final même s'il y a une responsabilité employeur je pense qu'il y a une grosse part de responsabilité de la société (c'est même disproportionné dans mon petit cas personnel car je travaille pour une grosse structure qui fait des efforts pour le travail à poste égal).
*Je pense que c’est un phénomène qu’on ne fait pas ressortir avec les études qui traitent des salaires et non des ressources. Aujourd’hui le temps partiel peut faire baisser les salaires mais peut aussi donner droit à des aides comme la PreParE qui sont versées à la personne qui se met en temps partiel mais qui ne sont pas un salaire. Pour les genTes comme moi qui n’ont pas un gros salaire, ça peut en compenser une bonne partie.
Il faut alors avoir un esprit militant pour travailler plus et gagner moins d’argent. C’est ce que j’ai fait lors de la naissance de mon fils et j’avoue que maintenant je regrette un peu.
Et j'ai peut être une approche un peu déformée car je perçois moins le cercle vicieux abordé par @grenouilleau dans la mesure où nous avons des métiers très différents et que les perspectives du miens sont plus limités que celui de mon chéri.
@grenouilleau très intéressant, le premier article que tu as posté.
@artemis07 : pour répondre à ta question, le salaire des fonctionnaires est extrêmement encadré et rigoureusement ÉGAL pour toutes les personnes appartenant au même échelon de la même catégorie. La question de l'égalité salariale est même intrinsèque à la fonction publique (mais personne ne le souligne jamais lorsqu'un papier sort sur les inégalités de revenus). Étant financés par le trésor public, les salaires, contrairement à l'opacité qui règne dans certains milieux professionnels, sont transparents (c'est à dire consultables par tout le monde) grâce à ce que l'on appelle des grilles indiciaires ('l’indice est marqué sur le bulletin de paye et évolue en fonction de ton ancienneté et si tu passes des concours, bien sûr, ou "examens réservés" pour de l'avancement). D'autre part, quand tu as eu ton premier concours d'entrée (car tu peux en passer d'autres en interne ensuite, cf. infra), tu es de facto à temps plein. Si jamais des fonctionnaires sont à temps partiel, c'est sur leur demande, et cela ne peut sa faire dès la première année (ce qui te garanti un revenu complet). En effet, les postes à pourvoir pour les lauréats de concours fraîchement admis sont à temps plein
Nota bene : je ne suis pas moi-même titulaire mais contractuelle, mais la transparence des salaires vaut aussi pour moi comme je suis sur le même indice que mes collègues - hommes comme femmes.
Nota bene : je ne suis pas moi-même titulaire mais contractuelle, mais la transparence des salaires vaut aussi pour moi comme je suis sur le même indice que mes collègues - hommes comme femmes.
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