Merci. Merci pour cet article et merci pour tous vos témoignages, ca fait du bien de ne pas se sentir seule... Je crois que vraiment dans la recherche d'emploi le plus important c'est d'arriver a rester positive. Ok phrase bateau, mais on peut tellement décrocher facilement, avec a la clé zéro confiance en soi, auto-dénigration, dépression... Se serrer les coudes, se regarder dans la glace tous les matins avec un sourire... Je sais que ca peut paraitre bisounours, mais en tout cas moi ca m'aide. Se dire que ca va aller -meme si ca fait 10 mois que tu es toujours dans la meme situation-, y croire, toujours. Croire en soi et en la vie. Se réserver des moments dans la semaine ou l'on fait des choses qu'on aime (le problème étant que le cercle vicieux du j'ai pas de taf donc pas de thunes veut que tu restreignes peu a peu tes loisirs et tes sorties, mais s'il te plait garde toujours quelque chose a faire, a voir, qui te fera du bien).
J'ai eu plus de chance lorsque je suis sortie des études (Sciences Po (Pipo) et la Sorbonne, blablabla), j'ai pu décrocher un CDD de quatre mois dans l'organisation ou je faisais mon stage. C'était tellement bien
La je me suis sentie utile, valorisée pour ce que je savais faire, pour ce que j'apprenais aussi, et pour ce que j'étais. Je voulais absolument repartir en Amérique Latine et donc je n'ai peut-etre pas bien pensé les choses a ce moment la, je ne me suis pas dit tiens tu as un CDD, tu pourrais essayer de le garder... Non, je voulais juste aller bosser la bas car je suis une grande amoureuse de cette zone, et puis je pense que j'y croyais! J'ai passé un peu trois mois a galérer pour trouver quelque chose, mais avec le recul c'était vraiment rien. J'ai décroché un service civique en Colombie (une Madz parlait de l'ego, j'avoue que ca m'a fait quelque chose en termes de ""statut"" de passer de CDD a service civique, alors qu'en soi c'est très bien aussi...élitisme quand tu nous tiens...). Puis je suis revenue. Ca fait un an et demi. Passons sur la dimension perso (j'ai rompu avec mon ex et entamé une nouvelle histoire pleine d'amour qui clairement pendant quelques mois m'a bien fait zappé la dimension de "faudrait ptet chercher un taf", surtout qu'avec mon cdd et mes boulots étudiants j'ai eu droit au chomage pendant un an, donc j'étais pas mal lotie). Bref, on va dire que depuis janvier je suis en recherche active... Je suis passée par toutes les phases, des plus optimistes au plus déprimantes, je culpabilise parce que je me dis que je ne me donne pas les moyens - par exemple j'ai du mal a "réseauter", j'essaie mais c'est pas évident d'aller vers les gens comme ca en mode coucou je cherche -désespérément- un taf, tu veux bien dis m'en donner un? Je culpabilise parce que je me sens nulle, que j'aurais du faire d'autres choix, etc etc. Tour a tour je me dis non mais il faut accepter qu'a 25 ans on ne peut pas etre exigeante, il faut accepter ce qu'il vient, et en meme temps quand je passe des entretiens et que c'est que pour un temps partiel par ex je me dis merde j'ai fait toutes ces études... (euh cela dit j'aurais été super contente s'ils m'avaient prise mais ca n'a pas été le cas!). J'ai beaucoup de mal a me défaire de la "pression du diplome ou du CV", je me suis beaucoup dit mais qu'est-ce qu'il va se passer si je fais qqch qui n'a rien a voir? Si je dévie de mon secteur? D'autant plus que j'ai évidemment choisi un secteur teeeellement ouvert, les ONG/gestion de projet, culpabilisation la aussi de "t'aurais pu faire un truc qui ""sert"" plus".
Bref, mon mec n'ayant pas de taf non plus, on a décidé de partir a Londres (oui oui on tente l'aventure londonienne...), car son père bossait la bas, ca a vraiment plus été une question d'opportunité qu'autre chose. 6 mois après, je suis passée de charger des bouteilles dans une usine, a femme de ménage, a bosser dans un magasin de sushis (bon j'adore la bouffe donc c'était pas désagréable
), a bosser a Paul (oui oui notre chère enseigne de "boulangerie" nationale), et la depuis un mois je suis assistante administrative dans une petite boite francaise. Ca va mieux, je vois beaucoup ca comme du "pas a pas", j'essaie de me former, de reseauter dans mon domaine. Mais oui je suis passée et je passe encore par des grosses phases de "je suis une merde", de "oh mon dieu qu'est-ce que je fous de ma vie"...
Bon je vais m'arreter la, désolée pour ce gros pavé, il n'en reste pas moins que pour moi tout du moins il y a vraiment une question d'espoir, de détermination, de trouver sa force intérieure. Croyez en vous, please.