Je ne pense pas que le CV anonyme soit une bonne solution.
Tout d'abord parce qu'il y a cette étude du Centre de recherche en économie et statistiques qui montre que les personnes pouvant subir des discriminations sur la base de leur origine subissent plus de discrimination avec un CV anonyme que sans. Voilà le lien de l'article.
Au final, "Selon cette étude menée par une équipe de chercheurs du Centre de recherche en économie et statistiques (Crest), de J-PAL et de l'Ecole d'économie de Paris, "le CV anonyme pénalise les candidats issus de l'immigration et-ou résidant dans une zone urbaine sensible (ZUS), ou dans une ville en contrat urbain de cohésion social (CUCS)" estime le rapport. "Il ne permet pas de réduire l'écart de chances" entre ces candidats et les autres : "L'écart de taux d'entretien devient encore plus défavorable à ces candidats potentiellement discriminés lorsque leur CV est anonymisé".
L'étude a évalué l'impact du CV anonyme expérimenté entre novembre 2009 et novembre 2010 par Pôle emploi dans huit départements. Et montre que les CV nominatifs les candidats issus de l'immigration ou résidant dans les zones sensibles ont une chance sur 10 d'obtenir un entretien contre une chance sur 8 pour les autres candidats. Mais lorsque le CV est anonyme l'écart s'accroît, à 22 contre 6, selon l'étude"
Le seul avantage du CV anonyme c'est qu'il permet au final aux candidats d'arriver jusqu'à l'entretien. Mais ici, rien n'empêche le recruteur de choisir le candidat sur des critères discriminants.
Je pense qu'il serait déjà important que lors des formations qui suivent les recruteurs, le sujet de la discrimination soit davantage mis en avant. Je viens de fini mon Master 2 en Ressources Humaines, et il y avait quand même quelqu'un de ma promo qui estimait que si une personne avait été condamné à une peine de prison, ou si quelque de sa famille était connu du grand public pour des faits judiciaires, on ne pouvait pas recruter le candidat pour un soucis d'image de l'entreprise .... Il estimait également que certains métiers étaient réservés aux hommes et d'autres aux femmes.
Donc je pense que le travail à faire se situe ici, en amont, pour éduquer toute la société et l'alerter sur la discrimination.
Et pour rappel, la discrimination ne concerne bien évidemment pas que l'origine et les gens issus de l'immigration, il y a en tout 20 critères de discrimination. Et l'apparence physique en est une : comme le fait d'être trop petit, trop gros, d'avoir une main en moins, etc...
@ByeByeBaby je ne suis pas d'accord avec toi, sur ça : J'ai l'impression que quand on est assez bien loti :
Blanc,
plutôt pas moche,
pas trop pauvre,
en bonne santé
etc…
Une fille de ma promo de cette année s'est fait virer de son entreprise parce qu'elle était grande, belle, et bien habillée parce que justement, elle faisait trop hautaine. La discrimination est partout : "Les principaux critères de discrimination cités par les victimes sont liés au genre (29% dans le public, 31% dans le privé) et à la grossesse et à la maternité (19% et 20%), les femmes étant donc naturellement plus touchées. Les salariés du privé citent aussi l'origine ethnique (27%) ou la nationalité (19%) tandis que ceux du public mettent en avant l'apparence physique (22%)."
Tout d'abord parce qu'il y a cette étude du Centre de recherche en économie et statistiques qui montre que les personnes pouvant subir des discriminations sur la base de leur origine subissent plus de discrimination avec un CV anonyme que sans. Voilà le lien de l'article.
Au final, "Selon cette étude menée par une équipe de chercheurs du Centre de recherche en économie et statistiques (Crest), de J-PAL et de l'Ecole d'économie de Paris, "le CV anonyme pénalise les candidats issus de l'immigration et-ou résidant dans une zone urbaine sensible (ZUS), ou dans une ville en contrat urbain de cohésion social (CUCS)" estime le rapport. "Il ne permet pas de réduire l'écart de chances" entre ces candidats et les autres : "L'écart de taux d'entretien devient encore plus défavorable à ces candidats potentiellement discriminés lorsque leur CV est anonymisé".
L'étude a évalué l'impact du CV anonyme expérimenté entre novembre 2009 et novembre 2010 par Pôle emploi dans huit départements. Et montre que les CV nominatifs les candidats issus de l'immigration ou résidant dans les zones sensibles ont une chance sur 10 d'obtenir un entretien contre une chance sur 8 pour les autres candidats. Mais lorsque le CV est anonyme l'écart s'accroît, à 22 contre 6, selon l'étude"
Le seul avantage du CV anonyme c'est qu'il permet au final aux candidats d'arriver jusqu'à l'entretien. Mais ici, rien n'empêche le recruteur de choisir le candidat sur des critères discriminants.
Je pense qu'il serait déjà important que lors des formations qui suivent les recruteurs, le sujet de la discrimination soit davantage mis en avant. Je viens de fini mon Master 2 en Ressources Humaines, et il y avait quand même quelqu'un de ma promo qui estimait que si une personne avait été condamné à une peine de prison, ou si quelque de sa famille était connu du grand public pour des faits judiciaires, on ne pouvait pas recruter le candidat pour un soucis d'image de l'entreprise .... Il estimait également que certains métiers étaient réservés aux hommes et d'autres aux femmes.
Donc je pense que le travail à faire se situe ici, en amont, pour éduquer toute la société et l'alerter sur la discrimination.
Et pour rappel, la discrimination ne concerne bien évidemment pas que l'origine et les gens issus de l'immigration, il y a en tout 20 critères de discrimination. Et l'apparence physique en est une : comme le fait d'être trop petit, trop gros, d'avoir une main en moins, etc...
@ByeByeBaby je ne suis pas d'accord avec toi, sur ça : J'ai l'impression que quand on est assez bien loti :
Blanc,
plutôt pas moche,
pas trop pauvre,
en bonne santé
etc…
Une fille de ma promo de cette année s'est fait virer de son entreprise parce qu'elle était grande, belle, et bien habillée parce que justement, elle faisait trop hautaine. La discrimination est partout : "Les principaux critères de discrimination cités par les victimes sont liés au genre (29% dans le public, 31% dans le privé) et à la grossesse et à la maternité (19% et 20%), les femmes étant donc naturellement plus touchées. Les salariés du privé citent aussi l'origine ethnique (27%) ou la nationalité (19%) tandis que ceux du public mettent en avant l'apparence physique (22%)."