Le jour où j’ai réalisé que ma vie n’était pas un film

[Cynéfile]

Ton article me parle teeeeeelllllemmennnnnnt !
Je me situe exactement au point de rupture : je me rends compte que le job pour lequel j'ai fait tant d'études m'ennuie à mourir et me rend malheureuse (par les contraintes fortes qu'il m'impose et l'influence dévastatrice sur ma vie personnelle)... Je suis arrivée là en suivant le fameux script: "forme toi à un métier qui te permettra de vivre", "fais des études sérieuses", "mets toutes les chances de ton côté". A trop écouter ce genre de conseils je n'ai pas fait les études que je voulais, celles qui me prenaient les tripes. Après c'est le stage puis proposition d'embauche directement à la fin du stage... Alors au début tu te dis "cool, j'ai de la chance, je n'ai même pas eu besoin de chercher un boulot, je touche un salaire, enfin !" ... Jusqu'au fameux Burn out et l'impression de perdre son temps, sa vie dans un job qui ne te donne pas l'impression d'être vivante (et autres joyeusetés). Du coup, remise en cause de TOUT mon parcours et choix de reprendre des études dans le domaine qui me plaît vraiment. Problème : le domaine envisagé = précarité et difficile de s'y faire une place (évidemment, sinon ça n'aurait pas été drôle hein^^) J'ai candidaté à des formations, j'ai été retenue ... et là on est le 6 août et je suis à la croisée des chemins. Dois-je réellement sauter le pas et quitter mon boulot (et donc un salaire, etc) pour revenir à la vie étudiante (et ses galères) pour suivre mon rêve? Je suis BLOQUEE et totalement PETRIFIEE à l'idée de devoir prendre une décision (coups de stress tous les jours quand j'y pense). C'est véritablement le combat de la raison contre celui du coeur et c'est harassant à vivre.
Je commence même à me dire que je vais me laisser un an pour réfléchir plus posément en gardant ce boulot (ce qui signifie laisser passer des occasions de réaliser ce qui me plaît)... mais c'est sans doute la fatigue émotionnelle qui parle.

En fait, en écrivant ce commentaire je réalise que ce dont j'ai le plus peur c'est d'avoir des regrets... quel que soit mon choix.
Je pense qu'une fois qu'on a fait et mis en oeuvre son choix, comme le dit la madz de l'article, ça doit vraiment être libérateur ...

PS: Ne pas citer, merci
PS : mon premier message sur le forum, que d'émotions^^

 

[Semahan]

J'ai brulé le mien à 22 ans.
J'en ai 26 maintenant, et je continue de le massacrer dès qu'il tente de revenir, il n'a aucune chance car je continuerai de le faire tant que j'en aurai envie. Jamais eu une once de regret.
Certaines personnes veulent une vie scriptée, planifiée, d'autres aiment se faire surprendre ou se surprendre eux-memes. C'est une question de caractère et il n'y a pas de "meilleure facon de vivre", juste celle qui nous convient. Et ca peut évoluer avec le temps.

 

[Hibourisson]

Papa, Maman, je ne serai jamais celle dont vous rêviez

J’ai testé pour vous… faire ma crise d’adolescence à 27 ans

J'ai l'impression que cet article est un mixte des deux articles précédemment cités. On prend exactement la même histoire et le même point de vue et on y ajoute un métaphore/paraison avec un scénario de film.

Bon.

J'ai bien compris aussi le message deja présent dans les deux autres articles: j'avais une vie parfaite et je suis fière d'avoir dit fuck à cette vie là.

Bon.


J'avoue qu'au bout du troisième article, ça m'irrite un peu. Je sais que je suis pas objective. Voila vu la conjoncture actuelle, la situation de beaucoup de gens craint à mort. Or en ce moment, je fais parti de ces gens là.
J'essaie de rester une Mad. Je me dis : mais chacun son choix. Elle fais ce qu'elle veut. C'est sa vie.
Après je me dis: oh pire si ça t'agace les articles de Marie.Charlotte quand elle parle de sa "rébellion", ne les lis pas. Contente toi de lire ceux qu'elle rédige sur l'actualité parce qu'ils sont géniaux.

Bon. ok

Je réfléchis encore et je me dis : ZUT ZUT ZUT
C'est comme même dingue cette histoire de script.
Je relis l'article et je vois :

"Désormais, tout est sans filet."

Et là j'ai froncé les sourcils:

La vie c'est toujours sans filet.

Un jour tu peux te faire renverser,
 un jour tu peux tomber amoureuse et ça sera pas réciproque,
un jour ta mère pourra avoir un cancer.

Quelque soit ta vie speudo parfaite ou non, que tu sors d'une grande école ou non, que tu ais choisi de vivre la vie de tes parents ou de faire le contraire, si au jour un événement difficile t'arrive tu te le prendra en plein dans les dents. Tu souffriras.
Or les événements difficiles ça peut arriver à tout moment et à n'importe qui.
Scoop : parfois ça arrive même plusieurs fois dans la vie de quelqu'un.

(oui oui j'enfonce des portes ouvertes mais revenir à l'évidence est parfois nécessaire).

Par ailleurs, ce n'est pas parce qu'une personne a un plan de vie, qu'elle ne va jamais le modifier. Il peut se passer tellement de choses. Les gens sont pas bêtes. Ils savent qu'un plan de vie ça s'adapte, ça se module tout au long de sa vie.

Et justement parce qu'on sait jamais ce qui peut se passer.

Donc en résumé
Le raccourci : "j'ai pas de plan pour l'avenir et je vis au jour = je vis sans filet donc plus dangereusement" c'est à mon sens assez naif.

 

[Carolyna]

 merci pour ce superbe article

 

[Holy_]

Je suis vraiment admirative du style d'écriture de cet article.

Pour en revenir au sujet, je comprend tout à fait ce que c'est de réaliser que sa vie n'est pas un film.
Pour ma part, le déclic c'est fait sur un autre sujet... Inconsciemment (et surtout à trop fortes doses de film pour ado), je pensais que dans la vie, " il y aurait forcément un moment où ça arrive ".
Par exemple, le fait de se retrouver seule avec le garçon sur qui tu craques, ou de " tomber par hasard sur le bon ".

J'ai compris que dans la vie, tout peut arriver. Et par "tout", cela inclut "rien". Conclusion : c'est à nous de provoquer les choses que l'on veut vivre !

(J'ai l'impression d'être pas trop trop claire moi.. )

 

[Clemence Bodoc]

Je suis vraiment admirative du style d'écriture de cette article.

Pour en revenir au sujet, je comprend tout à fait ce que c'est de réaliser que sa vie n'est pas un film.
Pour ma part, le déclic c'est fait sur un autre sujet... Inconsciemment (et surtout à trop fortes doses de film pour ado), je pensais que dans la vie, " il y aurait forcément un moment où ça arrive ".
Par exemple, le fait de se retrouver seule avec le garçon sur qui tu craques, ou de " tomber par hasard sur le bon ".

J'ai compris que dans la vie, tout peut arriver. Et par "tout", cela inclut "rien". Conclusion : c'est à nous de provoquer les choses que l'on veut vivre !

(J'ai l'impression d'être pas trop trop claire moi.. )

oh merci !   

Et je comprends tout à fait ton message !  Je m'y retrouve tout à fait : c'est à moi de provoquer ma chance, et d'arrêter d'attendre que tout me tombe dans le bec. 

@daffy duck je commençais à me douter que nous avions des parcours très différents, mais tes commentaires sont très intéressants pour ça. Bien sûr que je ne prétends pas poser mon parcours en exemple, et si ce n'était pas clair, je le précise noir sur blanc : j'ai conscience d'être une privilégiée. J'ai d'ailleurs longtemps culpabilisé de l'être, je m'interdisais de me plaindre de quoi que ce soit, parce que c'est profondément injuste et surtout indécent vis-à-vis de ceux qui galèrent VRAIMENT dans la vie. 

Et puis j'ai compris que j'avais le droit d'être insatisfaite, je pouvais l'être sans pour autant être ingrate : j'ai conscience d'avoir de la chance et je ne crache pas dans la soupe. Simplement, je fais des choix, d'autres choix. 

Je ne sais pas si je suis bien claire ?!  

@Hibourisson bien sûr que la vie est toujours sans filets, mais c'est justement de ça dont j'ai pris conscience récemment ! J'ai eu l'impression de toujours tout avoir en claquant des doigts, c'était confortable. C'est le pied, non ? (Bon faut quand même préciser qu'il m'en faut peu pour être heureux comme dit Baloo, je n'ai jamais vécu comme une princesse non plus. Mais je n'ai jamais eu à m'inquiéter de finir à la rue, et je sais pertinemment que c'est un sacré luxe, que j'apprécie à sa juste valeur). 

Concernant le fait d'écrire des articles perso, je rebondis sur ton commentaire pour faire une réponse plus générale : ça fait un peu plus d'un an que j'écris pour madmoiZelle, j'y ai fait très peu d'articles "perso" (en volume, par rapport aux autres). La plupart ont d'ailleurs été écrits "en dehors", presque d'une traite (celui-ci, par exemple, en 2h juste après ma séance de Boyhood, un dimanche soir). Ils sortent des tripes, vraiment. Du coup, tout est décuplé :

Les commentaires négatifs sont plus difficiles à encaisser (même si je sais que tu ne fais que donner ton avis, et je ne l'ai pas mal pris ), les commentaires positifs me vont droit au coeur (je vous big up toutes, merci mille fois , spécial poke à @loullo pour le 1er commentaire !!!). 

Tout ça pour dire que j'ai énormément de respect et d'admiration pour les lectrices qui proposent des témoignages, et pour les rédactrices qui écrivent beaucoup d'articles perso ou directement inspirés de leur vie. Je trouve ça super dur à gérer. (et c'est la raison pour laquelle je n'ai que peu ou pas du tout réagi sur certains de mes articles, notamment ceux que tu as cité, sur la crise d'ado et la lettre à mes parents). 

Puisque je prends les choses en main dans ma vie en ce moment, j'ai décidé de sortir de ma zone de confort et de venir répondre  . 

Sur ce, c'est l'heure de l'apéro. Coeurs et licornes sur vous toutes !  &

 

[BruteEpaisse]

quComme le dit Het Kasteel, Adblock ne bloque pas seulement les pubs, il me protège du tracking etc. Il y a déjà pas mal de pub sur Mademoiselle, des partenariats commerciaux, etc. J'évite de les lire mais je comprends qu'il vous faut une source de revenu, et je suis désolée que ce ne soit pas suffisant. Mais les pubs intempestives qui me montrent bien sur quels sites j'ai été et quels produits j'ai aimé, je déteste. Je laisse tout le temps Adblock, je ne pense pas que je le supprimerai à chaque fois que je vais venir sur le site. Internet est un espace de liberté malheureusement envahi par la pub autant que la radio, la tv et la presse. Je refuse d'y être confrontée encore plus, j'en ai marre de ce lavage de cerveau. Vous êtes libres de mettre des pubs, on est libre de pas en vouloir. Et je pense que la pub c'est le Mal, du coup ça m'embête de voir un appel à la pub ici, en plus de la pub déjà présente dans pas mal d'articles. Si ce mag doit rapporter de l'argent, vous devriez faire un abonnement. Sinon, essayer de nous mettre les pubs dont on veut pas sous le nez, OK, mais faut pas pleurer parce qu'on arrive à y échapper. C'est le jeu!

 

[Ju-]

Très bon article !

C'est pas facile de s'affranchir de l'attente familiale, bravo. Dans le commentaire au dessus, tu parles de se déculpabiliser d'être privilégiée par rapport à d'autres, ca a du te demander un travail sur toi énorme.

Mais bon sang, COMMENT FAITES VOUS pour dormir la nuit sans "script" ?
Moi j'ai toujours des plans d'au moins 5 ans d'avance sur tout ce que je fais. Vous avez quand même des nerfs d'acier.

M'enfin je me plains pas, j'adore faire des plans en fait.

 

[Neika]

Mais mais... J'aurais tellement pu écrire cet article!!
J'ai aussi brûlé le script, j'ai décidé de partir, de tout lâcher, je n'ai aucun plan précis, aucun filet. Je veux juste Être. Et mon dieu que ça fait du bien. C'est tellement libérateur! Oui ça fait peur aussi. Mais qui a décidé qu'on devait tous avoir le même idéal de vie? Les mêmes envies? Les mêmes aspirations? Merci pour cet article dans lequel je me retrouve tant. J'espère que tu mène la vie que tu VEUX vraiment maintenant.

 

[La Merveilleuse Madame Mim]

Merci Marie Charlotte! j'adore te lire, y a pas à chier!

On peut pas dire que j'ai fait ma crise d'ado à 27 ans, comme toi... j'ai jamais fait de crise d'ado, et à vrai dire, j'ai l'impression d'en être encore une. Devenir adulte, c'est pas aussi simple que "laisse passer des années et tu seras grande et adulte". Non, pas du tout, moi je laisse passer les années et je suis plus grande, quoique, mais toujours pas adulte. Certes j'ai décroché un prêt bancaire minuscule (qui provoque de petites fuites urinaires impromptues quand j'y pense trop fort) pour réaliser, à proprement parler, un rêve: vivre de rien (tu la vois se profiler à l'horizon la nana sur le point de se faire interner?) ... mais je m'en fous, pour de vrai, même pas peur, quand je serai grande je serai glandeuse, heureuse, et princesse au petit pois! (ouais moi aussi j'ai trop kiffé le Règne des enfants, quand tu veux on y va, du rhum du vin, du miel et tout ça)

 

[nivdul]

inspirant !

merci 

 

[Bananou]

En ce qui me concerne, j'ai plutôt l'impression qu'on m'a volé le script de ma vie. Je me rappelle plus à quel moment tout est parti en vrille, ce que je sais, c'est que j'avais rien demandé...
Et là, c'est franchement le fond tu trou en ce moment. Quand tu regardes en avant, que tu te dis, "Qu'est-ce que je vais faire dans 10 ans ? 2 ans ? 3 mois ?" et que rien ne vient, ben c'est dur.
En étant étudiante, ça ne me gêne pas de ne pas avoir de plan pour l'année prochaine. Non, ce qui me fait peur, c'est que si je n'ai pas de plan pour l'année prochaine, je n'en ai plus pour dans 5 ou 10 ans...
Pas sûre de devenir adulte un jour pour le coup

Arf, j'viens de réaliser que je déterre un vieux post là, déso