Le jour où mes élèves se sont retournés contre moi #PasDeVague

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Le jour où mes élèves se sont retournés contre moi #PasDeVague
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5 Mars 2013
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Belgique
Cet article m'a beaucoup touchée. Je suis professeure de français débutante (moins d'un an d'expérience) et j'ai toujours peur que ce genre de situation m'arrive.
J'ai déjà eu une classe difficile car effectuant un remplacement les élèves ont voulu "en profiter." J'ai essayé dans un premier temps de dialoguer avec eux mais leurs arguments étaient "Ben vous sévissez moins que les autres/ Vous êtes moins autoritaires" Oui, car je monte dans les aigus quand j'élève la voix et je suis un petit format (moins d'1m60).
Mais contrairement à toi (je me permets de te tutoyer en espérant que cela ne te gênera pas =D),mes collègues ainsi que la direction m'ont soutenue et m'ont aidée. Une éducatrice passait de temps en temps sous prétexte de me faire passer en message (en réalité pour s'assurer que tout se passait bien). Le préfet de discipline est même venu faire des remontrances. Finalement, les élèves ont fini par se calmer (par lassitude?).
 
30 Janvier 2018
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C'est extrêmement rare que je commente mais vu que j'aimerais bien devenir prof de collège ou lycée, et ayant eu un parcours atypique, je me permet d'intervenir pour demander/proposer plusieurs choses :
Les sanctions ont elles une réelle efficacité ? Je me rappelle dans mon collège des élèves qui se vantaient de se faire coller, et pour qui ça ne servait à rien, de même que l'exclusion (temporaire ou définitive)
Avez vous entendues parler du lycée expérimental de Saint-Nazaire ? Un lycée autogéré et co-géré, y a quelques documentaires disponibles sur le net, mais je vous renvoie surtout sur leur site internet (J'ai fait ma terminale la bas, ça reste encore aujourd'hui la meilleure expérience de ma jeune vie :loveeyes::paillettes:)
 
  • Big up !
Réactions : Nymphetameen

Clèves

Risque psycho-social
12 Mars 2018
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Je suis professeure stagiaire et j'entends souvent aussi cette idée comme quoi : "si les élèves perturbent un cours c'est qu'ils n'en voient pas l'intérêt/que les objectifs sont mal définis/que la séquence est mal construite" (surtout à l'ESPE, l'institut de formation des enseignants). Et franchement je sais pas si c'est si vrai que ça :hesite: Je ne nie pas que ça doit jouer dans certains cas (j'ai eu l'occasion de me rendre compte à plusieurs reprises qu'une séance bancale comporte plus de risques de dégénérer effectivement :lol: parce qu'on a une prise moins solide sur le déroulé du cours et ça les élèves le sentent direct) mais ça me semble un peu facile de toujours ramener les problèmes à cette explication. Ça permet de blâmer les enseignants sans voir plus loin, le prof est culpabilisé et personne d'autre ne se remet en question. On le voit bien dans cet article : certains élèves ont décidé de foutre la merde peu importe la qualité du cours qui leur est proposé. Ça ne veut pas dire que ce sont des âmes sadiques qui prennent plaisir à tourmenter les adultes démunis, mais simplement que a) l'adolescence n'est pas l'âge où on est le plus porté sur la compassion :lol: et b) certains élèves ne voient pas l'intérêt de l'école en général. Donc ça ne dépend pas que d'un prof en particulier.

La culpabilisation des enseignants c'est un des grands kiffs de l'éducation nationale alors qu'il y a tellement plus de facteurs qui rentrent en jeu parfois...

Sinon je tenais à réagir sur ce passage que je trouve très juste :

Le fait est qu’elle était aussi démunie que nous et que du coup elle n’a rien fait.

Si elle avait tenté quelque chose et que ça n’avait pas marché ça aurait prouvé qu’elle n’avait pas d’autorité…

C'est cette peur de perdre la face, de passer pour quelqu'un qui n'a pas d'autorité, quelqu'un qui ne sait pas se faire respecter, qui est un des plus grands poison du métier à mon sens. On a tendance à diviser les profs en deux catégories : les forts qui mènent leur cours à la baguette et les faibles qui se laissent dominer par les élèves. Plus encore, on semble penser qu'il y a quelque chose d'inné là-dedans : l'autorité, tu l'as ou non. Et si tu l'as pas ba t'es foutu. Et t'es un peu un raté, soit dit en passant :erf: Alors qu'une grande partie des profs ont pu avoir des problèmes de gestion de classe au cours de leur carrière ! De plus, cette conception des choses met à mal l'idée de solidarité entre les collègues : on a tellement honte quand ça se passe mal qu'on ose pas demander de l'aide de peur qu'on nous colle l'étiquette de celui/celle qui n'arrive pas à tenir sa classe :erf: (Après j'ai pu constater que certains ne se gênaient pas pour enfoncer ceux qui galéraient, parfois même devant les élèves :stare::stare::stare:) Et parfois, on veut tellement maintenir son autorité à tout prix que ça conduit à être injuste envers les élèves eux-mêmes... Bref, on ferait mieux notre métier s'il n'y avait pas autant de pression là-dessus.
 
9 Décembre 2012
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@Axellette Le premier intérêt des sanctions, c'est d'exister. De poser des limites et de faire passer un message très clair : ce qu'a fait l'élève n'est pas toléré par le professeur (heure de colle, mot dans le carnet, exclusion de cours) ou par l'ensemble de la communauté éducative (dans le cas de sanctions plus lourdes). Sont-elles toujours efficaces ? Non. Certains élèves continuent malgré tout. Dans un établissement scolaire qui tourne, les sanctions ne sont pas censées se succéder pour n'aboutir à rien, il y a normalement une sorte d'échelle (colles, appels aux parents, fiches de suivi, commission éducative, etc.) Un établissement scolaire qui tourne, c'est un établissement où la direction n'essaye pas de dissuader les collègues menacés, agressées, d'aller porter plainte ; où la direction ne rechigne pas aux commissions et conseils de discipline ; où la direction n'essaye pas d'enfumer les collègues en leur promettant des mesures qui ne viennent jamais.
Mais... La première chose qu'on apprend aux jeunes profs en formation (en tout cas c'était le cas dans mon ESPE), c'est qu'exclure un enfant de classe est un échec. Que ce n'est pas bienveillant, que la réponse doit être éducative et non répressive (personnellement je ne vois pas en quoi c'est antinomique mais enfin bon), que l'exclusion doit être pratiquée uniquement en cas de danger... Et la deuxième chose qu'apprend un prof, c'est qu'il ne faut pas se fier au "avec moi, tout va bien" des collègues de salle des profs. Ce seront les premiers à se plaindre de la classe en conseil !
Tout mon soutien à la collègue qui témoigne. On considère trop souvent que la gestion de classe provient d'une mystique "autorité naturelle" alors qu'en réalité n'importe quel prof, quelles que soient son ancienneté, sa carrure, ses méthodes, peut se faire "bordéliser" et qu'un bon climat scolaire dépend aussi de la direction !
 
M

Membre supprimé 332225

Guest
Pour ma part j'utilise le volet éducatif le plus souvent possible (discussion, recadrage oral, recentrage sur le cours, valorisation du travail); quand l'élève ignore délibérément les méthodes précédentes et continue de perturber le cours, je passe un cran au dessus (changement de place, avertissement d'appel des parents, avertissement de sanctions). S'il ou elle continue, j'appelle les parents et/ou j'envoie l'élève travailler en vie scolaire et/ou je rédige un rapport d'incident. Tout en cherchant à discuter avec le ou la prof principal.e, voire le ou la Provi ou son adjoint.e si nécessaire.
Évidemment, si l'élève insulte direct ou dépasse les limites du respect, c'est la porte et un rapport d'incident. Sachant qu'effectivement l'exclusion n'est pas conseillée... il faut également être prêt à s'engager dans un rapport de force avec l'élève s'il ou elle refuse de sortir, ce qui n'est pas évident.
Il faut cependant utiliser la sanction de manière ponctuelle, à titre exceptionnel et préventif. Trop de sanction n'est pas efficace, ça devient un cercle vicieux.
Ceci est mon "bricolage" à moi, mes ajustements. Ça ne marche pas toujours, ça ne marche pas pour tout le monde. Chacun.e sa méthode, aucune solution n'est la meilleure.
Rater un cours ou se faire bordéliser, ce sont les risques du métier et il faut savoir prendre du recul quand ça arrive, même si c'est dur. Il faut savoir se dire "Bon aujourd'hui j'ai pas assuré et ça ne s'est pas passé comme prévu. Mais ce n'est pas grave, je suis un.e bon.ne prof et les élèves le savent. Je ferai mieux, beaucoup mieux la prochaine fois, ma pratique est perfectible." N'oublions pas non plus que les élèves, bien qu'attachants et plein de ressources, sont malins et peuvent tirer avantage des difficultés du prof ! Ils peuvent faire preuve d'une très mauvaise foi pour éviter le travail. Chez les plus immatures tous les coups sont permis. Ce sont des individus, pas des anges...

Surtout il faut en parler si ça ne va pas, aux collègues de confiance notamment. Ne pas rester isolé. Les profs sont souvent plusieurs à partager les mêmes difficultés avec la même classe.
 
15 Septembre 2015
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Je sais pas si c'est une mode en ce moment mais j'ai l'impression que l'excuse de "l'enfant surdoué" est la première justification que les parents ont.
J'ai fais un baby-sitting cette semaine, la maman m'a assuré que tous leur enfants étaient surdoués mais qu'un en particulier était encore plus sensible, que c'était un zèbre. Tu parles, c'était juste un gosse insupportable lorsqu'il faisait de caprices et qui essayait de me manipuler pour jouer + sur la tablette. Quand j'ai dis à son père qu'il ne m'avait pas écouté dans le bus il m'a répondu "je vais lui donnais du magnesium, ça fait quelques jours qu'il en a pas pris." :eh:

@Axellette J'ai quelques connaissances qui ont été au lycée auto-géré de paris, l'ambiance est super cool ( j'ai été là bas pour un concert, mais de ce qu'on m'a dit le taux de réussite au bac est l'un des plus bas.
 
30 Août 2018
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Et sinon c'est quand que l'on va remettre la vraie éducation en place celle des parents non parce que l'éducation nationale a bon dos d'ailleurs on devrait la renommer instruction nationale car l'éducation c'est au parents de la faire, je me souviendrai toujours du jour où j'ai vu une gamine de 4/5 ans dire "ta gueule" à sa mère et la "maman" si on peut appeler ça comme ça ne pas réagir, sa fille l'insulte en plein lieu public mais visiblement pour elle c'est normal alors les profs ont bon dos, sans une vraie éducation familiale aucun gamin ne peut se construire correctement et faire preuve de respect et de savoir-vivre...
 
3 Octobre 2015
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Paris
Alors je vais témoigner de ce que moi, j'ai vu: j'ai 7 années de carrière en LP. Les années qui ont posé problème sont les 5 années qui ont suivi mon année de stage. Je me suis retrouvée en zone que je qualifierais pudiquement de difficile, dans la banlieue d'une grande ville, où, comme tous les jeunes collègues, j'ai été envoyée.
J'ajouterai que le témoignage de la collègue dans l'article m'a fait sourire. Je ne nie pas que ça doit être inconfortable, et je suis heureuse qu'elle ait repris le dessus, mais en lisant la suite vous comprendrez peut-être pourquoi ce sourire.
Je ne chercherai pas à rétablir une chronologie des événements, je n'en ai pas envie, ce n'est pas avec plaisir que je vais décrire un certain nombre de faits qui m'ont marquée, vu que je veux juste passer à autre chose. Mais je le fais car les choses doivent vraiment changer, et que pour cela, il faut témoigner, sortir du devoir de réserve et dire les choses. Un certains nombre d’événements ont eu lieu dans mon établissement actuel, que je considère comme tranquille, bien géré et que j'adore (ainsi que la plupart des élèves qui sont vraiment attachants).
-Dans mon ancien établissement: tu excluais, on te ramenait les élèves qui avaient un grand sourire. Bah oui, on ne peut les exclure que s'il mettent en danger quelqu'un. Peu importe qu'ils insultent copieusement d'autres élèves, faisant monter la tension jusqu'à ladite bagarre. Débutante, je n'ai pas osé m'opposer au retour des élèves. La première fois que l'on m'a fait cela dans mon nouveau lycée j'ai dit, NON, et je m'y suis tenue ;) Je n'ai pas besoin d'exclure souvent, mais ça arrive.
-Avant ces vacances, un CPE me conseille d'aller poser une main courante pour menaces. En effet, un élève m'ayant traité de femme à la sexualité dévoyée (vous comprendrez le mot utilisé) dans mon dos n'a pas apprécié que la sanction tombe (3 semaines après), il a fait le siège du bureau du CPE, puis du proviseur qui m'a également conseillé de "faire attention à moi". Donc je pense qu'à la rentrée j'aurai, dans un rapport la teneur des menaces.
- dans mon établissement sensible: un élève en liberté conditionnelle qui fout le bordel, jette tables et chaises quand se déclenche une bagarre. Il lève le doigt comme un fanatisé quand il nous adresse des reproches virulents en hurlant. Il insulte régulièrement et menace un camarade devant tout le monde (profs et élèves). Mais un des CPE veut le garder, car s'il y a un conseil de disc, et bien, il risque de retourner en prison. Il aura fallu attendre qu'il tabasse le camarade pour qu'on lui fasse signer une lettre de démission. Au camarade aussi, d'ailleurs dont la sécurité n'était plus assurée dans l'établissement. Et cet élève se distinguant par ces propos fanatiques, je vous le donne en mille, est parti dans une formation sécurité et sûreté des aéroports.
-Un élève dans la même classe qui secoue comme un pruneau un prof qui lui avait confisqué son portable. Rien. Je ne me souviens plus si c'était à cause d'un syndrome de Stockholm (assez présent dans l'EN, vous le verrez) ou parce que le proviseur n'a pas voulu réagir.
-Une bagarre qui se déclenche en classe, en tant que prof, j'essaie de séparer les élèves et me prend un coup de poing accidentel dans le ventre. Comme toujours dans ce lycée, les élèves sont exclus du cours où il y a eu bagarre, mais continuent tranquillement d'aller aux autres cours. Le lendemain il reviendront en présentant des excuses minables. Ils n'ont eu aucune sanction.
-le cpe qui m'explique que les rapports de certains profs passent "à la poubelle".
-j'essaie de séparer deux élèves qui se bagarrent dans le couloir, dont un est en sang. Je demande à celui qui est en sang: "ça va?", il me pousse contre un mur et me traite de femme à la sexualité dévoyée. On m'a fait comprendre que le rapport d'incident, on s'en foutait vu qu'on allait se focaliser sur la bagarre.
- Les bagarres générales d'élèves à la station de train où tu essaies de séparer les protagonistes en sang. J'avoue, et ce n'est pas à mon honneur, qu'une fois, je suis passée sans intervenir, me sentant totalement usée, blasée et fatiguée, en un mot, lasse d'assister toujours aux mêmes scènes de violence.
-Le fait d'être au quotidien victime de racisme et de sexisme dans l'exercice de tes fonctions et de te faire traiter de salope ou sale juive ou autre nom d'oiseau au moins une fois chaque année devant une direction qui te dis: ah bah, c'est pas vous qu'on vise, c'est le fonctionnaire, faut le prendre moins à coeur . Il n'y eut qu'une fois une réaction qui entraîna une expulsion temporaire.
-Un élève qui rentre en salle des profs et pousse violemment une collègue qui tombe par terre.
-Il me semble bien, si mes souvenirs sont bons, que c'est le même élève qui est reçu dans le bureau du proviseur. Ses parents ne veulent pas venir le chercher. Notre chef d'établissement appelle la police, l'élève repart menotté et réussit quand même à donner un coup de pied au proviseur qui tombe par terre. Aucune réaction des professeurs car d'ordinaire, le proviseur ne protège pas les profs quand ils ont ce genre de problème.
- toujours dans l'établissement sensible, mais je l'ai quitté quand on me rapporte cela. Une ancienne collègue raconte qu'un prof s'est pris une paire de ciseaux jetée dans le dos, "blague potache" pour mon ancien chef d'établissement.
-dans mon nouvel établissement: la nouvelle prof d'Anglais qui débarque à qui un élève joignant le geste à la parole demande combien c'est la pipe. La prof effarée changée d'établissement, tout le personnel qui ne l'a pas en face à face pédagogique soutient l'élève qui est manifestement dans une situation difficile.
- dans les toilettes une fille qui fait des fellations aux mecs, c'est filmé (zone sensible)
-le shit dans les faux plafonds (une fois)
- le lycée gazé à la lacrymo (un nombre incalculable de fois), un jour évacuer une élève qui commence à faire une crise d'asthme sévère, vite, vite. (zone sensible)
-je me souviens d'une rentrée ou un élève fait tomber devant moi quelque chose de son sac. Je le ramasse, il s'agit d'un couteau. Rien. (zone sensible)
Bon, j en ai un plein carnet des comme ça. Malheureusement, ne l'ayant pas sous le nez je ne peux tout vous communiquer et ceci explique aussi 'imprécision de certains événements.Et beaucoup d'incidents sont tombés dans les limbes de mon oubli, parce que pour avancer, faut oublier parfois.

Autre chose, je ne m'attarderai pas sur la misère matérielle, affective qui me révolte profondément, misère que j'ai côtoyée chez les élèves dans la zone sensible et qui est toujours de mise dans mon nouvel établissement bien géré (élèves qui dorment dehors, en foyer, orphelins, mineurs ou majeurs isolés etc) qui peut expliquer aussi parfois le manque de repères de ces ados et leur fragilité.
Sachez juste que je suis aussi contre les policiers à l'école. Je trouve que c'est risible d'annoncer cela et de supprimer des milliers de postes dans l'EN.
Sachez aussi que j'attribue le climat de violence qui régnait dans mon ancien établissement au chef d'établissement qui était laxiste, à la masse, peut-être atteint d'une certaine forme de lâcheté: couplé à un environnement violent, ça ne donne rien de bon.
Un proviseur qui est en partie évalué sur le nombre d'incidents qu'il présente: ça ne donne non plus rien de bon. Quand on dit aux infos qu'il y a 400 et quelque incidents graves en France par an et que ce chiffre est stable, je me gondole, sachant que ce sont les PROVISEURS qui choisissent de faire remonter ou non les incidents à la hiérarchie, et que cette hiérarchie, je le répète, se base en partie sur les incidents pour les évaluer :d
Sachez que je vais aujourd'hui au travail avec le sourire parce que j'aime mon métier et la plupart de mes élèves. Sachez que ce que je vois dans ce nouvel établissement "tranquille" n'a aucun impact sur moi, car j'ai vu tellement plus grave.

Sachez, ceux qui entrent dans le métier, qu'un adolescent est mathématiquement dans la recherche des limites et qu'il risque de mal tourner si vous n'en mettez pas. Il a besoin, pour être sécurisé, qu'on en pose (prof proviseur) car malheureusement, il n'en a pas toujours à la maison (s'il en a une, car ce n'est pas toujours le cas). Si vous n'êtes pas strict dès le début en instaurant des règles et des rituels (contrôle cahier,lever la main pour parler, pas couper la parole, appeler les parents pour un rendez-vous quand l'élève est insolent ou dépasse vos limites), il ne faudra pas vous étonner que ce soit Bagdad: et ne vous laissez pas avoir. Quand ils débarquent dans un établissement, ils sont toujours gentils AU DEBUT et ils observent . Ayez confiance en vous, vous avez des têtes bien pleines et bien faites, plein de connaissances à leur communiquer dans la joie (ce n'est pas antithétique avec les limites), alors vous agissez pour leur bien, et ce sentiment doit vous donner confiance en vous! Et ça arrive à tout le monde de se faire bordéliser de temps en temps: quand on est malade, fatigué...on n'est pas des super héroïnes ;D
Allez voir les cours des collègues qui sont bons (peu importe la matière), observez leurs entretiens avec les parents (l'air de rien dans un coin dans la salle des profs), leurs appels aux parents, et apprenez sur le tas.
Moi, je suis allée voir longtemps les cours d'une petite bonne femme mince qui mène à la baguette des classes 100% grands gaillards.
Cessez de vous laisser culpabiliser par l'ESPE qui préfère vous dire à quel point c'est de votre faute si c'est le bordel car vos cours sont mal faits et vous culpabiliser quand vous posez des limites ;) , si vous ne marquez pas votre territoire (ma classe= mon territoire=mes lois=règlement intérieur adapté) , ça ne marchera pas, à moins que vous ayez une super classe ou des gens apathiques (ce qui n'est guère stimulant). Sachez aussi qu'un adolescent a besoin de souplesse et d'écoute, car ils sont tous différents et parfois l'humour ça fonctionne aussi pour régler les (petits) conflits, ou une discussion coeur à coeur à la fin d'un cours (quand un élève a l'air triste par exemple ou déprimé, l'élève se confie et on peut les aider). Un élève a besoin aussi de beaucoup d'autres choses que je ne développerai pas, car ce n'est pas le sujet.

Je vous souhaite bon courage à toutes et réussite dans ce métier formidable mais difficile ;D
 

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