Le planning familial est tellement un truc chouette. Je n'en ai pas eu besoin, parce que j'ai vécu dans une famille assez ouverte d'esprit, ce sont mes parents qui ont mit le sujet sur la table.
Mais à l'époque de la douce adolescence, j'avais une amie qui n'avait (et n'a toujours pas) des parents aussi ouvert sur le sujet, ils sont Témoins de J., alors pro-vie, pro-faite des gosses, c'est coule. Sauf que mon amie, on va l'appeler C., elle n'avait pas très envie de marcher dans les traces de ses parents, et vivre sa vie, du haut de ses 16 ans. Premiers rapports, capote qui craque, C. m'a suppliée d'aller chercher pour elle la pilule du lendemain, on habitait dans une petite ville où tout le monde se connaît, elle ne voulait pas que ses parents le sache. Je l'ai aidée deux fois comme ça, et après j'ai pris les devants, j'ai joué le rôle de la mère, et je lui ai parlé du planning familial. J'ai pris rendez-vous avec elle, je l'ai accompagnée à son premier rendez-vous, C. a pu avoir une contraception et la promesse qu'elle pourrait toujours y aller, ses parents n'en sauront jamais rien.
Ça l'a sauvée, parce qu'elle ne voyait que ça comme solution. Si ce n'était plus moi qui serait allée chercher la pilule, elle aurait demandé à quelqu'un d'autre, et je me souvenais de ce que ma mère m'avait dit, faut pas en abuser, après ça déglingue le cycle et c'est le bordel
Aujourd'hui elle est majeure et n'a plus besoin de se cacher, mais je suis contente de l'avoir aidée