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« Le porno a ruiné mon cerveau » : Billie Eilish monte au créneau contre les films X
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- Initiateur de la discussion Audrey Couppé de Kermadec
- Date de début
le problème ne me paraît pas le porno en lui même, mais le manque d'éducation sur la sexualité, et le consentement, puisqu'on apprend aux filles à ne pas s'écouter elles mêmes, et aux garçons à ne pas se poser la question du désir de leurs partenaires ni du leur... J'ai commencé à mater du porno à 17 ans, à un âge où je savais heureusement que s'écouter soi était primordial. J'ai envie de dire merci mes parents et madmoizelle (parce que j'ai fait toute mon éduc sexuelle grâce à votre site 
). Bien sûr que c'est dommageable de regarder du porn en étant bien trop jeune pour ça, d'où la necessité d'accompagner les ados, et de ne pas faire peser de honte ni de tabous dessus (sinon ils n'en parlent pas, et ne recherchent pas d'aide alors qu'ils en ont besoin!).
). Bien sûr que c'est dommageable de regarder du porn en étant bien trop jeune pour ça, d'où la necessité d'accompagner les ados, et de ne pas faire peser de honte ni de tabous dessus (sinon ils n'en parlent pas, et ne recherchent pas d'aide alors qu'ils en ont besoin!).
M
Membre supprimé 334599
Guest
@Azurhibis je te rejoins la dessus tellement. Le sexe est partout mais l'éducation sexuelle est nulle part. Ca crée une vision déformée de ce qu'est le sexe qui apparaît comme un challenge, ou il faut aller toujours plus fort, plus loin, plus extrême.
Et a côté on ne parle pas d'éducation, de consentement, d'amour, et le sexe "vanille" est devenu chiant et ennuyeux. Alors que pour la plupart c'est suffisant.
Perso, si j'avais fait psycho, je serai devenu sexologue, car je me rends compte du vide et du tabou à ce niveau. Le sexe est partout, on y pense mais on en parle pas, ce qui offre un boulevard pour les dérives comme le porno. Et qui joue contre les femmes, mais aussi contre les hommes qui se voient en performers à grosse kekette.
Il y à un tel manque la dessus.
Et a côté on ne parle pas d'éducation, de consentement, d'amour, et le sexe "vanille" est devenu chiant et ennuyeux. Alors que pour la plupart c'est suffisant.
Perso, si j'avais fait psycho, je serai devenu sexologue, car je me rends compte du vide et du tabou à ce niveau. Le sexe est partout, on y pense mais on en parle pas, ce qui offre un boulevard pour les dérives comme le porno. Et qui joue contre les femmes, mais aussi contre les hommes qui se voient en performers à grosse kekette.
Il y à un tel manque la dessus.
@Mimicollo: oui complètement! et ce manque d'éducation sexuelle est politique: si on veut régler le problème du sexisme, de l'homo/transphobie et celui des violences sexuelles, il est primordial que dès la maternelle il y est des cours d'éduc sexuelle (en france c'est censé être obligatoire d'après la loi de 2001 qui préconise 3 cours par an. genre la loi a 20 ans, et quasiment rien n'est fait!!). Même si c'est très insuffisant et que ça reste à l'initiative des directeurs ... Je trouve qu'il est urgent de donner plus de moyens aux travailleurs sociaux pour qu'ils puissent faire des interventions de ce type (perso si travailler avec des ados était mon truc, je le ferais (mais c'est pas pour moi 
). Il ne faut pas attendre que quelques parents féministes changent les choses, il faut imposer ces discussions là dans les écoles, sinon, rien ne changera ... Même si avec MeToo, j'ai un peu cet espoir que les filles s'écoutent plus et considèrent la domination des mecs comme inacceptable ...(je place moins d'espoir dans le changement du comportement des mecs, à moins de les éduquer dès qu'ils sont petits). Le manque d'éducation sexuelle s'inscrit aussi dans la domination des femmes: le savoir, c'est le pouvoir, c'est parce qu'on sait qu'on peut s'émanciper du discours dominant.
). Il ne faut pas attendre que quelques parents féministes changent les choses, il faut imposer ces discussions là dans les écoles, sinon, rien ne changera ... Même si avec MeToo, j'ai un peu cet espoir que les filles s'écoutent plus et considèrent la domination des mecs comme inacceptable ...(je place moins d'espoir dans le changement du comportement des mecs, à moins de les éduquer dès qu'ils sont petits). Le manque d'éducation sexuelle s'inscrit aussi dans la domination des femmes: le savoir, c'est le pouvoir, c'est parce qu'on sait qu'on peut s'émanciper du discours dominant.
Dernière édition :
M
Membre supprimé 334599
Guest
@Azurhibis voila exactement, il y a aussi une volonté sociétale et politique. C'est important de questionner sur le genre maintenant aussi, le féminisme, les violences, le consentement...
c'est tellement vaste, ya tant à faire. Et oui, ca change maintenant avec le vague metoo en effet, et c'est tant mieux, il faut que les femmes se saisissent de leur corps, de leur volonté, de leur sexualité et l'assument haut et fort, alors que on est éduqué à refouler, à la passivité par peur de passer pour une sal*pe (toujours cette dichotomie mere ou salope).
Perso, ayant été élevée que par des hommes, j'ai un comportement très conquérante, très "masculine". je consommais les hommes, j'assumais mes envies, et tant pis pour la réputation, j'en avais que faire. mais je l'écoutais surtout, je le voulais. Mais je sentais bien que c'était pas ce qu'on attendait de moi en tant que femme.
Maintenant je suis posée et c'est ce qui me va.
mais il faut surtout éduqué à s'écouter, à faire que ce qu'on à envie de faire mais dans le consentement, dans l'écoute, dans le partage.
c'est tellement vaste, ya tant à faire. Et oui, ca change maintenant avec le vague metoo en effet, et c'est tant mieux, il faut que les femmes se saisissent de leur corps, de leur volonté, de leur sexualité et l'assument haut et fort, alors que on est éduqué à refouler, à la passivité par peur de passer pour une sal*pe (toujours cette dichotomie mere ou salope).
Perso, ayant été élevée que par des hommes, j'ai un comportement très conquérante, très "masculine". je consommais les hommes, j'assumais mes envies, et tant pis pour la réputation, j'en avais que faire. mais je l'écoutais surtout, je le voulais. Mais je sentais bien que c'était pas ce qu'on attendait de moi en tant que femme.
Maintenant je suis posée et c'est ce qui me va.
mais il faut surtout éduqué à s'écouter, à faire que ce qu'on à envie de faire mais dans le consentement, dans l'écoute, dans le partage.
La question de l'éducation sexuelle est extrêmement complexe, honnêtement je ne suis pas certaine que ça soit à l'éducation nationale de faire tout le travail à ce niveau-là. Les Madz professeurs en parleront mieux que moi là-dessus. Je ne dis pas que l'éducation sexuelle doit relever uniquement de la sphère familiale (c'est le cas à l'heure actuelle et on voit les dégâts) mais j'ai le sentiment que des oeuvres culturelles comme Sex Education, la série Skam et sûrement bien d'autres, sont peut être plus efficaces en terme d'impact et de pédagogie qu'un cours tous les trimestres donné par le professeur de SVT... (non pas que ce.tte dernier.e soit mauvais, mais forcément dans la tête des élèves, ce n'est pas la même chose, c'est leur enseignant).
J'aimerais une vraie législation, si possible européenne, sur la pornographie mais malheureusement, je crains que cela soit impossible. On aura rapidemment toutes les levées de bouclier des hommes - à qui la pornographie profite bien - au nom de la sacro-sainte liberté sexuelle (qui s'arrête où commence le viol mais ces messieurs l'oublient, cf. l'enquête du Monde sur le sujet). Et d'ailleurs, mais auprès de certaines féministes, je ne suis pas certaine qu'il y ait consensus sur le fait que le milieu du porno et de la prostitution de manière générale soient des espaces oppressifs/de domination pour les femmes alors bon...
J'aimerais une vraie législation, si possible européenne, sur la pornographie mais malheureusement, je crains que cela soit impossible. On aura rapidemment toutes les levées de bouclier des hommes - à qui la pornographie profite bien - au nom de la sacro-sainte liberté sexuelle (qui s'arrête où commence le viol mais ces messieurs l'oublient, cf. l'enquête du Monde sur le sujet). Et d'ailleurs, mais auprès de certaines féministes, je ne suis pas certaine qu'il y ait consensus sur le fait que le milieu du porno et de la prostitution de manière générale soient des espaces oppressifs/de domination pour les femmes alors bon...
@Kit-Kikka : je ne pense pas que ce soit aux profs de prendre en rôle celui d'éduc sur la seuxalité, mais à des animateurs/travailleurs sociaux formés pour ça (y en a dont c'est le métier de faire des interventions en classe et d'intéragir avec des adolescents). Les séries dont tu parles peuvent justement être des médiums sur lesquels baser une séance d'éducation sexuelle. mais ça passe impérativement par le dialogue (les médias et le chgt de représentations ne suffisent pas), il faut une interaction avec son groupe de pairs pour changer les mentalités sur la durée (genre je rêve d'un monde où les garçons ne deviendront pas des violeurs, parce que les hommes ne naissent pas agresseurs, ils le deviennent).
M
Membre supprimé 350151
Guest
Je pense qu'il faudrait surtout une éducation sexuelle, notamment pour expliquer le consentement, les envies, mais surtout la réalité des choses.
Pour moi ce n'est pas tant le porno qui est le soucis, mais la façon de le consommer avec rien pour contrebalancer tout ça ensuite. J'ai déjà croisé des hommes qui, vraiment, se sont étonnés devant moi que le corps d'une femme ne ressemble pas à celui de la plupart des actrices, notamment au niveau de la poitrine. On dira ce qu'on voudra de Gwyneth Paltrow mais je pense toujours qu'elle a raison sur ce point précis. Le porno n'est pas un problème quand on le voit pour ce qu'il est : un film, avec des acteurs, et un scénario irréaliste.
Pour moi ce n'est pas tant le porno qui est le soucis, mais la façon de le consommer avec rien pour contrebalancer tout ça ensuite. J'ai déjà croisé des hommes qui, vraiment, se sont étonnés devant moi que le corps d'une femme ne ressemble pas à celui de la plupart des actrices, notamment au niveau de la poitrine. On dira ce qu'on voudra de Gwyneth Paltrow mais je pense toujours qu'elle a raison sur ce point précis. Le porno n'est pas un problème quand on le voit pour ce qu'il est : un film, avec des acteurs, et un scénario irréaliste.
M
Membre supprimé 345758
Guest
Je pense comme la plupart d'entre vous que l'éducation sexuelle est essentielle.
Cependant je trouve que le porno ( mainstream )est un problème en lui même par les représentations ( physiques, de genre, point de vue uniquement masculin ) et les valeurs ( violence, absence de consentement..) qu'ils véhicule le plus souvent.
Pour commencer, il est souvent réalisé par des hommes pour des hommes :
les femmes y sont soumises et sont toujours d'accords et les hommes dominateurs.
La représentation du plaisir est faussé : elle est systématiquement représenté du point de vue masculin ( et c'est ce que dénonce la chanteuse de l'article : elle a tellement intégré la representation du plaisir du point de vue de l'homme ( à force de regarder du porno) qu'elle en est devenue incapable de s'approprier le sien ! )
La représentation des corps, parfois atrophiés ou hypertrophiés ( seins, anus malmenés... ) est très problématique ( pour tout le monde je pense mais plus encore ) pour des adolescents en pleine transformations.
La violence symbolique ou réelle sur des femmes ( souvent de plus en plus jeune), qui peut amener, pour certains éléments masculins dèjà sexistes ou violents, à considérer normal de visionner, pratiquer ou souhaiter des violences contre les femmes.
Evidement, il y a d'autres éléments, mais ceux-là me viennent en premier.
La plupart des hentais réprésentent des scènes de viols, le porno mainstream est de plus en plus violent : considérer que le porno d'aujourd'hui n'est pas problématique ... je trouve ça problématique. Surtout avec les élèments rapportés par Le Monde actuellement.
Tant que l'industrie pornographique sera ce quelle est, je doute que l'on puisse en finir avec les violences sexistes ou sexuelles : quoi qu'on en dise, le porno façonne, au moins en partie, notre vision du sexe et du plaisir. Si le porno l'associe systématiquement le sexe à la domination masculine, cela déteindra necessairement sur les relations hommes/femmes.
Cependant je trouve que le porno ( mainstream )est un problème en lui même par les représentations ( physiques, de genre, point de vue uniquement masculin ) et les valeurs ( violence, absence de consentement..) qu'ils véhicule le plus souvent.
Pour commencer, il est souvent réalisé par des hommes pour des hommes :
les femmes y sont soumises et sont toujours d'accords et les hommes dominateurs.
La représentation du plaisir est faussé : elle est systématiquement représenté du point de vue masculin ( et c'est ce que dénonce la chanteuse de l'article : elle a tellement intégré la representation du plaisir du point de vue de l'homme ( à force de regarder du porno) qu'elle en est devenue incapable de s'approprier le sien ! )
La représentation des corps, parfois atrophiés ou hypertrophiés ( seins, anus malmenés... ) est très problématique ( pour tout le monde je pense mais plus encore ) pour des adolescents en pleine transformations.
La violence symbolique ou réelle sur des femmes ( souvent de plus en plus jeune), qui peut amener, pour certains éléments masculins dèjà sexistes ou violents, à considérer normal de visionner, pratiquer ou souhaiter des violences contre les femmes.
Evidement, il y a d'autres éléments, mais ceux-là me viennent en premier.
La plupart des hentais réprésentent des scènes de viols, le porno mainstream est de plus en plus violent : considérer que le porno d'aujourd'hui n'est pas problématique ... je trouve ça problématique. Surtout avec les élèments rapportés par Le Monde actuellement.
Tant que l'industrie pornographique sera ce quelle est, je doute que l'on puisse en finir avec les violences sexistes ou sexuelles : quoi qu'on en dise, le porno façonne, au moins en partie, notre vision du sexe et du plaisir. Si le porno l'associe systématiquement le sexe à la domination masculine, cela déteindra necessairement sur les relations hommes/femmes.
Dernière modification par un modérateur :
Le porno repose sur l'exploitation des femmes, je pense que les enquêtes du Monde sont assez claires, mais également l'addiction des personnes qui le consomment. Donc, bien sûre que ça agit sur le cerveau et c'est bien de s'en rendre compte.
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