Le tabou autour des hommes victimes de violences sexuelles est-il en train de disparaître ?
- Initiateur de la discussion Mymy Haegel
- Date de début
Au delà de la récupération par les masculinistes dans une optique "guerre des sexes", je trouve également que ces témoignages d'hommes victimes d'agressions aident à comprendre qu'il s'agit avant tout d'un acte de domination. Ça contre absolument pour moi l'argument "oui mais on est faits pour se reproduire/tu comprends les mecs pensent qu'à ça/ne t'expose pas à leurs appétits" (va dire ça à Terry Crews). Il est clair dans le parallèle fait entre l'affaire Harvey Zeinstein et au moins deux des cas repris dans l'article ci-dessus que l'agresseur était puissant et pouvait briser leur carrière, ce qui lui a permis d'agir impunément. Et ce indépendamment du genre de la victime.
Ca m'a également fait penser aux quelques témoignages sortis il y quelques années sur les réseaux d'abus d'enfants stars à Hollywood et le nombre de personnes qui fermaient visiblement les yeux dessus. Il y a l'air d'avoir un beau paquet de requins dans cette industrie.
Ca m'a également fait penser aux quelques témoignages sortis il y quelques années sur les réseaux d'abus d'enfants stars à Hollywood et le nombre de personnes qui fermaient visiblement les yeux dessus. Il y a l'air d'avoir un beau paquet de requins dans cette industrie.
@jorda oui bien sûr :
Il faut aller voir le résultat de l'enquête sociale générale (ESG) de 2014 sur la victimisation, une publication officielle. On y apprend qu'env 4% des hommes ont été victimes de violences conjugales, un taux identique aux 4% de femmes également victime, avec un échantillon de 760 000 personnes. On y apprend aussi que la violence s'exerce de façon asymétrique entre les deux sexes (par exemple 36% de femme ont subis des violences physiques graves contre 18% d'hommes, le double, néanmoins encore très loin du "10% d'homme victime" qu'on peut lire plus haut)
Il faut aller voir le résultat de l'enquête sociale générale (ESG) de 2014 sur la victimisation, une publication officielle. On y apprend qu'env 4% des hommes ont été victimes de violences conjugales, un taux identique aux 4% de femmes également victime, avec un échantillon de 760 000 personnes. On y apprend aussi que la violence s'exerce de façon asymétrique entre les deux sexes (par exemple 36% de femme ont subis des violences physiques graves contre 18% d'hommes, le double, néanmoins encore très loin du "10% d'homme victime" qu'on peut lire plus haut)
http://www.madmoizelle.com/feministe-twitter-violences-menaces-842679
Le genre de réaction qui me donne envie de mourir et qui me fait de plus en plus regarder une partie du féminisme militant avec réserve.
Le genre de réaction qui me donne envie de mourir et qui me fait de plus en plus regarder une partie du féminisme militant avec réserve.
@Tu as raison désolée je me suis surement mal exprimée, j'ai edit plusieurs fois mon message pour refaire cette expression d'ailleurs. Même si pour moi donner de la visibilité a des affaires/problématiques etc d'un domaine c'est militer pour ce domaine (ou contre selon à qui on envoi les info 
) ; de même que le terrorisme est un genre de militantisme (et je considère que cramer des locaux pour une différence d'opinion c'est du terrorisme).
) ; de même que le terrorisme est un genre de militantisme (et je considère que cramer des locaux pour une différence d'opinion c'est du terrorisme).Oui c'est un peu ça, ils se servent de ces exemples pour s'opposer à la vision un peu "systémique" que proposent les féministes sur les violences sexuelles ou conjugales (homme=dominant, femme=oppréssée). Il y a un raisonnement du style : "Vous voyez les féministes s'en foutent des victimes (masculines dans ce cas) de violences sexuelles, tous ce qu'elles cherchent c'est d'instrumentaliser des phénomênes de société et les statistiques pour se placer en victime et accuser les hommes"
@MorganeGirly ce que tu as relayé est hyper intéressant 
Je me demande, du coup (quitte à verser dans la psychologie de comptoir) quel genre de répercussions peut avoir l'abnégation sur les hommes agressés. Il y a dans certains cas, un déni et une volonté de se convaincre que c'était normal, voire une chance - chose qu'on retrouve moins chez les victimes féminines.
Du coup, à tant se persuader que ce n'était pas grave, avec une représentation collective qu'un homme qui se fait sauter dessus par une femme, c'est un accomplissement, jusqu'où peut-on retourner le cerveau d'une victime ? Quelles sont les conséquences ?
Je me demande, du coup (quitte à verser dans la psychologie de comptoir) quel genre de répercussions peut avoir l'abnégation sur les hommes agressés. Il y a dans certains cas, un déni et une volonté de se convaincre que c'était normal, voire une chance - chose qu'on retrouve moins chez les victimes féminines.
Du coup, à tant se persuader que ce n'était pas grave, avec une représentation collective qu'un homme qui se fait sauter dessus par une femme, c'est un accomplissement, jusqu'où peut-on retourner le cerveau d'une victime ? Quelles sont les conséquences ?
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