Si encore il n'y avait que la méthode globale !
Les IUFM sont aux mains des "pédagogistes" (terme un peu péjoratif), dont le représentant le plus connu est Philippe Merrieu.
Ces gens, spécialistes en sciences de l'éducation, soi-disant, ont, à mon sens, fait couler le navire.
Les cours normaux voient leurs heures diminuer au profit des TPE ou autres enseignements "pédagogiques" ou l'élève doit se forger son propre savoir. Certains pédagogistes élaborent même des thèses qui font froid dans le dos (une phrase de Merrieu m'avait interpellée, il faudra que je retrouve le site sur lequel elle est écrite) ; notamment, certains pensent que la désobéissance des enfants envers leurs prof ou parents leur permettra de se forger leur propre caractère
...
Bref, les enseignements pédagogiques ont toujours existé à mon sens (sorties de fin d'années, semaine du goût...), mais quand ces enseignements prennent de la place sur les cours normaux, vrais vecteurs de l'éducation et de l'instruction selon moi, là on peut commencer à s'inquiéter, surtout lorsque ce sont les élèves qui doivent se forger leur propre savoir (ce qui n'est pas mauvais en soi, si l'élève est impliqué), sur des sujets qui n'ont rien à voir avec la Culture...
Autre exemple : les cours de français. J'ai le sentiment qu'à présent, lorsque des lycéens étudient un texte de Voltaire ou Diderot, ils n'étudient plus que les structures de phrases, les types d'arguments, les connecteurs logiques, etc... Mais, quid de l'enseignement de la Raison ? On passe totalement à côté de ça. Il ne suffit pas d'apprendre la syntaxe et la rhétorique pour apprendre à débattre, mais il faut aussi savoir raisonner selon la Raison...
L'apprentissage de la langue et de l'orthographe : certains veulent une réforme totale de la langue française, jugée trop compliquée (voyez-vous mêmes sur le site ortograf.net)
. Mais, si l'on considère que la langue française n'a pas connu de grands changements depuis 30 ans au moins, et que le niveau d'orthographe est de pire en pire, peut-on en imputer la faute à la soi-disant difficulté de la langue ? Non. C'est simplement l'enseignement qui n'est plus apte à enseigner aux élèves l'amour des lettres et de la langue (bon après, il y a plusieurs autres facteurs : les enfants semblent être de moins en moins à lire, plus plantés devant la télé, le langage SMS des téléphones...). Et pourtant, des gens comme les "pédagogistes", au lieu d'apprendre l'amour de la Culture aux élèves, tirent tout vers le bas en imputant les difficultés actuelles de ces élèves à la langue française...
Je trouve leurs thèses biaisées, et dangeureuses, inutile de le dire.
Après, concernant la méthode globale, le seul point positif que je lui vois, c'est qu'elle stimule la mémoire des élèves. Mais, je pense que l'ancienne méthode est la meilleure. Faut-il mêler les deux ? Je n'en sais rien, je ne suis pas habilitée à répondre à cela.
Et les enseignants n'y sont pour rien dans tout ça. On les formate (ou on tente, du moins !) aux méthodes "pédagogiques" dans les IUFM. Après, si certains enseignants débutants ont malgré tout cela connaissance de la vieille méthode, alors j'ose espérer que tous l'emploient une fois leur CAPES obtenu. Les enseignants ne sont pas dupes. Le risque est donc, selon moi, que les jeunes enseignants arrivent en IUFM et n'apprennent que la méthode globale et qu'après, ne voulant aucunement l'utiliser pour leurs élèves, mais ignorant l'ancienne méthode, ils soient quand même, contre leur gré, obligés de l'appliquer.
Bon, mes exemples et arguments ne sont pas très complets, je l'avoue. Mais je reviendrai défendre mon opinion (si débat il y a) un peu plus tard, lorsque j'aurai fait des recherches plus poussés.