@JAK-STAT : le problème pour la réglementation sur l'IVG, c'est que ce genre de décision de justice donne une existence légale et juridique au fœtus, en tant que "autrui", c'est à dire en tant que sujet de droit. Si tu pars du principe qu'un automobiliste qui renverse une femme et tue son fœtus dans la foulée commet un homicide involontaire, alors un médecin qui provoque l'IVG du même fœtus commet un homicide volontaire.
Oui et non. On peut aussi considérer une différence en fonction de si l'enfant est désiré ou non. Dans le cas où la grossesse est désirée, on peut prendre en compte le fait qu'il y a une projection future, l'embryon ou le foetus n'est pas seulement ça pour les parents, il est aussi le bébé à venir. On peut considérer que cette projection, ce futur a été détruit et que ce préjudice est à mettre au même niveau qu'un homicide. Alors que si la femme souhaite avorter, il n'y a pas de projection et pas de futur, donc le médecin ne détruit rien
Après ça causerai effectivement des soucis pour si le géniteur veut que la grossesse se poursuive et pas la femme qui porte l'embryon... Mais on pourrait considérer que les éventuelles séquelles que causerait la poursuite forcée de la grossesse sur elle seraient supérieure à celles de la perte d'un potentiel futur enfant... (mais les considérations sur les droits des femmes sont pas assez avancées pour ça je pense). Bref, c'est compliqué ces questions