Oh, comme cet article me parle!
Pour ma part je suis étudiante en archi, et le principe c'est qu'on a un projet à bosser sur tout un semestre (voire plusieurs par semestre) et des cours à suivre qui ont des partiels à la fin.Ma première année a été une catastrophe d'ailleurs, j'ai passé plus de 3 jours sans dormir plus de 1h en tout, pour pouvoir finir ce foutu projet. Autant dire que ce n'est pas vivable! Evidemment, tu ne peux pas rater ton projet sinon tu redoubles, et tu ne peux pas redoubler plusieurs fois sinon Ciao. Depuis cette première année, j'ai réussi à dormir un peu chaque fois, en évitant les nuits blanches, mais il y a toujours des moments d'énormes rush où tu n'as juste pas le temps. PAS LE TEMPS, comme si c'était une option, de dormir. Le problème, c'est que nos profs de projet ne comprennent juste pas qu'on a des cours à suivre à coté, une vie à mener, et si on ose se plaindre c'est toujours "non mais attendez, vous croyez que c'est comment dans le monde du travail?". Du coup, parce que ton prof ne sait pas se gérer il faudrait que tu subisses toi aussi. Ensuite, en architecture il y ce "culte" de la charette (c'est à dire ne pas dormir pour bosser) qui est profondément ancré, et qu'on subit très souvent. J'ai fait le choix de dire Non merci à ce principe, mais ce n'est pas si simple pour tout le monde, d'autant plus quand les profs partent du principe que justement, la nuit aussi ça compte comment un moment pour bosser. Il nous arrive d'avoir 3h sans cours dans la semaine, ce qui nous oblige à travailler sur le projet le reste du temps (le soir, le WE), jusque tard très souvent. Ca devient un rythme de vie absolumet insoutenable mais il nous l'est imposé parce que "bon, oh, ça a toujorus été comme ça!". Evidemment, si ça a toujours été comme ça, c'est que c'est bien.
Ce que je vois surtout, c'est que beaucoup de mes ais et collègues considèrent toujours que la nuit ça fait partie de la journée, et que le boulot peut se faire à ce moment là. Ce que ça donne? des malaises toute les semaines, des gens qui tombent gravement malades, des zombies, et énormément de stress!
J suis profondément choquée de voir qu'en fait, c'est tout le système scolaire qui est pourri, pas forcément celui en archi, et qu'il y a de toute façon toujours et encore un culte de la performance, en partant du principe que si tu échoues tu es juste une merde. Ca mène à rien de réfléchir comme ça, on peut plus s'aider les uns les autres et on emmagasine un stress monstre tous les jours.
Faire un burn-out à 20 ans, c'est quand même vachement triste