On est hyper nombreuses, en fait.
Pareil, je viens de retourner au bercail...à 29 piges. Sans déconner ça pique.
En fait, je suis en train de tenter de finir mon doctorat et, après 5 ans aux Pays Bas, une vie indépendante et bien remplie, ne serait-ce que socialement, après la fin de mon contrat et avoir vécu sur mes (maigres) économies, pendant 6 mois, il a bien fallu que je me rende à l'évidence: j'ai du rentrer au bercail, enfin presque. Je m'explique: mes parents sont divorcés depuis longtemps, mon père vit le plus clair de son temps en Afrique du Sud, mais a quand même une maison à 80 bornes de chez ma maman, en province. Ma maman est remariée, et même si j'ai la chance incroyable de très bien m'entendre avec mon beau-père,je ne me voyais pas envahir leur vie quotidienne, d'autant plus que je suis vraiment, franchement, indépendante. Alors Papa m'a proposé d'occuper sa maison. Au départ, je devais être globalement toute seule, sauf que depuis cette année, il est là tout le temps. (Je crois que c'est aussi parce que je suis là et qu'il a envie de passer du temps avec sa fille, ce qui est vraiment adorable, mais qui en ajoute à cette pétard de culpabilité).
Pas si grave, il me sauve déjà gravement la vie (surtout que je n'ai droit à RIEN, hein, ayant passé 5 ans aux Pays Bas. Je cherche de l'alimentaire, du coup, tu comprends bien). Sauf que je n'ai jamais vécu avec lui. Donc c'est cocasse, parfois. Maisj'ai de la chance, on s'entend vraiment bien.
Globalement j'ai de la chance, je m'en rends bien compte, d'avoir un papa prêt à me soutenir, financièrement, mais aussi psychologiquement. Cela dit, quand t'as vécu pendant 7 ans toute seule, que tous tes amis sont loin, que tu veux te réorienter après une thèse et que tu n'as pas une thune, c'est compliqué psychologiquement. Ajoutons que je n'ai jamais voulu rentrer en France, parce que les Pays Bas, c'est ma maison et que je me sens complètement en décalage avec la mentalité des gens ici, et qu'en plus, je suis dans la dernière phase de ma thèse... bref. Je reste positive grace au soutien inconditionnel de mes parents, qui sont absolument formidables. Je sais que c'est une situation qui reste quand même franchement vivable et je me rends vraiment compte de la chance que j'ai.
Ce qui me pose question, c'est simplement cette culpabilité que beaucoup d'entre nous semblent ressentir. Je veux dire, on est dans une situation précaire et au lieu de crever la bouche ouverte, on a la chance d'avoir un refuge, le temps de nous retourner. On sait que l'emploi est compliqué, même avec des diplômes et des expériences riches. Pourquoi est ce qu'on se sent aussi coupable de ne pas avoir accompli la même chose que nos parents, alors qu'on sait pertinemment que les temps ont changé et les situations aussi? Pourquoi est ce qu'on ressent ce besoin de s'autoflageller au point de ne parfois pas être capable d'apprécier ce que l'on a la chance d'avoir?
Pareil, je viens de retourner au bercail...à 29 piges. Sans déconner ça pique.
En fait, je suis en train de tenter de finir mon doctorat et, après 5 ans aux Pays Bas, une vie indépendante et bien remplie, ne serait-ce que socialement, après la fin de mon contrat et avoir vécu sur mes (maigres) économies, pendant 6 mois, il a bien fallu que je me rende à l'évidence: j'ai du rentrer au bercail, enfin presque. Je m'explique: mes parents sont divorcés depuis longtemps, mon père vit le plus clair de son temps en Afrique du Sud, mais a quand même une maison à 80 bornes de chez ma maman, en province. Ma maman est remariée, et même si j'ai la chance incroyable de très bien m'entendre avec mon beau-père,je ne me voyais pas envahir leur vie quotidienne, d'autant plus que je suis vraiment, franchement, indépendante. Alors Papa m'a proposé d'occuper sa maison. Au départ, je devais être globalement toute seule, sauf que depuis cette année, il est là tout le temps. (Je crois que c'est aussi parce que je suis là et qu'il a envie de passer du temps avec sa fille, ce qui est vraiment adorable, mais qui en ajoute à cette pétard de culpabilité).
Pas si grave, il me sauve déjà gravement la vie (surtout que je n'ai droit à RIEN, hein, ayant passé 5 ans aux Pays Bas. Je cherche de l'alimentaire, du coup, tu comprends bien). Sauf que je n'ai jamais vécu avec lui. Donc c'est cocasse, parfois. Maisj'ai de la chance, on s'entend vraiment bien.
Globalement j'ai de la chance, je m'en rends bien compte, d'avoir un papa prêt à me soutenir, financièrement, mais aussi psychologiquement. Cela dit, quand t'as vécu pendant 7 ans toute seule, que tous tes amis sont loin, que tu veux te réorienter après une thèse et que tu n'as pas une thune, c'est compliqué psychologiquement. Ajoutons que je n'ai jamais voulu rentrer en France, parce que les Pays Bas, c'est ma maison et que je me sens complètement en décalage avec la mentalité des gens ici, et qu'en plus, je suis dans la dernière phase de ma thèse... bref. Je reste positive grace au soutien inconditionnel de mes parents, qui sont absolument formidables. Je sais que c'est une situation qui reste quand même franchement vivable et je me rends vraiment compte de la chance que j'ai.
Ce qui me pose question, c'est simplement cette culpabilité que beaucoup d'entre nous semblent ressentir. Je veux dire, on est dans une situation précaire et au lieu de crever la bouche ouverte, on a la chance d'avoir un refuge, le temps de nous retourner. On sait que l'emploi est compliqué, même avec des diplômes et des expériences riches. Pourquoi est ce qu'on se sent aussi coupable de ne pas avoir accompli la même chose que nos parents, alors qu'on sait pertinemment que les temps ont changé et les situations aussi? Pourquoi est ce qu'on ressent ce besoin de s'autoflageller au point de ne parfois pas être capable d'apprécier ce que l'on a la chance d'avoir?