Les violences sexuelles dans le couple mises en images, crues et libératrices

3 Mai 2015
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xxx-cam0une-xxx.skyrock.com
Je me retrouve dans ces illustrations, comme beaucoup! J'ai eu un ex qui a nié mon consentement, je me suis retrouvée sous son emprise, completement dépendante, impossible de dire non! Le sexe m'a dégoûté surtout que c'étaient mes premières fois!
Maintenant ca va mieux, je m'exprime et je dis non, je dis quand ca fait mal ou ce que je veux faire et comment ^^
 
18 Juin 2014
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Merci pour ton témoignage illustré. Il parle plus que n'importe quel discours bien ficelé.
Je me suis reconnue partout (sauf pour l'expérience des ciseaux et de faire par derrière). Cela fait désormais 2 ans que mon ex m'a quittée. Mais avant cela, j'ai vécu un an et demi sous son emprise, ses caprices, ses menaces de me quitter, ses humiliations récurrentes. Le soir, en allant me coucher, trois solutions s'offraient à moi :
1. Dire oui tout haut mais penser non tout bas.
2. Oser dire non, puis céder à son insistance (mains qui se perdent, supplications...)
3. Oser dire non, s'affirmer et devoir faire face à une - énième - dispute (chambre à part, "t'es coincée", "heureusement que t'es avec moi parce que si ça avait été quelqu'un d'autre, il t'aurait quitté depuis bien longtemps", etc, etc...)

J'avais mal. Putin qu'est-ce que j'avais mal... Aujourd'hui on me propose du sexe sous la douche ? Non, mauvais souvenir d'un bas ventre endolori...une autre position ? Nah...je me souviens de ces millions de couteaux entre mes jambes au moment de la pénétration. Cela fait plus de deux ans, les souvenirs deviennent flous peu-à-peu, mais les sensations, elles, ne disparaissent pas.

Mon amoureux d'aujourd'hui ne comprend pas cette douleur autant physique que psychique. En revanche, il me respecte et prend soin de moi. Il me guérit. Aujourd'hui j'aime bien faire l'amour. Mais il y a toujours cette demi-seconde d'angoisse profonde et intense à l'instant fatidique et le doute qui vient avec : j'espère que je n'aurai pas trop mal.
 
27 Mai 2016
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Belgique
Je sais pas si j'ai bien fait de réveiller ces anciens démons du passé. De l'eau a coulé sous les ponts depuis, et je ne souhaite pas lui entraîner une dépression ou quoi que ce soit (j'imagine le pire, je suis angoissée de ouf).
Est ce un règlement de comptes ? Une dénonciation au nom des femmes ? Méritait-il que je lui envoie ces messages après toutes ces années ? Aurait-il mieux vallu que je le laisse tranquille et que je table sur sa prise de conscience face aux mouvements #metoo et #balancetonporc, d'actualité ?
J'en sais rien.
Je ne me substitue pas à la justice, personne ne le fait.
Mais c'est fait. Je lui ai écrit.
Je pars du principe que si un quelqu'un agit ainsi, fait les choses mal, tant que personne ne le lui dit, il continuera ainsi parce qu'il ne sait pas où est le mal. En faisant ce que tu as fait tu le feras peut être réagir si ça n'avait pas été encore le cas et tu as donc peut être évité à de potentielles futures "victimes" de subir la même chose.
Tu as bien fait, et ça ne semble pas être un règlement de compte car, en plus d'être quelque chose qui lui sera peut être utile pour changer, tu ressentais le besoin de te délivrer de ça. Tu as le droit de t'en libérer. Tu n'es fautive en rien.
 
M

Membre supprimé 334599

Guest
J'ai connu les violence sexuelles, plusieurs fois, mais bizarrement, je m'en fiche. Je passe au dessus, je pardonne, et je passe a autre chose. C'est très particulier, c'est comme si ca ne me touchais pas, que j'etais extérieure, un grand désintérêt et indifférence de ma part pour ce que j'ai vécu. Je ne sais pas pourquoi.
 
27 Mai 2016
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Belgique
@Chloé_Pot En effet ! Mais quel dommage malgré tout de savoir qu'une femme puisse dire ça :/
Souvent les paroles les plus dures viennent des femmes elle-même pour la simple et bonne raison qu'on s'attend à ce qu'elles défendent la cause des femmes, ce n'est pas tant ce qui est dit. Ça m'a fait énormément de mal à entendre. Mais je n'ai jamais douté même en entendant cela, c'était du viol! Je n'avais pas à me sacrifier! Je n'étais pas concentente! Ce n'était pas un sacrifice justifié par le fait que j'étais sa copine, c'était un viol pur et simple. Ce qu'à dit cette "amie" ce jour là ne m'a jamais fait douter de cela.
 
10 Novembre 2014
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J'ai eu une relation d'un an et demi avec un sale type, qui apparemment avait été profondément blessé par le fait que son ex l'avait trompé (je ne l'ai su que lors de notre rupture... vive la relation de confiance !). Résultat : je n'avais pas le droit d'aimer le sexe. Dès les premières semaines de notre relation, il m'a clairement fait comprendre que je n'avais pas le droit d'exprimer mon envie de faire l'amour (soi-disant qu'une femme qui demande est vulgaire, qu'il n'aimait pas ce "genre de femmes" etc...). Je ne me souviens plus, du coup, de comment on engageait les rapports (en tout cas, si c'était moi qui prenait l'initiative, ça finissait toujours par une leçon de morale), mais il n'y avait quasiment aucun préliminaire. Je pouvais le caresser ou le sucer (mais surtout pas tenter de l'embrasser après, c'était "trop sale pour lui"), mais lui refusait de toucher mon sexe avec ses doigts, encore moins avec sa langue, il me disait qu'il trouvait ça "dégueulasse". Je ne souffrais pas pendant le rapport (de toute façon, il jouissait au premier va-et-vient (inutile de préciser qu'il refusait d'aborder ce problème)), mais je n'avais pas de plaisir non plus. Une fois où il a tenu plus longtemps, j'ai eu le malheur d'avoir un petit orgasme (le premier de ma vie en couple), j'étais contente, mais lui m'a littéralement fait une scène, comme si j'étais la pire traitresse.

Ce qui m'étonne le plus quand j'y repense aujourd'hui, c'est que je m'étais faite à l'idée que ça serait comme ça pour toujours, que c'était "tant pis". Peu avant la fin de ma relation, j'avais même dit à ma soeur que je ne pouvais pas jouir, que j'avais des désirs trop compliqués, que je ne ressentais pas de plaisir sexuel en couple, persuadée que c'était de ma faute.

Au final, jusqu'à maintenant, j'avais fini par attribuer cet échec sexuel à la précocité de mon partenaire. Mais en voyant les illustrations, puis les témoignages au dessus, je réalise que le problème n'était pas là. C'est une évidence : précoce ou pas, si mon partenaire avait été dans l'échange et le partage, l'envie de me donner autant que de recevoir, nous aurions réussi à évoluer vers une sexualité épanouissante pour nous deux.

Plus haut, quelqu'un a écrit "j'avais mal après chaque rapport", et je me suis soudain rappelé d'une visite au planning familial, où la médecin m'avait dit "ce n'est pas normal d'avoir mal, un rapport sexuel n'est pas censé être douloureux (sauf si vous trouvez votre plaisir dans la douleur).", et je me suis rappelé de ce qui avait mené à cette discussion : j'avais toujours le bas-ventre "engourdi", comme une douleur sourde dans l'utérus, après le sexe. Une douleur pas si éloignée des crampes de règles, mais je me souviens que je visualisais, dans mon imagination, de petites fissures violettes, comme des veines gonflées ou déchirées, sur mon col de l'utérus. C'était l'image que j'associais à cette douleur que je croyais normale.

Cette douleur sourde, que j'ai ressentie après chaque rapport pendant un an et demi, a disparu aussitôt que j'ai changé de partenaire, et je l'avais simplement oubliée. Enfouie dans un coin de ma mémoire, avec le reste de cette relation dont je n'ai, finalement, que très peu de souvenirs.
(Il m'est arrivé une ou deux fois, ces 6 dernières années, de la ressentir à nouveau, généralement après un "faux mouvement", un coup de travers un peu trop profond... ces petits accidents qui peuvent arriver quand on explore les possibles de la sexualité.)

En lisant les commentaires, je me disais que j'avais de la chance, de n'avoir rien vécu de ce genre malgré une relation toxique. Mais je viens de comprendre que l'on peut avoir subit des violences sexuelles, même en ayant toujours consenti aux rapports, et même si le partenaire n'a jamais eu de geste ouvertement violent ou brutal à notre égard.

J'aurais voulu avoir pris la mesure de ce que m'avait dit la gynécologue plus tôt : ce n'est pas normal d'avoir systématiquement mal après un rapport sexuel.

Merci à l'artiste pour son travail :fleur:.
 
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