J'arrive grave après la bataille, mais comme mon avis est d'une rare justesse et mon analyse d'une finesse incomparable, je ne pouvais pas ne pas le donner. (du 2nd degré est caché dans cette phrase, sauras-tu le retrouver ?)
Trève de galigeades, de mon point de vue la dénomination "musique de merde" est dénuée de sens et/ou beaucoup trop péjorative pour ce qu'elle est censée désigner.
Je préfère parler de musique pas intéréssante, pas travaillée, parce que "musique de merde", c'est quand même pas très gentil hein.
Et puis je trouve aussi que le rapport qu'on a à la musique dépend énormément du contexte dans lequel on se trouve.
Explication : si un charmant et respectable jeune homme me fait profiter de ses morceaux de R'n'B préférés par l'intermédiaire du son mélodieux de son téléphone portable dans le métro alors que je tente vainement de me concentrer sur la lecture de mon bouquin, je vais avoir gravement envie de lui faire bouffer son maillot de basket, et j'aurais tendance à le mépriser, lui et ses goûts musicaux, du plus profond de mon âme.
MAIS je sais pertinemment que je vais gravement kiffer le même morceau lors d'une soirée avec une bande de copine aussi surexcitées que moi, et on va se trémousser dessus de manière salement provocante et ça va être trop cool.
De la même manière, écouter de l'opéra chez moi, ça me gave, écouter de l'opéra au Palais Garnier, ça déménage.
De plus, je fais une grosse distinction entre la musique que j'aime écouter et celle que je considère comme étant "de qualité".
C'est comme pour le cinéma : y a des tas de films que je vais adorer regarder, tout en sachant pertinemment qu'ils ne regorgent pas de qualités cinématographiques, et à l'inverse je ne vais pas aimer de nombreux autres tout en reconnaissant que ce sont de belles oeuvres.
C'est particulièrement vrai pour les films de Jeunet et Caro par exemple : la Cité des Enfants Perdus et Delicatessen sont des films absolument géniaux, mais j'ai détesté regarder.