Ma meilleure amie et moi, une relation à double tranchant - Témoignages

27 Octobre 2013
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Au tout début, on s'est regardées en chien de faïence. Je débarquais du lycée avec mes deux amis (tous les deux très mignons) et je n'avais pas confiance en moi malgré l'appui que m'offrait une telle amitié avec ces garçons. Elle, belle, grande gueule, bulldozer, à la tête d'une bande de filles assez disgracieuses il faut le dire. Je me souviens m'être demandée ce qu'elle foutait avec ces personnes-là, alors qu'elle était la caricature de la chef des pom-pom girls hyper assurée (et bitch). Au final nos deux groupes ont fusionnés pour n'en former qu'un seul. On était nombreux, on rigolait beaucoup, on avait des délires. C'était une chouette année de seconde. Mais S. s'est accaparée les deux garçons. Et je dis bien les deux : elle sortait avec l'un (V.) et jouait avec l'autre (M.). Tous les deux étaient amoureux d'elle, et je les comprends, elle était fascinante. Plus tard j'ai compris que malgré son joli minois, elle n'avait pas grand-chose pour elle. C'était la reine de notre groupe et elle exerçait son influence sur chacun d'entre nous, et nous en avons tous soufferts. Elle était odieuse avec M., flirtait et le provoquait en privé, allait jusqu'à lui faire des suçons, jusqu'à le tripoter tandis qu'en public, elle l'humiliait et le rabaissait. Ses satellites (ses groupies) par effet de groupe, l'imitaient. M. a fini par faire une dépression, mais j'ai été là pour lui (elle le traitait de gros, il a perdu 7 kilos). C'est à ce moment-là, en milieu d'année de Première, que nous avons commencé à nous rapprocher, sans que personne ne se doute de rien. Elle était toujours en couple avec V., mais devenait de plus en plus invivable car elle sentait confusément je pense que M. lui échappait. J'étais déchiré entre elle et mon meilleur ami, ce garçon que je découvrais un peu plus chaque jour. Et elle m'humiliait aussi. "T'as encore jamais baisé ?! T'es sérieuse ?! Mais putain, c'est vraiment la honte, faut que tu te fasses baiser !" et autres joyeusetés. V. a finit par rompre avec elle, elle le poussait à bout. Alors quand, juste après ce coup dur, M. et moi nous sommes mis ensemble, ça a été l'implosion. Nous avons été rejetés, brimés, harcelés par cette fille et le reste du groupe qui s'est retourné contre nous. Et ça a été l'horreur. Elle nous tuait de son regard, balançait des rumeurs abracadabrantes sur nous (comme quoi M. était gay et que j'étais sa couverture par exemple, ou que j'étais une vraie garce qui cachait bien son jeu (Moi ? Vraiment ?) voyez le niveau). Elle ricanait et se moquait de nous avec ses chiennes dès que nous passions à portée. Elles nous insultaient d'ailleurs sur les réseaux sociaux et nous avons toutes dû les bloquer une par une. Nous avons même reçu des coups de fil insultants, mais leurs voix étaient reconnaissables. En classe (car malheureusement, j'étais dans la même classe qu'elle) c'était des "Ta gueule" / "Mais on s'en fout !" à haute voix quand je prenais la parole, devant l'aveuglement et la soudaine surdité des profs. Un jour j'ai même eu droit à une menace : "J'ai un couteau dans mon sac". Alors j'ai explosé et j'ai décidé que je ne me laisserais plus jamais faire. Je lui ai balancé ses quatre vérités (en hurlant) je lui ai dit qu'elle était folle, qu'elle avait un problème. Qu'elle crevait de jalousie, qu'elle avait sérieusement besoin d'aide, qu'il fallait qu'elle aille consulter. Elle n'avait aucun argument à m'opposer. Ça s'est arrêté, malgré les regards qui continuaient toujours. Aujourd'hui, ça fait un an et demi que M. et moi sommes ensemble, nous avons tous les deux eu notre bac avec mention, nous sommes dans la même fac, c'est le bonheur absolu. Nous sommes bien dans notre peau, et ces années ont eu le mérite de nous rendre forts, sûrs de nous, et aussi de nous faire reconnaître notre valeur, notre beauté et nos qualités humaines.
Cette histoire puait la merde dès le début, et avec le recul, j'aurais du m'en apercevoir, mais quand on est jeune, il est parfois et malheureusement nécessaire de devoir en passer par là, car alors, on a pas la force de caractère suffisante pour se détacher de ces relations toxiques.
 
Dernière édition :
25 Décembre 2010
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Je n'ai jamais eu de relations ultra fusionnelles avec des amies, mais j'ai eu des petits morceaux d'humiliations par ci par là.

Le coup qu'on m'a fait assez souvent: ma super (meilleure?) copine du moment se dispute avec quelqu'un, ou même pas, décide que cette personne est à hair. Par solidarité, j'acquiesce tout ce qu'elle raconte, me fâche aussi avec la personne en question par solidarité et pour participer au truc. Quelques jours plus tard, ma copine lui reparle comme si de rien n'était, et je me retrouve, balo, à être fâchée avec une fille qui ne m'a rien fait, et qui, par mon attitude de suiveuse, n'a pas l'intention de me reparler alors qu'elle reparle à la super copine. Et la super copine en est en général totalement consciente, et ne te prévient pas du rabibochage, ce serait trop facile.
Ca m'est arrivé au moins 3/4 fois pendant mon adolescence, et je trouve ça extrêmement vicieux quand j'y repense. De la manipulation quoi !

J'ai eu aussi le droit aux relations qui ne vont que dans un sens, en particulier devoir écouter les histoires de l'amie pendant des heures sans lâcher un mot:
"Salut ça va?
- oui et toi? (question posée pour la forme, des fois même pas posée!!!)
- oui super, j'ai passé une journée à...( je te coupe je m'en fous de ta vie en vraie)
- ouai ok, non mais attends au fait je t'ai pas dit hier Gertrude ce qu'elle m'a fait!!! blablabla
.. 3 h plus tard
- bon et toi avec machin ça va? tu me racontes jamais rien !
- oui ben...
- je dois y aller! bisous on en reparle! "

C'est le genre de personne qui a aussi tendance à disparaître et réapparaître dans ta vie sans que tu ne demandes quoi que ce soit.
Une (ancienne) très bonne amie ne m'a pas parlé pendant 2 ans, comme ça (ne répondait pas à mes messages ou a carrément changé de num au bout d'un moment) parce qu'elle avait de nouveaux amis à la fac (pas grave, un petit msg une fois tous les 6 mois, ça ne troue le Q de personne). Puis elle me recontacte, pendant 2 semaines c'est la fusion totale, tellement de temps à rattraper, de choses à se dire, de trucs à prévoir! Et hop, elle redisparaît! J'étais sa pigeonne du moment quoi.
La deuxième fois, je l'ai envoyé chier :d

Bon, ça reste moins grave que ce que racontent les madz, mais de nos jours, (je vais dire un truc que je déteste dire...), j'ai du mal à me lier avec les filles, j'ai été pas mal déçue.
 
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Réactions : Chaj et GrenadLine
25 Décembre 2010
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Tout à fait d'accord avec toi :)
Les cas que j'ai eu étaient à mon adolescence (au collège), où je n'étais pas très maline et suivait la meneuse. Par contre ça n'a jamais mis en cause une amitié très proche, mais j'en aurais peut-être été capable, je ne sais pas!
Je m'en suis rendue compte lorsque j'étais plus âgée, et puis me suis fâchée avec des filles qui ne comprenaient pas pourquoi je refusais de m'imiscer dans la dispute :dunno::facepalm:
Compliquées :P
 
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Réactions : grolita
6 Mai 2013
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Bonjour les filles, j'ai lu tous les témoignages, et je dois dire que vous avez bien eu du courage de subir (et de sortir) de ce type de relation. :supermad:
Un truc m'a frappé, j'ai l'impression que les relations toxiques sont la version 'amitié' du pervers narcissique en 'amour'. Dans tous les cas ce genre de personne ont probablement tellement peu confiance en eux qu'ils ont besoin d'un 'faire valoir' ou de quelqu'un pour se sentir exister.... (psychologie de comptoir bonjour ^)
 
21 Mai 2014
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J'ai lu le témoignage de toutes les Madz et je suis un peu perturbée... j'ai moi-même vécu une amitié toxique quand j'étais au lycée et au début de la fac (même si je n'ai mis un mot dessus que longtemps après), et dans cette relation j'étais clairement la dominante... mais j'ai toujours estimé avoir autant souffert que mon ami de l'époque quand les choses sont parties en vrille.

Après, je précise que la situation n'a pas dégénéré comme les témoignages de certaines Madz. On était dans une relation très fusionnelle qui est devenue toxique et on s'est séparées dans les larmes et dans la douleur. Même si j'avais cette position de dominante, je n'ai jamais estimé être "la méchante" de l'histoire, j'ai eu beaucoup de tort je m'en suis rendu compte avec le recul, mais j'ai toujours pensé qu'elle aussi avait ses torts et qu'on était sur du 50-50.

Mais voilà, ça c'est mon point de vue, et je pense qu'elle dirait pareil... ou pas ? C'est un peu perturbant de me dire que peut-être que si mon amie racontait cette histoire, je serais la "méchante", la "fille toxique". Est-ce qu'on peut faire autant de mal à quelqu'un sans s'en rendre compte ? Sincèrement je n'espère pas.

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Aujourd'hui nos relations sont apaisées, on reste en contact, on se donne des nouvelles de temps en temps. Mais on n'est pas redevenu amies.
 
9 Juillet 2014
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Bruxelles
J'ai lu le témoignage de toutes les Madz et je suis un peu perturbée... j'ai moi-même vécu une amitié toxique quand j'étais au lycée et au début de la fac (même si je n'ai mis un mot dessus que longtemps après), et dans cette relation j'étais clairement la dominante... mais j'ai toujours estimé avoir autant souffert que mon ami de l'époque quand les choses sont parties en vrille.

Après, je précise que la situation n'a pas dégénéré comme les témoignages de certaines Madz. On était dans une relation très fusionnelle qui est devenue toxique et on s'est séparées dans les larmes et dans la douleur. Même si j'avais cette position de dominante, je n'ai jamais estimé être "la méchante" de l'histoire, j'ai eu beaucoup de tort je m'en suis rendu compte avec le recul, mais j'ai toujours pensé qu'elle aussi avait ses torts et qu'on était sur du 50-50.

Mais voilà, ça c'est mon point de vue, et je pense qu'elle dirait pareil... ou pas ? C'est un peu perturbant de me dire que peut-être que si mon amie racontait cette histoire, je serais la "méchante", la "fille toxique". Est-ce qu'on peut faire autant de mal à quelqu'un sans s'en rendre compte ? Sincèrement je n'espère pas.

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Aujourd'hui nos relations sont apaisées, on reste en contact, on se donne des nouvelles de temps en temps. Mais on n'est pas redevenu amies.

Pour moi, ce n'est pas réellement une relation toxique comme celles dont il est question dans l'article, avec une part de culpabilité largement plus importante de la part de la "dominante". Au vu de ton témoignage, tu n'as rien fait pour accentuer la "dépendance" de ton amie, tu n'en as pas tiré de plaisir particulier, et je crois que c'est précisément ça, la nuance.
 
13 Octobre 2014
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j'ai vécu un peu le même genre d'histoire que Aïda avec mon "meilleur ami".
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bref voilà, c'était aussi pour dire que ça peut aussi arriver avec UN meilleur ami, et que l'amitié toxique n'est pas uniquement féminine.

et sinon @puc je pense tout simplement qu'elle n'a pas été capable d'accepter ce que son cousin a fait. je veux dire, accepter d'avoir un pédophile dans sa famille et en plus d'en être super proche, c'est terrible. donc voilà, pour moi c'est clair qu'elle est dans le déni. (si le sujet t'intéresse, tu peux regarder le film "festen", c'est un huis-clos familial qui aborde l'inceste et la pédophilie et la manière dont chacun y réagit : colère, déni, culpabilisation de la victime, dédramatisation...)
 
Dernière édition :
16 Septembre 2014
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et sinon @puc je pense tout simplement qu'elle n'a pas été capable d'accepter ce que son cousin a fait. je veux dire, accepter d'avoir un pédophile dans sa famille et en plus d'en être super proche, c'est terrible. donc voilà, pour moi c'est clair qu'elle est dans le déni. (si le sujet t'intéresse, tu peux regarder le film Festen, c'est un huis-clos familial qui aborde l'inceste et la pédophilie et la manière dont chacun y réagit : colère, déni, culpabilisation de la victime, dédramatisation...)
Dans le même genre que Festen mais en plus trash, vous avez aussi Precious, qui a été diffusé il n'y a pas très longtemps sur Arte. Le film est magnifique (oula, c'est bizarre d'écrire ça). Mais il faut être bien accroché.

Vos témoignages sont poignants...
 
5 Août 2011
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Besançon / Mulhouse
Bon, ça reste moins grave que ce que racontent les madz, mais de nos jours, (je vais dire un truc que je déteste dire...), j'ai du mal à me lier avec les filles, j'ai été pas mal déçue.

Il n'y a pas de grave ou moins grave, le truc c'est qu'une personne t'a beaucoup manqué de respect et n'a pas eu de considération pour toi, et ça absolument personne ne le mérite. :erf: Pour ce qui est des relations avec les filles, j'ai ressenti ça à un moment, mais depuis j'ai fait de très bonnes rencontres, et même si je ne suis pas dans une relation fusionnelle je me sens bien avec des amies qui me respectent! Tout ça pour te dire que des filles formidables y en a pleins :boire:

Allez, moi aussi je raconte ma vie, ça va me faire du bien :ordi:
Depuis le lycée, et jusqu'à il y a deux ans, j'avais une très bonne amie, S. Je ne parle pas de relation fusionnelle parce que ce n'est pas mon truc, mais on s'entendait très bien et à partir d'un certain moment on était très souvent ensemble. Elle m'avait dit une fois qu'on était meilleures amies, j'ai jamais trop aimé ce genre de terme, le fait de hiérarchiser les amitiés, mais j'ai dit "Ok,tu es ma meilleure amie"! (Non ça c'est pas passé comme ça, je simplifie ^^).
C'était le genre de fille pas très heureuse, problèmes familiaux, manque de confiance en elle, et en admiration complète devant son "parfait" grand frère, duquel elle buvait les paroles, particulièrement quand il la rabaissait. J'ai compris assez vite qu'on était assez différentes de caractère, elle jugeait beaucoup les autres personnes, ce qui n'était pas dans mon caractère, elle se faisait souvent des films aussi, se figurait que son kiné était amoureuse d'elle, faisait des interprétations de certains comportements chez les autres. J'aimais pas trop ça, mais je me disais que dans une amitié on ne peut pas être d'accord sur tout, et qu'on avait des personnalités complémentaires, elle un peu fantasque et fofolle, moi terre à terre et la canalisant dans ses délires. Et comme ses petits délires ne me concernaient jamais, je me disais juste, amusée, "que c'est S., elle est comme ça!".
Les choses se passaient bien entre nous deux, et il s'est trouvé qu'on voulaient faire le même métier: kiné. On s'est donc retrouvées en première année communes aux études de médecine, a bosser énormément pour avoir des assez bons résultats, être dans le numerus clausus, et passer en première année de kiné. On est très souvent ensemble, on mange souvent ensemble, on est a coté en cours, on révise ensemble. Au premier semestre, on a les résultats des partiels: ni moi ni elle n'avons brillé, j'ai des résultats au-dessus d'elle, même s'ils ne sont pas extraordinaires. Je sens sa déception, et je sens surtout que je n'ai pas le droit de faire un commentaire sur mes résultats, je le conçois et je me tais. Il y a comme une brisure, même très peu perceptible, mais je ressens quelque chose dans notre relation, de la jalousie.
Lors de nos longues heures de révisions, je sens parfois que je l'agace, même si elle ne dit rien franchement son comportement et sa façon de parler me montrent les choses qui la gène. Elle peut être désagréable, parfois condescendante, mais c'est par petites touches et je met ça sur le compte du stress. En mars, je rencontre dans notre promotion un garçon qui me plait beaucoup, je lui plais aussi, et nous sortons assez rapidement ensemble. S., avec qui on rigolait bien en parlant de ce garçon, semblait plutôt favorable à ce que je poursuive mon "plan drague". Une fois avec lui, je suis sur un nuage, clairement. Je suis heureuse, mais pas S. Quand je lui présente, nous mangeons ensemble, et sa froideur me stupéfie. Elle, d'habitude si joyeuse, fofolle, tire un peu la gueule et fais le minimum syndical envers mon copain. Quand je lui en parle, elle me rétorque "que c'est pas facile, qu'elle est timide". Je sais bien qu'elle n'est pas timide et qu'elle n'a aucun problème pour parler aux inconnus, mais je ne dis rien. S'ensuivent mes premiers mois de relation amoureuse, je suis super heureuse, mais le malaise que je ressens avec S. et le reste de mon groupe d'amis me perturbe, sans que je m'y attarde trop. Il y a une distance, un truc.
Nous partons en vacances avec ce fameux groupe d'amis, S. n'est pas là, malade. Je ressens le malaise mais sans mettre de mots dessus je me dit que c'est mon imagination. Quelques temps après le retour de vacances, ma soeur, qui était partie avec nous, me parle de S. et de notre relation et me dit des choses qui me détruisent. Elle a eu écho, avant moi, de ce qui se disait dans le groupe d'amis à mon propos, enfin, ce que S. disait à mon propos, et à propos de mon copain.
Je m'effondre. Cela fait des mois que S. parle dans mon dos: je l'ai abandonnée à partir du moment ou j'étais avec lui, j'étais collée à lui, la laissant de côté, j'avais couché avec lui trop tôt selon elle, limite mon copain m'avait forcée (:troll:ridicule, surtout quand on connait mon copain), elle se moquait de moi, beaucoup de lui, le détestait, montait mes amis contre moi en me trouvant des tas de tords et à quel point j'avais été injuste avec elle... Je ne comprends pas. Pour moi ce n'est pas ça l'amitié. Si quelque chose la gênait, elle serait venue m'en parler si elle était une vraie amie, là elle avait juste récolté les choses qu'elle pouvait utiliser contre moi et s'en était donnée à cœur joie. J'ignorais tout, à part sa froideur vis a vis de mon copain, mais ça je n'aurai jamais pensé. Cette fille est tellement forte au niveau manipulation, qu'elle est arrivée à faire douter mes amis, ma propre sœur, et moi-même. Et tellement faux-cul. Pour elle, mon chéri n'était pas le bon, pas à SON goût en tout cas.
Je ne savais plus quoi pensé, j'étais honteuse, et j'ai fini par parler à un de mes amis, un quel avait tenté de monter contre moi. Je lui expliquai ma version, il me dit ce qu'il avait entendu, mais il connaissait S., et elle lui avait déjà fait à lui ce genre de choses. J'ai récolté de la part de mes amis, dont deux particulièrement, un soutien rapide et je me suis sentie épaulée comme jamais :jv:.
Nous nous sommes expliquées, elle m'a fait le coup inverse, maintenant elle était seule parce que j'avais retourné les autres contre elle :oo:. Ce jour-là, je n'avais plus beaucoup d'affection pour elle, mais voilà elle m'avait touchée, et j'ai décidé de peut être donner une seconde chance à notre amitié (quelle idée). On se parlait alors, mais assez peu et maintenant elle était froide avec nous deux. Jusqu'à ce qu'elle se prenne la tête avec notre groupe d'amis, elle qu'elle revienne comme par magie pour me raconter ses histoires de cul débile (alors qu'elle m'avait jugée pour avoir fait l'amour avec mon copain, à 19 ans! dévergondée que j'étais!) Là ce n'était plus possible, j'étais la bonne poire de remplacement. Un jour, ça s'est très mal passé et nous avons réglé nos comptes; on s'est chacune balancée nos 4 vérités. J'ai mis fin à la relation. Je ne me suis jamais sentie aussi libre. :danse:

Malgré la trahison, et la douleur due à cette histoire, je suis contente que ça se soit passé ainsi. Tout d'abord parce que j'ai vu ce dont elle était capable et je ne l'aurai jamais cru, d'autre part parce que ça m'a ouvert les yeux. Plus jamais, je ne serai comme ça, trop gentille, à dire oui à tout, ne se plaindre de rien, et qu'on ne tienne pas compte de moi en retour, qu'on aille jusqu'à me dénigrer.
Aujourd'hui les amis qui m'ont soutenu sont mes amis les plus proches, et je suis toujours avec mon copain, depuis deux ans et demi. :vex:
Je suis désolée les filles pour la pavé ENORME que j'ai fait là. Je vous embrasse les madz, surtout celle qui ont eu le courage de lire tout ça! :jv:
 
  • Big up !
Réactions : katnissvsw et soshishi
17 Septembre 2014
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Grenoble
Mon message ne sera pas différent de ceux des autres Madz avant moi : Je me sens bouleversée par cet article et par les témoignages qui en ont découlé ici, sur le forum. Moi aussi j'ai vécu non pas une, mais plusieurs amitiés toxiques l'une après l'autre.

La première c'était ma meilleure amie du collège. Une fille charismatique qui réclamait énormément d'attention.
C'était elle qui allait le plus mal, elle qui avait le plus d'amis, de conquêtes amoureuses, elle, elle, elle... Sans compter qu'elle me rabaissait perpétuellement pour que je lui accorde encore plus d'attention. Ma confiance en moi et mon amour propre ont prit un gros coup dans cette relation, et c'est quand je me suis éloignée d'elle (enfin, que je l'ai jetée de manière assez virulente) que j'ai commencé à reprendre un certain contrôle sur ma vie... jusqu'à ce que je rencontre A.

A., clairement j'ai fait une connerie en m'en rapprochant de base.
Elle me racontait avec fierté des histoires dans lesquelles elle avait "volé" les copains de plusieurs de ses amies. J'aurais du savoir ce qui allait se passer, non ? Bha faut croire que non.
A. c'était pas une fille particulièrement jolie, mignonne mais sans plus. Mais elle était très sûre d'elle et du coup était bien plus charismatique que moi à l'époque. Elle irradiait. Elle était devenue une sorte de model pour moi.
Puis elle est sortie avec R., qui l'a quittée au bout de quelques jours à cause de sa jalousie et du fait qu'elle soit très envahissante. Qu'à cela ne tienne, elle est remontée en selle et a eu plusieurs aventures (je précise que chez A., le mot "aventure" signifie "on est pas ensemble, on couche pas forcément ensemble, mais je le trouve beau alors personne le touchera à part moi". Je me souviens qu'elle avait fait une crise de jalousie à une amie (qui n'avait rien demandé) parce qu'un des garçons qu'elle avait en vue -alors qu'elle était en couple- était tombé amoureux d'elle). Elle avait un besoin perpétuel de sentir un regard masculin approbateur sur elle. C'était une personne indigne de confiance là dessus. Je suppose qu'elle avait des qualités, mais elle m'a tellement fait vivre un enfer que je n'arrive plus à lui en trouver. Reprenons.
Elle a finit, cinq ou six mois plus tard par se mettre en couple fixe avec T.
Moi entre temps je m'étais beaucoup rapprochée de R. Amicalement bien sûr. Je n'étais pas certaine de vouloir sortir avec lui, il ne m'attirait pas particulièrement et il était l'ex de ma meilleure amie, bien que cela n'ait pas duré longtemps.
Puis A., forcée par d'autres amis qui avaient vu notre rapprochement nous a poussé dans les bras l'un de l'autre et on s'est mit ensemble.
Ca fonctionnait parce qu'on s'aimait beaucoup (je ne pense pas qu'il s'agissait d'amour, mais plutôt d'attirance dans son cas, et de sympathie ainsi que de pression de la part des potes pour le mien) mais on était bien trop différents dans nos conceptions de la vie (moi j'étais excentrique, je vivais un peu -carrément- dans mon monde, je considérais qu'il n'y avait rarement qu'une seule réponse à apporter aux questions que je me posais et j'étais curieuse, mais j'étais aussi peu sûre de moi, j'avais des tendances dépressives -je m'automutilais- et j'étais dépendante affective -j'étais assez effacée dans notre relation, il n'en profitait pas mais disons que son caractère assez colérique me poussait à m’effacer encore plus et à nier ma personnalité pour devenir la "copine parfaite"-, tandis que lui était du genre bien intégrée dans la société, élève modèle, gendre parfait, terre à terre, il était incapable de comprendre les points de vue qui n'allaient pas dans son sens, etc. etc.). Toutefois on était heureux ensemble malgré nos engueulades qui duraient rarement longtemps.
Au bout de quelques mois de relation, je remarquais un fort rapprochement entre A. et R. Ils se parlaient constamment que ce soit par Facebook, SMS ou autres alors qu'il me disait que j'étais trop collante, trop envahissante.
Je me souviens par exemple d'une fois où l'on avait décidé de ne pas passer la matinée ensemble pour mettre un peu de distance entre nous et qu'il l'avait passée avec elle.
Il l'invitait chez lui alors que je n'avais jamais eu le droit d'y mettre les pieds, et que lui de son côté refusait que j'invite des membres du sexe opposé chez moi.
Ils se voyaient constamment et petit à petit me délaissaient tout les deux...
Elle de son côté m'envoyait chier de plus en plus souvent, et assumait ouvertement sa jalousie à mon égard et son attirance pour R. par des statuts Facebook de plus en plus éloquents.
Peu avant la fin de notre relation on avait fait une soirée avec toute notre classe de Seconde. On avait picolés et R. ne tenant plus l'alcool, il est allé s'asseoir dehors. Je suis allée lui chercher un verre d'eau et quand je suis revenue, elle était proche, trop proche de lui. Quand ils m'ont vue elle s'est écartée. Suite à ça on est montés se coucher, moi allant de plus en plus mal, puis elle a commencé à faire des allées et venues dans la chambre sans frapper en éclairant la lumière pour nous surprendre en train de faire des choses. Elle était en colère et ne se gênait pas pour le montrer par de nombreuses remarques.
Le lendemain après que je sois partie, j'ai appris que suite à mon départ elle l'avait rejoint et qu'ils avaient dormi dans les bras l'un de l'autre...
Le 22 juin, quelques jours plus tard j'ai essayé de joindre R. toute la journée sans succès, jusqu'à ce que je reçoive un message d'un ami qui me demandait si j'étais au courant qu'A. et R. étaient allés ensemble à la fête de la musique. Suite à ma réponse négative, il m'a apprit qu'ils étaient "proches", pour ne pas être plus explicite.
Il m'a quittée dans la soirée et j'ai avalé mon premier mélange médicaments-alcool pour pouvoir dormir.
Suite à ça tout s'est enchaîné. Je suis tombée dans la morphine et l'alcool, et elle de son côté a transformée l'histoire en racontant qu'elle était sortie avec R. et que je savais pertinemment qu'elle avait toujours des sentiments pour lui quand je suis sortie avec, que je suis devenue amie avec une de ses ennemies pour lui faire du mal (son ennemie qui au passage, ne m'a jamais abandonnée depuis que je la connais et a toujours été sincère avec moi) et qu'elle avait tout fait pour m'aider mais que j'avais refusée la main qu'elle m'avait tendue (elle m'a regardée sombrer dans la drogue, l'automutilation et l'alcool en me traitant de conne dans mon dos, mais ouais, on peut dire qu'à part ça elle a tout fait pour m'aider).
Je suis repartie à zéro socialement parlant après cette histoire. J'ai eu un point de vue beaucoup plus cynique sur la vie en général, sur la mort, la société. Je n'avais plus aucun ami, ce qui m'a amenée à rencontrer de nouvelles personnes, dont certaines qui ont fait énormément de choses pour m'aider à remonter la pente. Et d'autres qui m'y auront enfoncée.

Justement c'est là que je veux en venir, pour vous parler de M.
M. c'était une fille que j'avais rencontrée en classe. On avait commencé à se parler, et elle m'a rapidement prise sous son aile pour essayer de m'aider. Au début, on peut dire qu'elle le faisait, ou du moins jusqu'à ce que je rencontre T. et que je sorte avec.
T., c'était le pote de tout le monde, gentil, sociable, son seule défaut résidant en son amour pour les pétards qu'il s'écoulait à longueur de journée. Pas le profil type du violeur hein ?
Ce type a profité de moi et m'a mise plus bas que terre, mais ce n'est pas le sujet ici.
Après ça, quand j'ai commencé à parler à M. des abus qu'il pratiquait sur moi, elle me maintenait que tout était normal, que c'était moi qui devait avoir un problème, être trop étroite et que c'était pour cela que j'étais souvent malade et incapable de marcher après nos "relations sexuelles" (c'était des déchirures vaginales en fait), que bon, ok, il avait fait le connard avec moi mais que je devais passer outre et faire comme si de rien n'était.
Dans ma tête elle a commencé à me manipuler ce jour là (mais je pense qu'il y avait déjà quelque chose qui clochait avant, disons que c'est le jour où je me suis aperçue qu'elle se permettait de me dire des choses inacceptables en attendant de moi que je lui "revienne" toujours) :
T. venait à peine de me quitter et j'étais cloîtrée chez moi sans possibilité de sortir pour voir du monde, donc j'avais voulu envoyer un message à M. pour avoir un peu de soutien où au moins me changer les idées... sa réponse ? "Je suis défoncée avec T., j'peux pas te répondre."
Bim. Prends toi ça dans la gueule.
Je l'ai donc envoyée chier dans les règles de l'art, mais c'était sans compter sur sa mesquinerie. C'est ainsi que quelques heures plus tard, après que je l'ai à nouveau envoyée foutre car elle était revenue à la charge ("Nan mais c'était pas ma faute j'étais complètement explosée pardonne moi steplait") j'ai reçu un message de T. qui m'ordonnait de reparler à M. et de m'excuser de lui avoir fait de la peine. Ce que j'ai fait, en pleurant de rage.
J'ai continué à lui parler encore pendant deux ans après ça, mais c'était de pire en pire.
Elle m'utilisait pour régler ses conflits de couple (puisque je suis amie avec son copain de l'époque), me blâmait si je n'y arrivait pas, voir me faisait croire que c'était de ma faut s'ils s'engueulaient, elle me rabaissait à longueur de temps sous couvert de franchise, me parlait comme à un chien, m'engueulait pour des choses qui ne la concernaient pas, et ce cauchemar a prit fin quand j'ai voulu porter plainte contre mon ex pour viol. J'ai eu droit au bingo complet des conversations sur le viol : que je cherchais à détruire sa vie, que c'était faux, que j'en rajoutais, qu'il était incapable de ça, qu'elle voulait pas qu'il aille en taule pour mes conneries, que c'était du passé, que je devais tourner la page, que j'avais juste besoin de me confier et que j'allais pas embêter les flics pour ça, etc. etc.
J'ai fait une crise d'angoisse monumentale ce soir là, et c'est mon copain le premier à m'avoir dit de ne plus lui parler.
Elle est allée informer mon ex de ce que je comptais faire, et son meilleur ami est venu me menacer de mort. Puis quelques temps plus tard (où j'ai continué à lui parler, notez le) son ex (à M.), au détour d'une conversation m'a dit absolument tout ce qu'elle disait sur moi dans mon dos et j'ai mit fin à cette grotesque mascarade en lui envoyant un message d'adieu et en coupant tout contact avec elle après ce dernier.
(Note "amusante", un jour en soirée je me suis retrouvée à converser avec son ancienne meilleure amie qui m'a dit qu'elle avait eu le même schéma de relation avec elle. Elle allait mal, a rencontrée M. qui a tout d'abord commencé à la conseiller, puis qui a ensuite commencé à la rabaisser, à lui donner des conseils pour volontairement entretenir son malheur, pour pouvoir plus facilement la garder près d'elle. Pour elle, se cauchemar a prit fin quand elle a rencontrée une autre fille, qui l'a aidée à s'assurer et à s'imposer.)

Les relations toxiques sont nombreuses (on peut s'en rendre compte rien qu'en lisant les commentaires de cet article) et bien trop souvent banalisées, peu prises au sérieux. C'est une chose grave qui peut avoir des conséquences destructrices dont il faut parler plus souvent je pense.
 
13 Mars 2016
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Ma meilleure amie... Ouais, c'était vraiment devenu toxique. Mais je ne sais pas qui était le problème. Mes ami-e-s, qui me soutiennent depuis que tout est parti en cacahuète, disent que c'est elle qui était toxique pour moi. Pour elle, c'est moi le problème. Et moi ? Moi, j'en sais rien. J'arrive juste à douter. Depuis que ça s'est terminé, par une violente dispute, il y a deux jours, j'alterne entre deux phases : un coup je me dis que c'est elle, je suis en colère et déçue, je lui en veux. Et le coup d'après, je me dis que c'est moi, et je me retrouve à m'apitoyer sur moi-même en me répétant qu'elle avait raison en me traitant de monstre... J'arrête pas d'alterner comme ça, entre colère, voir haine, et apitoiement et mal-être profond. Parfois, je me dis qu'on est toutes les deux fautives, mais c'est plutôt rare, je ne fais qu'alterner entre deux extrêmes, entre deux extrêmes négatifs, et c'est épuisant...
Je me demande si on peut guérir complètement de ce genre de choses...
 

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