Encore une fois, je suis agréablement surprise par l'ambiance du forum, par le fait que les participantes osent exprimer des points de vue parfois transgressifs, et qu'on se retienne de glisser sur des débats qui seraient eux aussi très intéressants ^^
Golden Brown, j'allais rajouter des éléments, mais tu as tout dit
non parce qu'y vois une sexualisation, mais à cause de cet étalage tape à l??il de luxe/matérialisme : des robes de femmes fatales dont elle est appairée, du maquillage de femme qui peinturlure son visage, des riches étoffes dont elle est drapée, des chaussures qu'elle porte, et de l'expression déterminée, froide, conquérante de son visage (qui m'intrigue et voir, m?impressionne pour une enfant de son âge). Tout ces éléments se heurtent à la vision épurée de l'enfance que j'ai dans mon imaginaire, vision dénuée de préoccupations matérielles d'adultes j'entends.
C'est ce dont je voulais parler en matière de protection de l'enfant. Grâce à nos efforts, ceux de nos grands parents, de nos arrières arrières... les enfants n'ont plus, en France du moins, à travailler au champs, à aller à la mine, ou a apprendre très jeunes comment gérer l'empire familial d'import d'épices. Cela me ferrait plaisir de les voir faire des jolis dessins, utiliser de la pâte à modeler... Le regard conquérant viendra bien assez tôt.
Pour finir, je ne pense pas que les enfants soient asexués. Clairement pas. Je me souviens avoir montré ma vulve à une camarade d'école en première année de maternelle, ainsi qu'à ma petite soeur, à avoir voulu embrasser mon père et ma mère sur la bouche, j'ai commencé à me masturber à l'âge de 4 ans sur le sol froid de mon salon en pensant à un clip hot que j'avais vu à à la télé, et à m'être posé des questions sur le sexe (même si je n'avais aucune idée concrète de ce que c'était vraiment du point de vue technique) et avoir été fascinée par la nudité.
On doit toutes avoir ce genre d'expériences. J'avais lu des années auparavant que ces phases servent véritablement à la fillette à se construire sexuellement.
Pour ma part je rêvais de faire l'amour avec Zack de "Sauvé par le gong" (ouai... je sais... mais j?étaie enfant), Et je percevais déjà que je n'aimerais pas faire l'amour avec Zack "pour de vrai". Dans ces fantasmes, j'avais un corps de femme, pas d'enfant.
Après, rien, absolument RIEN n'excuse la pédocriminalité ni le viol. Mais je ne pense pas que ce genre de photos y incite tant qu'on ne pousse pas les choses sous un certain angle...
D'où le débat sur le manga japonais présentant de façon légale des scènes de sexe avec des fillettes. Les hommes ayant un désir pédophile passent ils plus ou moins à l'acte ?
Désolé pour ce message confus et fourre-tout. J'ai encore des efforts à faire en expression écrite!
Pas de fausse modestie, il est top ton message
Van Kasteel : bien vu. Nous on chantait "sensualité" d'Axelle Red en classe verte. Je n'ai jamais perçu le mal qu'il pouvait il y avoir.
Louis,
Je ne suis pas du tout pour la protection du regard sur l'enfance et la pré-adolescence. Cette protection protège qui ou quoi ? La pudibonderie, les représentations sociales d'une enfance pure sur laquelle on ne peut ni bander ni mouiller (sauf que si, et peu importe notre propre genre) ; ça ne protège aucun enfant. Et je ne comprends pas : de quoi les enfants doivent-ils être protégés ? D'un regard dégénéré ? (Là je ne te pose pas la question à toi, du moins pas forcément à toi, mais je t'invite à répondre, à préciser ta pensée).
As tu lu le plus grand secret de Barjavel ? Un sympathique livre de SF. Je ne voudrais pas te spoiler alors j'en viens au but : il décrit dans un monde à part, une sorte de bulle, des enfants / pré ado de 12/13 ans qui "jouent au sexe" sur les pelouses. Ils se touchent, voient ce qui se passent, voient si ça s'emboite. La scène peut surprendre mais je ne pense pas qu'elle soit choquante dans la mesure où les enfants ont le même âge.
Il y à certes, peut être, surprotection, mais l'actualité de l'an passé nous a montré qu'il y avait, à l'enfance, des problèmes de consentement (je pense à la fillette qui a été forcée à pratiquer une fellation sur ses camarades). Les femmes ne se font pas violer parce qu'elles mettent des jupes, les fillettes ne se font pas agresser parce que l'on voit leur nombril. Là n'est pas le problème. On protège, maladroitement, certainement de façon inefficace, mais on essaye.
Pourquoi couper avec le passé ? Le passé enseigne des choses. Il enseigne notamment sur ce qui a toujours existé...
Ca sera ma phrase du jour.
Et justement, le passé nous montre aussi à quel point l'homme est hideux, sûr de lui dans l'horreur. Il existe parfois, pour certains, un petit îlot loin de tout ça, dans l'enfance. Je comprend qu'on veuille le laisser parfaitement intact, même si c'est se bercer d'illusions.
(Gorgophoné, c'est toujours un plaisir
! Il me semble que c'est avec toi que j'avais parlé de cuir).
Bien vu
un plaisir très réciproque en tout cas !