Je trouve ça drôle, pas la bénédiction en tant que telle, mais ça montre quand même bien que dans le christianisme, il y a bien des relents de sorcellerie : purifier/protéger un être, lieu ou objet en correspondance avec un jour précis associé à une entité sainte ou divine, ça fait écho à la sorcellerie.
Exactement.
En fait, la bénédiction des animaux (ou des maisons) remonte à un temps où c'étaient les seules richesses des gens (on parle plus des animaux de trait que de compagnie, donc). On les bénissait pour leur porter chance. Peut-être s'adressait-t-on aux druides d'abord et aux prêtres plus tard, mais c'était sans importance. Ce qui comptait, c'était d'éviter de perdre ces choses. Aujourd'hui, avec les assurances, la démarche est différente. On confie au divin une chose à laquelle on tient, tout comme on sait que chaque aspect de notre vie lui appartient (et éloigner les malheurs quand même).
Les sorcières modernes, qu'elles soient ou non païennes, ont un lien fort avec les nature et les bêtes. Il est vrai que païen signifie paysan, et que la sorcellerie c'était pendant longtemps une affaire de gens travaillant avec la terre et les animaux. La démarche dans la sorcellerie moderne relève plus de l'écologie. Mais le respect envers la terre est selon moi le même, qu'on l'appelle la Terre Mère, en invoquant Gaia, ou sa Sœur la Terre comme Saint François (plutôt dans les pays latins, les anglo-saxons invoquent davantage l'archange Ariel, protecteur de la nature).