Mon mec est en médecine, et c'est pas tous les jours facile

12 Février 2018
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Mon mec est en médecine, et c'est pas tous les jours facile
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2 Août 2017
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Mon copain a fini son internat en novembre au terme de 11 années (sans aucun redoublement), il prépare sa thèse et son mémoire... une fois la PACES passée la galère n'est pas finie ! La préparation à l'ECN, l'internat avec des stages dans des villes différentes tous les 6 mois, les gardes, très souvent, la thèse, etc, puis après ça une fois que tout est terminé, ça devient pas forcément tout rose tout parfait, il aura jamais beaucoup de temps libre, mes problèmes de santé seront jamais aussi importants que ceux de ses patients, il rentrera souvent épuisé du travail, on passera plusieurs nuits par semaine sans dormir ensemble... Je me plains pas du tout, notre relation est super mais faut pas croire qu'une fois la PACES finie les galères sont finies ! Bon courage en tout cas
 
14 Septembre 2016
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Au vu de l'article et surtout des commentaires précédents ça ne m'étonne pas finalement que tant de médecins soient totalement inhumain.e.s. Et je ne dis pas ça contre vous, entendons nous bien, mais c'est plus ce système de formation/formatage que je trouve attristant et effrayant. C'est quoi une vie où l'on doit renoncer à tout, même les relations importantes ou en tout cas agréables ? Comment former des gens pas seulement compétent.e.s mais aussi capable d'empathie avec de telles études ? Je ne comprends vraiment pas comment d'une part on peut continuer à former les médecins de cette façon, et d'autre part comment ça peut encore être accepté majoritairement vu toute la souffrance que ça génère. Et je reste sidéré que certain.e.s aient réussi à "s'en sortir" et à exercer de façon humaine et bienveillante. Ça force le respect.
 

Dame de lotus

Chicons au gratin, et toi ?
29 Novembre 2015
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@Cépamoi (et un peu @Thepatate)

Je me permets de répondre, parce que j'ai arrêté des études de médecine en 3ème année, essentiellement parce que j'avais la ferme impression que j'allais devenir inhumaine, acariâtre, et finir par être le type de médecin que je ne voulais pas être. Pas mal de mes amis ont terminé, et sont toujours des gens engagés, qui font leur métier avec passion, mais à côté y'a tout un tas (une majorité) de "médecins-machines" (tout comme j'ai des amis, qui, sans être des surdoués, ont eu une vie à côté de leurs études de médecine -c'est dur, vraiment dur, mais c'est pas non plus le couvent...ou alors les études en Belgique sont-elles différentes ?). Ca m'a fait mal au coeur d'arrêter, et en même temps ça a été un vrai soulagement.

Mais...après cinq ans à regarder ailleurs, j'ai décidé de reprendre en septembre. En ayant maturé, en étant capable de mieux me distancier de tout ça, j'ai décidé que je ne voulais pas qu'un système m'empêche d'être qui je voulais être, ou de faire ce que je voulais faire.

Bref. A titre personnel, je déteste ce système, je déteste le ton de mes profs, et je trouve tout ça très très nul, que des études aient un impact tel qu'elles empêchent une vie un tant soi peu normale, qui limite presque ta réflexion personnelle en tant qu'humain.e et citoyen.ne.

(pas citer sivouplé :fleur:)
 
21 Avril 2015
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Genève
Alors après avoir lu cet article et les commentaires, j'ai envie d'apporter mon témoignage pour nuancer tout ça.
Je suis à ma 1e année d'internat de médecine (après 6ans d'études et stages). Je suis suisse donc j'ai conscience que ce n'est pas tout à fait pareil, pas forcément le même parcours mais ici aussi, la réputation de ces études est très mauvaises.

Quand j'ai commencé mes études, tout mon entourage m'a dit à quel point ça allait être dur, horrible, inhumain. J'avais peur à cause de tout ce qui se disait. Et au final, j'ai trouvé une passion juste immense. Certes j'ai du beaucoup travailler, et de plus en plus (en Suisse, la première année est sélective, mais ensuite personnellement, je trouve que c'est de plus en plus difficile, pas forcément au niveau de la quantité de choses à apprendre, mais plutôt sur le nombre d'heures et la confrontation aux situations émotionnellement difficiles), mais j'ai adoré mes études et je n'ai jamais été aussi épanouie que dans ce domaine.
Actuellement, je fais de gros horaires et parfois c'est inhumain à ce niveau: j'ai appris à travailler parfois 12h sans réelle pause (genre manger en 5min devant l'ordi à midi en travaillant sur l'ordi...), j'ai passé des journées entières sans écouter mon propre corps parce que j'avais pas le temps et j'étais trop focalisée sur celui de mes patients (genre réaliser le soir en sortant du boulot que j'ai oublié d'aller faire pipi alors que j'ai besoin depuis le matin)... Bref OUI, ce sont des choses qui arrivent mais que je dois apprendre à gérer, je dois également apprendre à mettre des limites, à m'accorder du temps, à dire non à certains, à hiérarchiser les problèmes et à repousser ce qui n'est pas urgent. C'est quelque chose qui fait partie de notre métier. Je sais qu'avec le temps, ça va s'améliorer et en aucun cas ça ne remet en cause mon choix de faire ce métier. (Je sais que sur les années et suivant les postes, ça peut changer mais disons, c'est ma vision actuelle des choses ^^)

Sur le plan moral, j'en suis arrivée à la conclusion qu'il FAUT apprendre à prendre du temps pour soi où on fait autre chose que de travailler. Pas forcément beaucoup, ça peut être uniquement 30minutes par jour. Mais ça change tout, et donc niveau capacité de travail à long terme, c'est essentiel. Personnellement, de nouveau, je n'ai pas vécu mon temps de travail comme une agression ou quoi, mais comme quelque chose qui m'a fait réaliser à quel point le temps est précieux. Je sais apprécier maintenant 10min purement pour moi, je sais apprécier réellement une bonne douche de 5min, ce que je ne savais pas faire avant. Et au final, je suis réellement plus heureuse, car je fais ce que j'aime, j'ai l'impression d'apprendre constamment et à côté de ça, j'ai appris à profiter de ma vie.

Sur le plan relationnel, ça rejoint ce que je dis avant. C'est dur d'avoir beaucoup de temps à consacrer à l'autre, c'est vrai. Mais il faut apprendre à en consacrer régulièrement malgré la charge de travail, c'est de toute façon bénéfique (comme dans le sport => les récupérations sont tout aussi importantes que les efforts, non ?! Tout pareil pour le travail mental.). Bien sûr que je n'ai pas toujours pu voir les différents copains que j'ai eu autant que je voulais parfois, mais c'est totalement possible d'avoir de chouettes relations à côté, principalement avec une bonne communication et organisation.

Voilà. Je reprécise que ce n'est que purement mon vécu et que je vis en Suisse donc il peut également y avoir des différences sur ce type de parcours. ^^
 
5 Décembre 2014
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Je viens juste râler : pitié. La PACES n'est pas médecine !
La PACES (Première Année Commune aux Etudes de Santé) c'est potentiellement futurement médecine OU pharma OU kiné OU dentaire OU maïeutique :shifty:
Je trouve ça à la fois présomptueux de prétendre être en médecine quand on est en PACES, et à la fois très relou d'invisibiliser comme ça toutes les autres filières auxquelles la PACES permet d'accéder...
 
31 Juillet 2014
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Je poste juste ce message pour donner quand même un peu d’espoir à celles/ceux qui voudraient se lancer dans le cursus !

Je suis actuellement en D4 (6ème année de médecine) qui est l’année où on a le concours très sélectif de choix de spécialité et de ville où l’on fera notre internat. Bien que j’ai BEAUCOUP à redire sur le format des études de médecine (qui sont en train d’être réformées, et tant mieux !), je sais pourquoi je travaille autant : pour exercer le métier de mes rêves. Et à chaque fois que j’échange avec un patient, je me souviens de cela. Et je sais aussi pourquoi je me lève tous les matins.

Au cours de mes études, j’ai rencontré des gros cons (il faut appeler un chat un chat), des gens qui n’en avait rien à faire des patients et des étudiants, mais surtout beaucoup de soignants (internes, médecins, infirmiers, kiné, sage-femme, aide-soignant, …) qui étaient là pour aider les autres. J’ai aussi fait la rencontre de personnes qui je l’espère resteront mes amis pour la vie, notamment parce qu’on est passé par toutes ces épreuves ensemble.

Niveau cœur, je suis en couple avec mon chéri depuis près de 7 ans (càd quand j’étais en première). Nous avons 3 ans d’écart ce qui fait qu’il était en seconde quand j’étais en PACES. Il fait des études d’économie/commerce càd qu’il ne comprend pas tout ce que je fais ou vit. Cependant il a toujours été là pour moi, pour me soutenir, me remonter le moral, sécher mes larmes et me booster. Je pense même être très contente qu’il ne soit pas dans le domaine de la santé car ça me permet de sortir de ce monde dans lequel on peut vite étouffer. Bien sûr il y a des moments où il aimerait que je travaille moins et que je pense à autre chose que mon métier. Et je pense qu’il ne faut pas oublier ses proches dans ces études de fous et prendre du temps pour eux pour ne pas les perdre.

Bref, tout ça pour dire que même si on en chie, ça peut quand même bien se passer <3
 
8 Novembre 2015
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Metz
Ça me paraît quand même fou que ce soit acté et accepté que devenir toubib, c'est s'user la santé. Voilà, normal, le mec bosse 12h par jour sans prendre de vacances, mais normal, tout va bien.
C'est moi ou c'est un peu dingue quand même ?!
Je suis également soignante, et déjà moi j'en chie parfois, mais mes collègues medecins c'est bien pire. Est ce qu'a un moment on va se décider a former plus de médecins ou pas du tout ?
 
3 Novembre 2018
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@LaBeletteMasquée Mais tellement ! Ça provoque forcément des erreurs dans la prise en charge des patient.es ce système. Et de la souffrance pour les soignant.es qui ont à cœur de faire correctement leur travail et qui en sont empêchés de facto par les mauvaises conditions où ils sont placés.

J'ajoute que le type de formation avec numerus clausus, ça élimine mécaniquement une bonne partie des pauvres qui veulent faire médecine. Quand on est pauvre, on l'est souvent trop pour se permettre d'étudier une année sans être assuré d'avoir un diplôme à la fin du cursus : le risque de chômage est trop lourd, et suivre le rythme imposé paraît impossible si on doit combiner étude et travail salarié (comme doivent le faire beaucoup d'étudiants dont les parents ne peuvent subventionner le diplôme). Certes, il y a les bourses, mais en réalité elles sont conditionnées par tant de critères (limite au redoublement, limite à la durée, bonne entente avec les parents pour obtenir les papiers nécessaires, et parents qui doivent être très très pauvres pour que l'étudiant espère avoir autre chose que des miettes en fin de mois) qu'elles n'offrent pas un revenu suffisant pour accéder à la profession sauf à prendre des risques très importants quand on est financièrement fragile.

Conséquence : on se retrouve avec toute une classe d'âge de médecin.es qui sont issus des rangs de la "classe moyenne supérieure", que leur vécu n'a pas forcément sensibilisé aux questions sociales, aux violences classistes, et qui pratiquent, parfois sans le savoir, parfois en s'en foutant complètement, une médecine de classe. Et qui en plus sont persuadé.es d'être arrivé.es là où iels sont à la seule force de leur cerveau supérieur... M'étonne pas ensuite qu'il y ait des syndromes de l'imposteur !

Malheureusement, mon expérience personnelle de la médecine française a plutôt confirmé cette impression. J'ai déjà rencontré des gynécologues infantilisantes (et hautaines), et au moins deux médecins généralistes misogynes, et il ne me semble pas être la seule vu ce que j'entends et lis sur internet : pour la grossophobie, je pense à ce blog, pour la misogynie à celui-ci, que mes expériences me poussent à trouver crédibles.
J'ai aussi eu droit à des médecin.es qui ont l'air de penser que tu n'es là que pour obtenir un arrêt de travail, et quand tu dis que tu n'en veux pas et que tu veux aller bosser, iels ont l'air bien surpris...

Alors que bizarrement, aucun problème avec les aide-soignant.es, sages-femmes et infirmièr.es, et médecin.es étranger.es (employés par les hôpitaux publics). Franchement, en l'écrivant je trouve ça juste fou, tellement ça paraît manichéen, mais c'est vraiment ce qui ressort de ce que j'ai vécu.

Alors bien sûr, je dois nuancer, pas tous. Une partie des médecin.es sont des praticien.nes compétent.es. Mais ça devient dur à trouver. Merci à eux et elles d'exister, et d'avoir le courage de faire ce job difficile dans les conditions actuelles. Parce qu'en toute franchise, j'ai l'impression qu'on a une moitié de médecin.es (spécialistes compris bien sûr) qui font mal leur boulot, et qui sont là pour le fric et le statut social, et l'autre qui fait son métier par passion. Et quand tu es malade, ça fait mal de tomber sur la première moitié.

edit : orthographe
 
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