Mon père alcoolique — Fête des pères 2016

15 Mars 2015
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Merci puissance un million à cette madmoizelle. Pendant un moment j'ai cru que c'était moi qui avait écrit l'article tellement tout ce qu'elle dit, c'est ce que je ressens.
Mon père est aussi alcoolique. Comme elle le dit, c'est une maladie, mais une maladie qui ne se guérit jamais vraiment, elle s'endort plutôt. Cette maladie en a causé une autre chez mon père, un cancer de la machoire. Ce qui fait qu'aujourd'hui, il ne peut plus boire d'alcool (les rayons et la chimio lui ont brûlé tellement la gorge que même un jus d'orange lui emporte la bouche et la gorge).
Aujourd'hui, nos relations sont "apaisées" car il ne boit plus. Je n'ai plus à aller au commissariat le chercher car il a conduit en état d'ivresse ou le voir trébucher sur des murs et je n'ai plus, et c'est ça qui est formidable, je n'ai plus à entendre ses insultes, ses injures et je n'ai plus à subir ses coups (rares mais ils ont existé, ils m'ont marqué).
Pendant longtemps, j'ai été haineuse envers cet homme. Puis j'ai compris que le contraire de l'amour ce n'est pas la haine mais l'indifférence. Alors j'ai décidé de m'en foutre de lui puisque lui préférait cacher sa bouteille sous mon oreiller que de s'intéresser à ses enfants. A mes ami(e)s et ma famille, je tenais ce discours "cette personne est comme une plante verte, elle occupe un coin, si elle meurt c'est chiant, mais c'est une plante verte, on s'en remet". On ne m'a jamais compris. Je me faisais engueuler comme du poisson pourri, on me prenait pour une adolescente ingrate, irrespectueuse et insolente. On ne comprenais jamais que ma mère. Les enfants, on s'en foutait. Surtout qu'on avait du mal à me croire car d'apparence, il était vachement sympa avec les autres. Un jour une copine, la plus idiote que j'ai jamais rencontré, m'a dit "Moi je l'aime bien ton père". J'ai eu envie de lui trancher la gorge et de boire son sang. Pour moi mes paroles n'étaient pas violentes, elles étaient normales.
Et puis il y a eu cette maladie. Il a beaucoup souffert, il en garde de grosses séquelles très handicapantes et irréversibles et malgré tout, je me suis rendue compte que j'avais pas forcément envie qu'il meure. Parce que finalement, je compare l'alcoolisme à une forme de dépression. Pour mon père, on est alcoolique de père en fils. Il a vécu enfant ce qu'il m'a fait vivre! Et il a sombré car il était fragile. Et mon comportement n'arrangeait rien.
Après la maladie, j'avais deux choix: continuer comme avant, c'est à dire, être aussi mauvaise que lui ou bien "remettre les conteurs à zéro". J'ai choisi cette deuxième solution car je me dit qu'il a été assez puni par la vie, même si je sais que s'il ne boit plus c'est parce qu'il ne peut plus et non par choix.
C'est pas toujours facile cette solution car il y a une part de moi qui se dit que je suis lâche envers moi même, je n'ai pas respecté la promesse que je m'étais faite qui était de lui rendre coup pour coup ce qu'il m'avait fait subir et d'un autre côté je suis plus apaisée, c'est fatiguant de travailler l'indifférence envers un membre de sa famille. Et comme le dit cette madmoizelle, peut importe le temps, les efforts, et autre, cela fait partie de mon histoire. Je me suis construite avec ça, cela a forgé ma personnalité et je n'aurais pas été comme je suis aujourd'hui sans ça. Je reste traumatisée face à l'alcool. Je suis parano, dès qu'une personne devant moi boit de l'alcool, je me dit qu'il est ou va devenir alcoolique. Une personne saoule me terrorise, je me met à pleurer de peur, c'est presque phobique, la violence, c'est la même chose. Je ne boit pas une goute d'alcool et c'est toujours difficile à expliquer (j'avais lu un très bon article sur madmoizelle sur ce thème d'ailleurs). Les gens ne comprennent pas pourquoi je ne boit pas et je me voyais pas leur dire "mon père est alcoolique" mais je crois que maintenant je vais le faire. Pourquoi ? Parce que face à cette maladie qui brise des êtres vivants, des familles, des enfances, des relations, et bien on grandit, on prend du recul et on assume. Dans toute cette histoire, il est malade et je suis une victime collatérale de cette maladie. Pourquoi je devrais en avoir honte? Non, j'ai enfin réussi à me dire que non, ce n'est pas ma faute s'il est alcoolique, il est comme ça, je fais avec.
Cette maladie m'aura quand même enseigné une chose qui dicte ma vie aujourd'hui: les mots font mal. Ils blessent plus que des coups et ils marquent plus que des bleus.

Merci mille fois à cette madmoizelle, c'est la première fois que j'ai l'impression que quelqu'un pourrait me comprendre car elle pense la même chose que moi.
Ah! Quelle vie quand même!
 
29 Février 2016
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Je voudrais dire que partir quand il a bu, ce n'est pas lâche, c'est se préserver, c'est sain et normal.
Témoignage très touchant sinon.
Je comprends tout à fait le côté "on plaint la mère mais les enfants on n'en parle pas".
Mon père était violent avec ma mère et personne ne pense à ce que ça a pu être pour moi, pas même ma mère...
 
10 Avril 2016
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Mon père est alcoolique, j'ai choisi de ne plus le voir, à chaque fois il me faisait du mal, aujourd'hui ça fait 8 ans. Et finalement ça ne me manque pas. Il a réussi à détruir ma mère et moi (mon frère fait l'autruche, et à choisi de faire comme si de rien n'était). Je ne regret en rien mon choix.
 
Dernière édition :
9 Novembre 2015
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Mon père aussi est alcoolique (et drogué en prime). Il nous a détruit ma mère et moi, autant physiquement que psychologiquement, vivre avec lui était réellement un enfer. A l'âge de 10 ans j'ai quasiment fait une dépression, et depuis mes 12/13 ans j'ai coupé tous les ponts avec lui quand j'ai compris que je ne pourrais être heureuse que loin de lui. Seul mon petit frère continue de le voir, il est jeune et en garde alternée, mais ça crée des conflits d'intérêts que j'ai du mal à supporter, j'ai essuyé quelques réflexions du genre "tu es immature, si tu réfléchissais un peu tu t'apercevrais que c'est toi qui es en tort, c'est ton père tu es obligée de l'aimer, il n'a rien fait et t'as offert des cadeaux pour te récupérer" (cadeaux que j'ai tjs refusés, on n'achète pas de l'amour). Et c'est le même discours à chaque fois qu'il revient de chez lui, le pire c'est que ça blesse énormément ma mère qui n'a jamais voulu que nous ayons à choisir entre les 2 côtés, ce que visiblement mon frère ne voit pas, trop occupé à trouver des excuses à son père.
Au début j'ai eu pas mal de réflexions de mes "amies" de l'époque, quand j'ai décidé de ne plus avoir de relation avec mon père, elles ne comprenaient pas et me jugeaient, de l'extérieur il n'était pas l'alcoolique violent que je connaissais. Mais petit à petit j'ai appris à les faire taire, j'ai appris à m'aimer telle que je suis, à prendre confiance en moi. Je me suis fait de vrais amis. Je me souviens qu'au collège, ma meilleure amie de l'époque à qui je vouais une véritable admiration (plus belle, plus populaire, elle avait un copain,..) m'avais dit qu'elle m'admirait parce que j'étais une personne vraiment forte, et qu'elle n'aurait jamais pu faire ce que j'avais fait. Ca m'a vraiment marqué, et c'est à peu près à ce moment là que j'ai pris conscience qu'il fallait que je m'occupe de moi, que ce n'est pas parce qu'il n'avait pas su m'aimer que personne ne pourrait le faire.
Je n'ai jamais vraiment eu de problème avec l'alcool, ce qui peut sembler paradoxal, mais je ne m'identifie vraiment pas à mon père. En revanche, les drogues me filent de l'urticaire. J'ai toujours dis à mes amis ce que j'en pensais, je refuse qu'il y en ait aux soirées que j'organise, mais je ne peux pas les empêcher d'en consommer.

Merci à cette Madmoizelle qui a eu le courage de témoigner, c'est pas toujours facile, mais ça permet de s'apercevoir qu'on est pas tout seul dans la même situation :hugs:
 
12 Janvier 2015
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Mazamet
L'alcoolisme... Ça touche tellement de gens. Mon père aussi est alcoolique, et comme d'autre l'ont dit avant moi, j'aurais très bien pu écrire cet article aussi. Et je connais hélas trop de gens qui auraient pu l'écrire également... Ça détruit tout sur son passage, les gens, les relations, la confiance en soi et en les autres, et j'en passe.
Pour me préserver j'ai mis beaucoup de kilomètres entre nous, ce qui me désole c'est ma mère qui reste avec lui, et si je veux voir ma mère je suis obligée de voir mon père, et leur relation déchirante me fait beaucoup de mal, à chaque fois que je les vois je met des mois à m'en remettre. J'ai d'ailleurs espacé les visites, leur en ai parlé, mais rien n'y fait... Et ils viennent prochainement me voir, et on fera encore semblant d'être une famille normale, et ça me fera encore du mal. En tout cas je n'ai vraiment aucune raison de lui souhaiter une bonne fête des pères, car c'est mon père biologique, c'est tout (enfin j'aurais aimé que ça soit tout). Les souvenirs que j'ai avec lui sont uniquement mauvais, remplis de violence, alors si c'est ça qu'on fête ok, sinon c'est sans moi, et il y aura toujours ma sœur pour lui souhaiter (oui comme d'autre elle fait l'autruche).
 
3 Octobre 2015
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Tout d'abord câlins à toutes les Madz qui se sont reconnues :cupidon::cupidon::cupidon::cupidon:

Il y a des passages que j'aurais pu écrire... Mon père, alcoolique schizophrène, c'était un peu Dr Jekyll et Mr Hyde. Un homme qui pouvait être brillant, cultivé, drôle, un vrai père... Et le versant horrible, avilissant, qui me faisait honte devant mes copines (je me rappelle encore la fois où il était venu me chercher au collège complètement défoncé. Les coups (rares mais indélébiles), les insultes et brimades quotidiennes, les gestes déplacés envers moi et même envers une copine qui m'a ensuite reproché ma passivité (mais comment lui dire que ce qu'elle trouvait scandaleux et aberrant était mon quotidien?).

Les fois où tu es obligée d'être adulte à 12 ans , parce qu'il faut assumer, et ramasser tes parents à la petite cuillère, faire la forte, la fille raisonnable, "ne pas en rajouter" avec une crise d'ado parce qu'il y a assez de drame à la maison.

Mon père est mort d'un cancer du poumon et du foie à 53 ans. J'en avais 16 . Je ne pense pas lui pardonner un jour, mais parfois je plains sa vie ratée, gâchée. J'essaie de ne pas pleurer sur mon enfance à demi saccagée et de me dire que malgré tout, j'ai réussi à me construire une vie d'adulte heureuse.

Bref, tout mon amour à tous ceux et celles qui ont vécu ça. <3<3<3
 
23 Février 2014
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Québec
<3 Merci Madmoizelle et merci à la Mad qui à écrit et à celles qui ont commenté... Au moment de la fête des pères, quand internet redouble d'articles sur "pourquoi mon père est génial", ça fait vraiment du bien de voir qu'on est pas seul.e.s...

Un peu différent pour ma part, puisque mon père se cachait très bien et tout le monde était dans le déni. C'est à dire que déjà en temps normal il a un tempérament exécrable, c'est juste que c'est encore pire (beaucoup) quand il a bu. Et comme il se cachait, et que ma mère n'achetait que de la bière pour lui, on pensait juste que parfois il buvait juste trop de bière. Pourtant les signes étaient là : se cacher pour boire, pas de permis de conduire parce que perdu il y a plusieurs années à force de faire des accidents bourré, et au final, souvent bourré.

C'est quand j'ai commencé à sortir avec mon copain, un amateur de bière (pour la dégustation), que je l'ai découvert. Cette fois où il avait ramené de la bière qu'il avait faite lui-même, ou cette autre fois une bouteille de bonne bière pour lui pour la semaine. Et surprise, elle disparaît à chaque fois au bout d'une après-midi (un litre) ! Ma mère, persuadée que mon père ne savait pas, non il ne l'a pas bu, non elle doit être quelque part. Et bien sûr quand mon copain et moi on va voir la poubelle, une montagne de bouteilles de bière vides, dont celle de mon copain.

Et un jour, mon père a un nouveau patron. Un gars horrible, harcèlement moral, tentative de suicide d'un collègue et nombreuses démissions d'autres. Forcément, mon père pète un plomb et bois de plus en plus, pour que finalement des collègues disent enfin à ma mère qu'il faut faire quelque chose, il fait n'importe quoi, il comprend plus rien, il a des trous de mémoire, il arrive bourré au travail... Résultat médecin, qui l'envoie à l'hôpital, qui l'envoient à l'hôpital psychiatrique. Dépression + alcoolisme. Ma mère qui s'en veut de n'avoir jamais réalisé. Elle se demande pourquoi les bonnes bouteilles d'alcool fort (Whisky, Scotch) offertes et mises en présentation pour décoration (qu'on ne m'avait jamais laissé emmener chez des amis etc) n'avaient pas été touchées, si il est alcoolique. Elle les ouvre, eh bien si, ouvertes et remplacées avec de l'eau et du vinaigre pour donner la couleur.

Il se fait soigner et revient à la maison (ça fait longtemps que je n'y habite plus). Il va un peu mieux, il est cohérent, réagit de façon normale aux choses. Même si il a toujours un caractère pas facile, on voit qu'avant il était éméché en permanence, puisque des fois on ne comprenait même pas ce qu'il disait. Puis il retourne au travail et se fait virer au bout d'un mois, à un an de la retraite, parce qu'il a bu au travail. Maintenant il est chômage et au moins il ne boit plus. C'est ce que les gens disent "c'est bon maintenant il ne boit plus", et c'est vrai c'est bien, et j'me sens horrible de penser ça... mais je le trouve tellement faible, il faut qu'il soit à la maison, sans aucune pression aucune contrainte parce que sinon il rechute et il boit. Putain d'addict. Et en attendant, ben mes parents ont pas beaucoup d'argent, vu qu'ils vivent sur un seul salaire à plus de 60 ans !

Depuis, je déteste les dimanches puisque c'était le jour où il était à la maison tout la journée quand j'y étais aussi, et donc qu'il fallait supporter ses cris incessants. Il n'était pas violent physiquement en général (deux baffes quand j'étais plus jeune), mais verbalement oui. Le nombre de fois où il m'a traitée de salope ou connasse... et ça ne choquait personne, sauf moi. Dieu merci, même si elle était clairement en déni et cherchait le plus possible à éviter les conflits avec lui, ma mère est une mère formidable donc je n'ai pas eu d'enfance si malheureuse, si ce n'est que moi aussi je me suis dit plus d'une fois "ah ben en fait j'aime pas mon père". Et plus petite je m'imaginais que j'avais un père différent, cultivé et intelligent, qui ne me faisait pas honte, et avec qui j'aurais une super relation. Quand j'entendais des gens dire que les petites filles voulaient se marier avec leur père et trouvaient des copains qui lui ressemblait, j'arrivais même pas à imaginer comment ça pouvait être possible. Même maintenant, je ne sais pas quoi lui dire, on n'a rien en commun et on n'a jamais eu de vraie relation père fille. C'est juste cet homme, qui vit chez ma mère, un étranger.

Et puis il y a aussi un peu la peur de se dire que si il a une personnalité d'addict, peut-être que c'est aussi mon cas ?

Et oui, bon courage à toutes celles qui vivent ça, c'est pas facile dans les moments de fête comme ça, mais il y a le maigre réconfort de savoir qu'on est pas les seul.e.s a vivre ou avoir vécu ça ! <3
 

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9 Juin 2015
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J'aimerais passer un message aux personnes qui organisent et participent à des fêtes ou des repas "festifs" de clubs, d'associations, et puis tout événement avec de l'alcool au bar, en fait.
Lorsqu'une ado vous dit: " ne servez pas plus de deux verres à mon père, je voudrais rentrer chez moi ce soir", écoutez la. Parce que ce n'est pas drôle de voir son père picoler toute la soirée, même s'il est sympa, même s'il est drôle, même s'il a l'alcool festif. Parce que passer la nuit dans la voiture sur le bord de la route c'est pas drôle. Parce que l'arrivée au matin à la maison avec maman qui dit :"tu aurais dû m'appeler" c'est pas drôle.
Il est mort d'une cirrhose de stade 4. Et d'un cancer de la plèvre (merci gauloises) après 2 AVC...
Heureusement pour nous il n'était pas violent, juste malade et con.
 
2 Mai 2016
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Un gros calin à toutes les madz de ce topic :calin:

J'ai l'impression d'avoir "beaucoup mieux vécu" l'alcoolisme de mon père que d'autres madz. Avec lui pas d'insultes ni de violence. Quand il boit il devient incohérent et s'endort petit à petit, ca pourrait être pire. Il ne fait pas non plus trop de choses stupides comme conduire en état d'ébriété. Ce n'est jamais arrivé ou alors je ne l'ai jamais su.

Mon père est quelqu'un de formidable et c'est la personne que j'aime et admire le plus au monde. Il est drôle, sociable et extrêmement intelligent. C'est un père exemplaire. C'est pour ca que j'ai eu du mal à comprendre comment il en était arrivé là, à se bourrer la geule tous les soirs pour pouvoir dormir un peu. Une personne intelligente aurait du pouvoir éviter ca non ? Il en a fallut du temps pour que je comprenne que l'alcoolisme est une maladie qui peut tous nous toucher, y compris les meilleurs d'entre nous. Mon père est intelligent, mais il est triste aussi et je pense que c'est pour ca qu'il boit.

J'ai mis dès années à me rendre compte qu'il était malade. Il a l'image d'un bon vivant, et la frontière entre un bon vivant et un alcoolique peut être floue. Ou alors je ne voulais pas le voir ? J'ai l'impression que ma famille et ses amis font la politique de l'autruche.

Je souffre de le voir comme ca et je m'en veux d'avoir fermé les yeux pendant si longtemps, voir encore aujourd'hui. J'en parle de temps en temps avec lui mais vu que j'habite à l'étranger ces discussions sont rares. Et quand je rentre en France je n'ose pas aborder le sujet parce que je ne veux pas gacher le peu de moments que l'on passe ensemble.

C'est très dure d'aborder le sujet, bien qu'on en parle toujours de facon posée (mais on finit inévitablement par pleurer ensemble). Dans notre famille on ne parle jamais vraiment des choses importantes. Je m'en veux tellement ! Je suis probablement la personne qui a le plus d'influence sur lui mais je ne fais pas assez. Et maintenant je suis si loin...

J'ai peur des coups de téléphone. Qu'on m'annonce son hospitalisation ou pire... Il ne prend pas le volant bourré mais je sais que parfois il sort dans cet état. Rien que de l'imaginer traverser la route comme ca m'angoisse. Et je suis si loin...Si quelque chose arrive je ne pourrai pas l'aider ou simplement être là.

Avant de partir à l'étranger j'étais allée aux Alcooliques Anonymes, mais du côté des proches (Al-Anon). Il y a des réunions spéciales pour eux (peut être pas partout en revanche...). Je crois qu'il y a plus de détails sur le site Al-Anon, si ca peut en aider certaines...

Courage à toutes !

Pardon pour le long post, j'en parle très peu d'habitude.
 
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