@Lord Griffith Je comprends carrément que ça puisse avoir quelque chose de super excitant ! Et puis moi aussi à l'époque où je datais, j'étais pas super farouche hehe. Je disais ça plus par rapport aux filles qui pourraient être très angoissées à l'idée de faire une mauvaise rencontre au point de mettre en place toutes ces règles de précaution. J'imagine que dans ton cas, comme dans le mien quand j'allais finir la nuit chez mes date le premier soir, je me disais jamais "whoa bon alors, peut-être qu'il va me violer ou peut-être qu'il va me séquestrer chez lui donc je devrais d'abord le prendre en photo et envoyer mes coordonnées GPS à mes potes toutes les 10 minutes", c'est un truc qui ne m'a JAMAIS traversé l'esprit.
Après je pense qu'il y a des personnalités plus ou moins anxieuses vis à vis de ce genre de choses. Et je ne porte aucun jugement sur les personnes qui le font, mais je trouve quand même et je sais que c'est quelque chose de très délicat à dire, qu'il y a une différence entre peur personnelle et risque réel. Toutes les fois où je n'ai pas pris de précaution particulière en allait boire un verre avec un mec, je n'ai pas l'impression d'avoir été particulièrement imprudente. C'est juste que j'étais suffisamment tranquille sans avoir besoin de faire ça. Donc est-ce que c'est plus une façon de se rassurer ou vraiment de se protéger ? Un peu des deux certainement. Parce que encore une fois, évidement qu'on est jamais à l'abris d'une mauvaise surprise. Mais je vais être plutôt du genre à aller voir le serveur en allant aux toilettes pour lui demander de me commander un taxi pour pouvoir me barrer si je vois que j'ai affaire à un taré plutôt que de mettre en place toutes ces règles à priori.
Je pense qu'il y a aussi une grosse part d'auto-programmation qui entre en jeu. Si on a eu une mauvaise expérience avec un mec et qu'on passe ses journées à lire des témoignages de femmes qui se font agresser ou violer, des articles sur la culture du viol et bien ça joue un rôle énorme sur la façon dont notre esprit se positionne dans les rapports qu'on a avec les hommes. D'ailleurs je me pose de plus en plus de question par rapport à l'impact inconscient qu'on les articles qui dénoncent ces agressions. Est-ce que ça ne contribue pas à créer une sorte de psychose. C'est vraiment juste une question que je me pose. J'en sais rien. Je sais que c'est très important d'en parler. Très très important. Mais est-ce que d'un point de vue psychologique ça n'a pas aussi une influence négative sur notre rapport à la peur.
Je dis pas que c'est mal d'être consciente de la réalité qui est que OUI beaucoup trop de femmes se font agresser et violer. Mais sur toutes les interactions que j'ai eu avec des hommes, celles où ça s'est mal passé, représentent une partie infime. Sauf que ma partie infime, plus la tienne, plus celle de toutes les autres ça fait quelque chose d'énorme et c'est ça qui fait peur.
Mais à titre individuel, je n'ai pas envie d'être parano et je n'ai pas vraiment de raison d'être parano, parce que globalement la plupart du temps, les choses se passent bien. Encore une fois dans un contexte de date je veux dire. Là je ne parle pas d'harcèlement de rue ou de sexisme au travail, etc. Je parle dans ce cas là en particulier.