@courgette
Je pense que le problème de la GPA c'est que ce n'est pas quelque chose de vitale, même si tu le réduits à quelque chose de gratuit, il y aura toujours un risque qu'il y ait une pression exercée sur la mère porteuse. Tu vas me dire "oui mais pour le don d'organe c'est pareil", sauf que pour le don d'organe on prend le risque que cette pression puisse exister car il en va de la vie de quelqu'un alors que la GPA est quelque chose de "secondaire" (dans le sens pas primordial pour vivre).
Même si tu as un suivi psychologique, imaginons que la mère porteuse s'attache à l'enfant et ait envie de le garder, concrètement à qui appartient l'enfant ? à celle qui le porte ou à ceux dont il aura la même génétique ?
Bien évidemment que la GPA ce serait cool si ça pouvait poser aucun trauma, que la mère porteuse est contente de le faire gratuitement pour qqn et que tout va dans le meilleur des mondes mais il faut penser à tous les autres cas qui peuvent poser problème et la j'en vois beaucoup.
C'est vrai, tu as raison, le don d'organe est vital, ou en tout cas extrêmement nécessaire (je crois, mais je ne suis pas sur, que cela peux intervenir dans les cas où le risque vital n'est pas encore engagé, mais peux le devenir. La greffe préviens alors le risque vital, et améliore considérablement la vie du patient, parce que les dialyse 3x semaine, c'est moyen bof).
Et avoir un enfant n'est pas vital.
Et effectivement, il y a des problèmes qui peuvent se poser, des risques.
Mais en réalité, ces problèmes ce pose déjà.
Des parents français ont recours à des mères porteuses "a la bonne franquette", illégalement en France ou à l'étranger. Ils font un contrat (qui en france, n'as pas de valeure juridique, car elle porte sur le corps humain, ce qui en droit français n'est pas valable), et parfois, la femme porteuse garde l'enfant, voir le fait adopter par un autre couple ! Ces cas existent déjà, et pour l'instant, les parents ne peuvent rien faire, car aucune loi ne l'encadre. Légiférer, c'est aussi poser un cadre, pouvoir aller devant le tribunal, et faire valoir ces droits. C'est aussi une protection.
Par exemple en France, on peut accoucher sous X (une particularité française, d'ailleurs). La mère a 2 mois pour changer d'avis. Ensuite, sa filiation est définitivement effacée. Aucun retour en arrière possible. L'enfant est, par une fiction juridique "né de personne", et adoptable. Une nouvelle filiation adoptive sera établie, et considérée comme une filiation classique.
On pourrais alors imaginer qu'une femme porteuse, et un ou un couple de parents d'intention se mettent d'accord, passe un contrat régissant ce "don de grossesse", encadré par un comité d'éthique ect.. puis qu'il y ait (ou non) un délai de rétractation pour la femme porteuse, qu'elle puisse choisir de garder l'enfant. Ou pas. On pourrait considéré que sa filiation avec l'enfant, comme un accouchement sous X, n'est jamais établie, et que les parents d'intention, qui sont souvent les parents biologiques, soient considérés parents légaux.
Je pense, personnellement, que l'on pourrait trouver des solutions intelligentes qui encadre cette pratique et la sécurise, pour la femme porteuse, les parents, et l'enfant.
Cela dit, cela reviendrai a change une sacro sainte règle de droit français : "La mère est celle qui accouche". La seule exception étant l'accouchement sous X. (C'est aussi pour ça que la loi française se fait latter par l'Europe parce qu'elle requière la stérilité pour le changement d'état civil pour les personnes transgenre, car sinon, un homme pourrait accoucher, et ça la loi, elle sait pas faire).
Donc oui, il faudrait y réfléchir, et il y aurait des problèmes, comme partout. Mais également combien de bonheur, d'entraide, de couple heureux, d'enfants heureux ! Surement beaucoup de situation où tout se passerait bien.
A titre personnel, je pense que c'est possible, et en l'état des choses, souhaitable