@Rocksteady : Pour répondre à tes deux spoilers (même si l'un ne m'est pas directement adressé
)...
J'ai tendance à penser qu'il est plus « risqué » pour un homme que pour une femme de parler de son genre et de la construction sociale associée, actuellement, sur Internet. Enfin, non pas plus risqué : plus rare, et plus solitaire.
Une femme aura plus de chances on va dire, si elle a des soucis (insultes, harcèlement, ou « juste » mépris, critiques...) de trouver un tissu de soutien parmi notamment les gens féministes qu'un homme — car les groupes dits masculinistes sont souvent assez toxiques et ne sont pas vraiment composés d'hommes qui se tirent mutuellement vers le haut.
Les paroles de femmes se sont multipliées (et TANT MIEUX), donc l'idée qu'il existe autant de façons de vivre sa féminité que de femmes commence à être acceptée.
On entend encore peu de paroles d'hommes. Parler de soi, et notamment des challenges et douleurs que les injonctions virilistes peuvent engendrer, ça reste trop souvent vu (par les hommes comme par les femmes) comme un signe de faiblesse, de non-virilité, d'émasculation. Un homme qui se prête à ces confessions peut être, lui aussi, attaqué de toutes parts, mais il sera moins « entouré » qu'une femme. D'ailleurs si je reçois un jour (j'aimerais bien) un homme attaché à des mouvements virilistes, je pense que la réception depuis « son camp » sera rude.
Après, je ne comparerai pas du tout le Boys Club qui peut être relativement anonyme (à l'époque du 1er épisode, Arthur n'était pas très chaud pour être super identifiable, donc il n'y a pas sa tête) et un Cher Corps qui demande le courage de se montrer en vidéo !
Pour ta question sur les candidatures : j'en ai reçu, de manière spontanée, plusieurs dizaines depuis le début du podcast, je dirais. D'auditeurs du podcast, souvent lecteurs de madmoiZelle ou abonnés de nos chaînes Youtube, mais pas toujours. Pour l'instant, si tout mon planning d'enregistrement tient, j'ai assez d'épisodes jusqu'à... février
donc je n'ai pas officiellement lancé d'appel à candidatures car ça prend énormément de temps de trier les mails, contacter les personnes, etc. C'est plus compliqué qu'avec, au pif, Lucien Maine, avec qui je peux juste avoir une conversation rapidos sur Messenger ou au téléphone, en sachant déjà qu'il est plutôt à l'aise au micro, qu'il est à Paris, tout ça !
J'ai un appel à candidatures prêt à être publié, pour si un jour le vase se tarit ou que je veux diversifier les paroles, ça arrivera j'imagine mais il est là depuis des mois et pour l'instant ça roule pas mal « tout seul » si je puis dire