En lisant cet article, je me suis retrouvée moi... il y a 5-10 ans.
Mais si je partage toujours aussi vivement cette idée que nous ne vivons pas pour correspondre aux idéaux de nos parents, et que nous n'avons en aucun cas à suivre les chemins qu'ils ont imaginés pour nous, je suis désormais beaucoup plus nuancée sur les attentes que nous-mêmes sommes en droit d'avoir vis-à-vis de nos parents.
La "pression parentale" est plus ou moins réelle selon les famille. Dans l'article, il n'est pas expliqué quelle forme prend cette pression (c'est le droit de l'auteur de rester réservée sur son intimité, mais cela complique la lecture de l'article).
S'agit-il d'une pression assumée, de type solides reproches, menaces, culpabilisation?
Ou d'une pression qui ne se fait que par le prisme de l'auteur, que par sa façon d'interpréter les réactions de ses parents, d'y voir déception, agacement?
Ou un subtil mélange des deux?
Quoiqu'il en soit, je suis désormais plutôt encline à penser que nous ne pouvons pas demander à nos parents d'accepter qui nous sommes et nos choix de vie si nous sommes incapables par ailleurs de leur laisser le droit d'être déçus, désappointés, anxieux.
Je n'ai pas le sentiment que l'auteur soit en rupture familiale suite à ses choix de vie (si?). Donc, a priori, c'est que ses parents l'acceptent telle qu'elle est, même s'ils n'approuvent pas tout ce qu'elle fait. Et pourquoi devraient-ils le faire? C'est leur droit de dire ce qu'ils pensent, non? Que cela puisse être blessant, anxiogène pour leur fille, c'est une évidence. Mais cela fait pleinement partie de la vie.
Quand l'auteur demande à ses parents de "faire le deuil de la fille dont ils auraient rêvé", cela me donne l'impression qu'elle veut les forcer à approuver ses choix.
Leur "deuil", à partir du moment où ils ne l'empêchent pas de faire son chemin et continuent d'être présents dans sa vie, j'ai le sentiment qu'ils l'ont fait.
Du coup, je me demande si l'auteur a, elle, véritablement fait, comme elle en a le sentiment, son deuil de ne pas correspondre à l'idéal parental.
En tout cas, malgré les nombreux remerciements qu'elle adresse à ses parents pour "ventiler" ses propos, c'est le sentiment que me laisse cet article que je trouve un peu infantilisant à l'égard de ses parents.
Après, encore une fois, la situation familiale n'étant pas clairement explicitée, il est difficile de se faire une idée précise, je ne voudrais pas paraître dure ou jugeante dans mes propos.
Marie-Charlotte : vis ta vie, affranchis-toi (vraiment) du regard parental, perds cette amertume qui perle encore au coin de tes lèvres, et tu verras que tes choix de vie passeront bien mieux. Car tu seras plus forte, toi-même convaincue, que cela se verra et sera rassurant pour tes parents. Tu es d'ores et déjà leur fille idéale puisque tu es la fille qu'ils aiment. Mais la relation parents-enfant n'est pas un long fleuve tranquille (et passer de l'autre côté de la barrière nous en apprend encore un peu plus sur la question... mais là c'est la maman qui parle!)
Mais si je partage toujours aussi vivement cette idée que nous ne vivons pas pour correspondre aux idéaux de nos parents, et que nous n'avons en aucun cas à suivre les chemins qu'ils ont imaginés pour nous, je suis désormais beaucoup plus nuancée sur les attentes que nous-mêmes sommes en droit d'avoir vis-à-vis de nos parents.
La "pression parentale" est plus ou moins réelle selon les famille. Dans l'article, il n'est pas expliqué quelle forme prend cette pression (c'est le droit de l'auteur de rester réservée sur son intimité, mais cela complique la lecture de l'article).
S'agit-il d'une pression assumée, de type solides reproches, menaces, culpabilisation?
Ou d'une pression qui ne se fait que par le prisme de l'auteur, que par sa façon d'interpréter les réactions de ses parents, d'y voir déception, agacement?
Ou un subtil mélange des deux?
Quoiqu'il en soit, je suis désormais plutôt encline à penser que nous ne pouvons pas demander à nos parents d'accepter qui nous sommes et nos choix de vie si nous sommes incapables par ailleurs de leur laisser le droit d'être déçus, désappointés, anxieux.
Je n'ai pas le sentiment que l'auteur soit en rupture familiale suite à ses choix de vie (si?). Donc, a priori, c'est que ses parents l'acceptent telle qu'elle est, même s'ils n'approuvent pas tout ce qu'elle fait. Et pourquoi devraient-ils le faire? C'est leur droit de dire ce qu'ils pensent, non? Que cela puisse être blessant, anxiogène pour leur fille, c'est une évidence. Mais cela fait pleinement partie de la vie.
Quand l'auteur demande à ses parents de "faire le deuil de la fille dont ils auraient rêvé", cela me donne l'impression qu'elle veut les forcer à approuver ses choix.
Leur "deuil", à partir du moment où ils ne l'empêchent pas de faire son chemin et continuent d'être présents dans sa vie, j'ai le sentiment qu'ils l'ont fait.
Du coup, je me demande si l'auteur a, elle, véritablement fait, comme elle en a le sentiment, son deuil de ne pas correspondre à l'idéal parental.
En tout cas, malgré les nombreux remerciements qu'elle adresse à ses parents pour "ventiler" ses propos, c'est le sentiment que me laisse cet article que je trouve un peu infantilisant à l'égard de ses parents.
Après, encore une fois, la situation familiale n'étant pas clairement explicitée, il est difficile de se faire une idée précise, je ne voudrais pas paraître dure ou jugeante dans mes propos.
Marie-Charlotte : vis ta vie, affranchis-toi (vraiment) du regard parental, perds cette amertume qui perle encore au coin de tes lèvres, et tu verras que tes choix de vie passeront bien mieux. Car tu seras plus forte, toi-même convaincue, que cela se verra et sera rassurant pour tes parents. Tu es d'ores et déjà leur fille idéale puisque tu es la fille qu'ils aiment. Mais la relation parents-enfant n'est pas un long fleuve tranquille (et passer de l'autre côté de la barrière nous en apprend encore un peu plus sur la question... mais là c'est la maman qui parle!)