Il y a un autre gros biais dans les sondages, c'est qu'ils sont "redressés".
Autrement dit, on fait une cuisine sur les résultats bruts. Ça peut être relever le FN qui est considéré comme sous-déclaré. Ou juste bidouillé en fonction d'autres résultats électoraux, ou de ce que les gens déclarent avoir voté à telle ou telle autre élection.
Par exemple, certains sondages des présidentielles sont redressés en fonction des régionales 2015. Or, les forces en présence ne sont pas du tout les mêmes : je prend dans ma région (Auvergne-Rhône Alpes), on avait :
-une liste PCF
-une liste PS
-une liste de rassemblement comprenant entre autre le PG, EElV, Ensemble, Nouvelle donne.
Dans les autres régions, c'était différent. Et les scores "nationaux" n'ont pas vraiment de sens car on a additionné des choux et des carottes (ou parfois pas additionné des carottes et des carottes, bref).
Redresser les scores de JLM et de Hamon à partir de ça, ça n'a pas grand sens, en fait.
Que ce soit à partir du score ou de ce que les gens déclarent (parmi les gens qu ont voté pour la liste PG/EElV, j'en connais qui vont dire avoir voté FdG (même si c'est inexact, c'est comme ça qu'ils l'ont pensé), d'autres EElV, et perso je sais même plus comment était étiquetée cette liste au niveau national (sans doute divers gauche ?).
Les instituts de sondages restent presque toujours opaques sur leur façon de redresser les chiffres, d'ailleurs, et ne publient généralement pas les chiffres bruts.
Bref, si vous voulez allez plus loin que ce chouette article, j'avais lu le livre "Sondages. Souriez, vous êtes manipulés" de Patrick Lehingue, Rémy Caveng et Alain Garrigou, et c'était très instructif
