@Salvia
"Que ce soit chez les cathos ou dans d'autres religions, seule la virginité vaginale de la femme est exigée car c'est la seule vérifiable et c'est la seule voie qui compte puisque le but est d'être certains que la femme n'est pas allé se faire féconder par un autre juste avant la noce."
Tu n'as pas tout à fait raison : s'il est vrai que l'histoire de la progéniture existe, je dirais que c'est plus une valeur sociétale que religieuse. Si la religion catholique (je ne m'avancerai pas sur l'islam, que je connais moins bien) proscrit effectivement les relations sexuelles avant le mariage, c'est pour d'autres raisons.
L’Église considère le corps comme quelque chose de sacré (et j'emploie le mot dans son sens plein). La relation sexuelle constitue le don le plus total que quelqu'un puisse faire à un autre, par amour, puisqu'il s'agit du don de ce corps. Dès lors, la relation sexuelle prend une dimension sacrée, elle aussi, et on ne peut "brader" son corps en le donnant à "n'importe qui", puisqu'il est sacré, et que l'acte sexuel également.
Ainsi, l’Église recommande vivement aux chrétiens de se préserver, pour être en mesure de se donner totalement un jour. Il y a également un histoire de dignité humaine, l'Eglise pense que chaque être (donc chaque corps) est à l'image de Dieu, donc infiniment respectable et digne.
L'Eglise ne fait pas de distinction homme/femme dans cette histoire de virginité. l'un comme l'autre doivent, dans la mesure du possible, rester vierges jusqu'à leur mariage (le mariage catholique est un sacrement, en ce sens il devient lui aussi sacré, et est éternel). Je dis "dans la mesure du possible" car il ne faut jamais oublier que ce que propose l’Église est un idéal : chacun doit s'essayer à l'atteindre, mais elle reste consciente de la faiblesse humaine, et des accidents de la vie. Le principe de l'idéal est d'être élevé : c'est aux gens de chercher à l'atteindre, même si c'est difficile, pas à l'idéal de s'abaisser aux capacités des gens. Il n'y a rien de pervers ou de mesquin là-dedans, c'est un beau principe (quel que soit le domaine dans lequel il est utilisé), et la religion catholique est la religion du pardon : on peut se tromper, on peut faire du mal, on peut pécher, on n'est pas pour autant damné pour l'éternité.
Bref. Concernant la sodomie, je ne suis pas certaine que l'Eglise en ait parlé explicitement (dans le C.E.C. ou ailleurs), mais connaissant assez bien sa façon de penser (de par mes études et ma foi), je pense qu'elle ne condamne plus l'acte, dans la mesure où il est souhaité pleinement par les deux partenaires -hétérosexuels-. Il ne faut jamais oublier que l'Eglise catholique a le seul souci de la dignité humaine. Si la sodomie se vit au sein d'un couple aimant et respectueux, je ne pense pas qu'elle le condamne. Pour autant, ça n'a pas toujours été le cas, la sodomie était un péché qui donnait un accès direct au bûcher jusqu'au 17e siècle je crois bien, car considéré comme contre-nature. Ainsi, je pense que l'Eglise n'encourage nullement cette pratique, mais ne la condamne plus si elle est un acte d'amour.
Ces précisions n'ont pas pour but de créer le débat sur les principes de l'église, elles visent juste à informer. J'ajouterai simplement que les positions de l'Eglise, sur quelque sujet que ce soit, sont toujours profondément logiques et normales lorsqu'on cherche à comprendre son raisonnement. Libre à chacun d'être d'accord ou pas, de vivre dans l'idéal proposé ou pas, je remarque simplement que la très grande majorité des gens qui l'attaquent sur les sujets polémiques (avortement, euthanasie, sexualité, contraception etc.) ne cherchent pas à comprendre son raisonnement.
J'ai moi-même longtemps eu du mal à comprendre les raisons de son refus -par exemple- de la contraception. Le jour où on s'attelle à la tâche, tout devient très clair, et même si, dans mon cas, je prends la pilule, je COMPRENDS pourquoi l’Église est contre, et je trouve qu'elle a raison de le faire, et j'irais même jusqu'à dire qu'elle me décevrait profondément si elle ne l'était pas.
C'est exactement la même chose pour la sexualité avant le mariage.
Après, j'ai toujours trouvé profondément hypocrite le fait de faire les préliminaires, de pratiquer la sodomie etc. et de crier haut et fort "je suis PAM" (Pas Avant le Mariage) et de se sentir en adéquation avec l’Église. On a le droit d'avoir une sexualité avant le mariage, même quand on est catho, j'estime juste que ne pas l'assumer est d'une hypocrisie sans nom. Et le coup de "je suis vierge, ah oui, je me fais sodomiser, ça compte pas", ça me laisse juste.... sans voix, devant tant de bêtise. Et malheureusement, ça existe !