Il y a un truc qui me chiffonne, avec la création des "coordinateurs/trices d'intimité"... La direction d'un film, du jeu des acteurs et des actrices, le respect du consentement, du bien-être et de l'intégrité de celleux-ci, à mon sens, c'est le travail du réalisateur. Y compris durant les scènes de sexe.
Ok, ça c'est pour la théorie. Ce que décrit Gemma Whelan dans ce article, je trouve ça hyper parlant. Expliquer ce qui doit se passer durant la scène, ce qui est attendu des actrices en terme d'actions et de jeu, où les caméras vont être placées, etc. C'est ce qu'aurait du faire un réalisateur.
En pratique, si tant d'actrices avouent qu'elle se sont senties hyper mal durant des scènes de sexe tournées en roue libre, c'est qu'au final ils font mal leur taf.
Mais, si la réponse c'est de créer un nouveau métier pour ça, ça me met mal à l'aise. J'ai l'impression qu'on "valide" ainsi le fait que c'est ok pour les réal de continuer à se comporter, au mieux comme de grosses feignasses démissionnaires ("Comment ça, la direction du jeu de mon équipe ? Z'ont qu'à se démerder tout seul oh, j'ai pas qu'ça à faire") au pire comme de petits tyrans misogynes.
Est-ce que ce ne serait pas plus pertinent de renforcer la responsabilité des réalisateurs ? Par exemple, en faisant en sorte que ce soit EUX qui aient l'obligation de se former en tant que coordinateurs d'intimité ?
PS : J'ai gardé le mot réalisateur au masculin, mais il va de soit que pour les réalisatrices, c'est pareil. Même si étant moins nombreuses (ou plus respectueuses ?), on entend moins parler d'elles dans ce genre d'affaire.