@ParasitA En quoi ce serait n'importe quoi comme comparaison ? C'est un déchet de tissus mort dont le corps se débarrasse, je vois pas en quoi ça manque de pertinence. Je veux bien que si développe du coup.
Quatre choses que j'ignorais sur le sexe pendant les règles
- Initiateur de la discussion QueenCamille
- Date de début
@ParasitA Les hématies étant des cellules énucléées c'est pas forcément le meilleur exemple. 
Idem pour l'endomètre : les menstruations apparaissent car les cellules sont dans une démarche d'apoptose (d'où désintégration du tissus). D'ailleurs pour la petite histoire c'est un des premiers tissu dans lequel le phénomène d'apoptose (mort programmée des cellules) a été identifié 
. Par curiosité je suis allée faire 2/3 recherches : Kokawa et al. (1) identifient entre 60 et 80% de cellules apoptotiques au niveau de la couche fonctionnelle de l'endomètre en période prémenstruelle ! Je ne pense pas qu'il soit exagéré de considéré ça comme un tissus mort. 
Dans tous les cas ça reste un déchet que le corps évacue. C'est stérile au moment ou ça quitte l'utérus... comme l'urine ? 
Et ça ne l'est plus dès que ça touche le vagin et sa faune bactérienne qui se fait une joyeuse nouba dans ce formidable milieu de culture (d'où l'odeur, comme tu le précises).
La morve n'est pas non plus un "tissu mort" et ça ne m’empêche pas de trouver ça sale.
D'une manière générale trouver que "ce que le corps considère comme un déchet et évacue" est "sale" est quand même une considération partagée un peu partout autours du globe. C'est pas pire que le reste, mais c'est pas mieux non plus.
(1) tiré de Raymond Trévoux, L'endomètre - Présent et avenir, 2009 (page 256)
Idem pour l'endomètre : les menstruations apparaissent car les cellules sont dans une démarche d'apoptose (d'où désintégration du tissus). D'ailleurs pour la petite histoire c'est un des premiers tissu dans lequel le phénomène d'apoptose (mort programmée des cellules) a été identifié . Par curiosité je suis allée faire 2/3 recherches : Kokawa et al. (1) identifient entre 60 et 80% de cellules apoptotiques au niveau de la couche fonctionnelle de l'endomètre en période prémenstruelle ! Je ne pense pas qu'il soit exagéré de considéré ça comme un tissus mort. Dans tous les cas ça reste un déchet que le corps évacue. C'est stérile au moment ou ça quitte l'utérus... comme l'urine ? Et ça ne l'est plus dès que ça touche le vagin et sa faune bactérienne qui se fait une joyeuse nouba dans ce formidable milieu de culture (d'où l'odeur, comme tu le précises).La morve n'est pas non plus un "tissu mort" et ça ne m’empêche pas de trouver ça sale.
D'une manière générale trouver que "ce que le corps considère comme un déchet et évacue" est "sale" est quand même une considération partagée un peu partout autours du globe. C'est pas pire que le reste, mais c'est pas mieux non plus.
(1) tiré de Raymond Trévoux, L'endomètre - Présent et avenir, 2009 (page 256)
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Guest
Tous les fluides corporels (sang, morve, urine, cyprine, sperme...) sont inoffensifs tant qu'ils restent dans l'organisme dans les organes ou tissus prévus à cet effet.
Dès lors qu'ils sortent du corps, ils sont, chacun à sa mesure, chargés en protéines, glucides, lipides, eau... et ils sortent d'un corps à 37°C. Donc oui, ce sont des environnements idéaux pour les micro-organismes.
Pour autant, si le corps qui les a produit est en bonne santé (sans infection particulière), en avoir sur soi n'est pas sale dans la mesure où on ne tarde pas à se laver.
Donc faire l'amour pendant les règles n'expose pas à un problème de santé si la femme a fait tous les tests (vih, hépatites, chlamydiae, etc).
Dès lors qu'ils sortent du corps, ils sont, chacun à sa mesure, chargés en protéines, glucides, lipides, eau... et ils sortent d'un corps à 37°C. Donc oui, ce sont des environnements idéaux pour les micro-organismes.
Pour autant, si le corps qui les a produit est en bonne santé (sans infection particulière), en avoir sur soi n'est pas sale dans la mesure où on ne tarde pas à se laver.
Donc faire l'amour pendant les règles n'expose pas à un problème de santé si la femme a fait tous les tests (vih, hépatites, chlamydiae, etc).
Du coup c'est moi qui suis de mauvaise foi on considérant qu'un tissus où 80% des cellules sont en train de se suicider et qui va être évacué par les voies naturelles sous peu est un tissus mort ?
okayL'apoptose (ou mort cellulaire programmée) est le processus par lequel des cellules déclenchent leur auto-destruction en réponse à un signal. C'est l'une des voies possibles de la mort cellulaire.
La nécrose est une forme de dégât cellulaire qui mène à la mort prématurée et non programmée des cellules dans le tissu vivant.
Pas le même chemin, même résultat. Ca reste des trucs morts.
Idem pour l'urine qui est stérile, avec des bactéries de la vulve qui vont contaminer l'urine à la sortie et qui sont là de toutes façons... Ca n'enlève rien au fait que la plupart des gens n'ont pas envie d'être en contact avec de l'urine ou d'en avoir dans leur environnement.
Il faudrait apprécier et interroger le rapport qu'on a avec le propre et le sale... Les occasions de le faire ne manquent pas 
Citons : Les toilettes publiques, trottoirs, transports en commun, colocations, écoles primaires, le nutella, le gazon...
L'article de madmoizelle de 2014 ne traitait de la question du mépris que l'on peut avoir des règles, et en ce sens il était intéressant. Donc le mot sale était restreint à son utilisation dans le langage familier je pense.
Ce qui est sale peut être taboo, d'accord, mais de là à mépriser et tenir à l'écart tout ce qui est sale est un peu ridicule (et impossible). On devrait être tous d'accord là-dessus non ?
Je ne trouve pas très choquant de dire que les règles sont sales, dans le sens ou c'est potentiellemen très salissant pour ses vêtements et le linge de maison... Mais je ne vois pas en quoi c'est un problème de vivre un événement "sale" ou salissant. On utilise plein de choses sales au quotidien et on s'en sort tous à peu près bien (serviette de bains, poignées de porte jamais lavées, transport en commun, ....), non ? Je ne vois pas en quoi c'est honteux non plus. Par ailleurs je trouve que le sexe est assez sale en soi et je ne vois pas en quoi c'est forcément dégoutant ou méprisable pour autant. Il suffit de prendre les précautions adaptées à chaque pratique pour éviter contaminations et compagnie.
Je trouve que les règles sont un moment assez ennuyant et sont vraiment salissantes, et j'ai passé de nombreuses nuit d'un mauvais sommeil car j'étais sûre qu'à 6h00 du matin, mes draps, mes sous-vêtements et une bonne partie de ma peau allaient être recouverts de sang plus ou moins frais. Ce n'est pas pour autant que je suis dégoutée de moi-même... Par contre je me sens pas du tout dans un état de confort et je me sens sale, là c'est sûr. Personnellement, le sexe pendant cette période est synonyme de beaucoup de lessives à faire. Je ne suis pas très au courant des risques accrus de contamination, mais si c'est vrai, effectivement ça qualifie les règles de sales, mais je ne vois pas le problème. La sodomie aussi c'est sale, et donc ? C'est bien de s'en rendre compte pour prendre ses précautions je trouve.
Je suis beaucoup plus ennuyée par les odeurs de la transpiration, mais là aussi c'est une question de confort (olfactif et tactile, les vêtements trempés, la peau poisseuse c'est bof bof) pour les gens autour de moi et moi-même et je ne vois pas le problème de dire que je me sens "sale" dans ces conditions. Ce n'est pas pour autant que je vais avoir honte de m'être retrouvée dans cette situation, c'est juste que ce n'est pas confortable que j'aimerais me sentir mieux !
Faire le raccourci "les règles sont sales donc les personnes à utérus qui saigne sont sales et à éviter pendant x temps" c'est un raccourci que chacun peut éviter en ayant un peu d'esprit critique, que cette pensée soit écrite dans un bouquin ou ailleurs...
Citons : Les toilettes publiques, trottoirs, transports en commun, colocations, écoles primaires, le nutella, le gazon... L'article de madmoizelle de 2014 ne traitait de la question du mépris que l'on peut avoir des règles, et en ce sens il était intéressant. Donc le mot sale était restreint à son utilisation dans le langage familier je pense.
Ce qui est sale peut être taboo, d'accord, mais de là à mépriser et tenir à l'écart tout ce qui est sale est un peu ridicule (et impossible). On devrait être tous d'accord là-dessus non ?
Je ne trouve pas très choquant de dire que les règles sont sales, dans le sens ou c'est potentiellemen très salissant pour ses vêtements et le linge de maison... Mais je ne vois pas en quoi c'est un problème de vivre un événement "sale" ou salissant. On utilise plein de choses sales au quotidien et on s'en sort tous à peu près bien (serviette de bains, poignées de porte jamais lavées, transport en commun, ....), non ? Je ne vois pas en quoi c'est honteux non plus. Par ailleurs je trouve que le sexe est assez sale en soi et je ne vois pas en quoi c'est forcément dégoutant ou méprisable pour autant. Il suffit de prendre les précautions adaptées à chaque pratique pour éviter contaminations et compagnie.
Je trouve que les règles sont un moment assez ennuyant et sont vraiment salissantes, et j'ai passé de nombreuses nuit d'un mauvais sommeil car j'étais sûre qu'à 6h00 du matin, mes draps, mes sous-vêtements et une bonne partie de ma peau allaient être recouverts de sang plus ou moins frais. Ce n'est pas pour autant que je suis dégoutée de moi-même... Par contre je me sens pas du tout dans un état de confort et je me sens sale, là c'est sûr. Personnellement, le sexe pendant cette période est synonyme de beaucoup de lessives à faire. Je ne suis pas très au courant des risques accrus de contamination, mais si c'est vrai, effectivement ça qualifie les règles de sales, mais je ne vois pas le problème. La sodomie aussi c'est sale, et donc ? C'est bien de s'en rendre compte pour prendre ses précautions je trouve.
Je suis beaucoup plus ennuyée par les odeurs de la transpiration, mais là aussi c'est une question de confort (olfactif et tactile, les vêtements trempés, la peau poisseuse c'est bof bof) pour les gens autour de moi et moi-même et je ne vois pas le problème de dire que je me sens "sale" dans ces conditions. Ce n'est pas pour autant que je vais avoir honte de m'être retrouvée dans cette situation, c'est juste que ce n'est pas confortable que j'aimerais me sentir mieux !
Faire le raccourci "les règles sont sales donc les personnes à utérus qui saigne sont sales et à éviter pendant x temps" c'est un raccourci que chacun peut éviter en ayant un peu d'esprit critique, que cette pensée soit écrite dans un bouquin ou ailleurs...
@ParasitA
Je ne me sens pas sale d'avoir mes règles. Dans mon exemple, je disais que je me sentais sale dans la situation où ma peau et les vêtements que je porte sont couverts de sang. Je ne suis pas dégoûtée d'avoir mes règles, justement je n'adhère pas du tout à cette construction sociale...
C'est différent de la question des poils, et on ne peut pas comparer les arguments. Les poils ont quand même plus de visibilité dans le quotidien, les poils pubères concernent (presque) tout le monde quelque soit le sexe. Jusqu'à récemment, on invisibilisait les règles pour des questions de tabous (pubs avec liquide bleus, gêne d'en parler, ...). Les poils ne sous-entendent pas une production de sang qui peut être indisposante...
Je suis un peu perplexe qu'on puisse faire une analogie avec mes exemples. Lorsque des gens font le raccourci "les poils c'est sale", c'est parce qu'ils font un amalgame entre le fait d'être soigné selon des normes sociales et des précautions hygiéniques. Il n'y a pas de question "d'être soigné-e" ou une dimension esthétique avec les règles donc je ne vois pas trop comment mes exemples sous-entendent que j'ai intégré une logique ou un système de réflexion propre à certains croyances sur les poils ou les règles (d'ailleurs, je n'adhère pas non plus à la perception "les poils c'est sale").
Mon idée à la base, c'est que quelque chose de sale n'a pas de nécessairement de connotation négative, et je trouve cela dommage que cette connotation négative fasse légion dans les moeurs. Pour ce qui est de qualifier les règles de sale, c'est parce que le mot "sale" peut sous-entendre beaucoup de choses et que c'est regrettable de retenir un seul sens, négatif et synonyme de rapports sociaux dégradés. C'est pour ça que j'ai parlé d'interroger les rapports que l'on a avec le propre et le sale.
Je ne me sens pas sale d'avoir mes règles. Dans mon exemple, je disais que je me sentais sale dans la situation où ma peau et les vêtements que je porte sont couverts de sang. Je ne suis pas dégoûtée d'avoir mes règles, justement je n'adhère pas du tout à cette construction sociale...
C'est différent de la question des poils, et on ne peut pas comparer les arguments. Les poils ont quand même plus de visibilité dans le quotidien, les poils pubères concernent (presque) tout le monde quelque soit le sexe. Jusqu'à récemment, on invisibilisait les règles pour des questions de tabous (pubs avec liquide bleus, gêne d'en parler, ...). Les poils ne sous-entendent pas une production de sang qui peut être indisposante...
Je suis un peu perplexe qu'on puisse faire une analogie avec mes exemples. Lorsque des gens font le raccourci "les poils c'est sale", c'est parce qu'ils font un amalgame entre le fait d'être soigné selon des normes sociales et des précautions hygiéniques. Il n'y a pas de question "d'être soigné-e" ou une dimension esthétique avec les règles donc je ne vois pas trop comment mes exemples sous-entendent que j'ai intégré une logique ou un système de réflexion propre à certains croyances sur les poils ou les règles (d'ailleurs, je n'adhère pas non plus à la perception "les poils c'est sale").
Mon idée à la base, c'est que quelque chose de sale n'a pas de nécessairement de connotation négative, et je trouve cela dommage que cette connotation négative fasse légion dans les moeurs. Pour ce qui est de qualifier les règles de sale, c'est parce que le mot "sale" peut sous-entendre beaucoup de choses et que c'est regrettable de retenir un seul sens, négatif et synonyme de rapports sociaux dégradés. C'est pour ça que j'ai parlé d'interroger les rapports que l'on a avec le propre et le sale.
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