Que cherche-t-on en faisant la fête ?

[Luna-mad]

Je ne partage pas entièrement l'avis de De-la-pulpe, mais je l'admire fortement pour oser défendre son avis jusqu'au bout alors que vous êtes approximativement une meute de fêtardes en colère contre elle (ne le prenez pas mal, j'aime faire la fête aussi) et puis (et surtout) pour sa réflexion sur le féminisme. Alors sur ce point-là, je suis plutôt huit fois qu'une avec elle!

 

[Wildaisy]

Je pense que chaque personne a sa perception de la fête. Certains préfèreront une soirée vin/pictionnary en petit comité, comme d'autre préfèrerons une soirée clubbing/vodka en boîte avec 150 personnes. Il faut de tout pour faire un monde, et c'est justement ce qui le rends intéressant ! Si tout le monde faisait les même sortes de fêtes, il n'y aurait plus de diversités, plus de choix, et on s'ennuierait bien !
J'ai 17 ans, j'ai commencé à faire la fête/boire/fumer dès la 5ème, et je continue toujours, sans jamais me lasser. Je sors quelques fois en semaine, je sors tous les soirs de weekends, tous les soirs de vacances. Je bois autant l'après-midi que le soir, je fumes plusieurs joints dans le mois. Je sors en boîte quelques fois, je fais des soirées entre amis toutes les semaines. Mais ce n'est nullement dans le besoin de ressentir que j'existe, de me faire voir, de montrer que je suis "trop-hype-coolos-fêtarde". Pourtant oui, j'aime me mettre la mine à n'importe quels alcools, boire shoots sur shoots, cocktails sur cocktails, verres de vin sur verres de vin, mais ce n'est pas pour me montrer, mais pour être dans un état d'euphorie toute la soirée, me permettre de me lâcher (et non, je n'ai jamais fait de comas, et je n'ai vomis que 3 fois dans ma vie) ! J'aime me déhancher en boîte, parfois faire ma chagasse, mais ce n'est pas pour me taper la moitiée des mecs ni pour me montrer mais pour m'amuser ! Je fume des oinjs mais ce n'est pas pour montrer que je suis "trop-cool-parce-que-je-prends-de-la-drogue" ou que je suis une toco, mais parce que j'aime le goût et l'optique d'une bonne soirée calage-canapé entre potes ! Je sors tous le temps, sans répit (et sans être fatiguée) tout simplement parce que j'aime le monde de la nuit, que j'aime m'amuser, m'éclater, et passer de bonnes soirées entres potes !
Mes parents savent exactement tout ce que je fait (non, ce ne sont pas des hippies, ni des parents permissifs), ils ont confiance en moi, et ils ont raison. Je ne fais pas de conneries, je ne suis pas dans le besoin d'exister en permanence, je ne suis pas non plus un cancre à l'école. J'ai aussi la chance d'avoir plusieurs bande de potes différentes, dont une bande que je connaît depuis la maternelle, donc plusieurs centres d'intérêts, des soirées différentes avec des gens différents, des soirées différentes. Peut être que c'est ça qui vous lasse de la fête ? Sortir avec les même gens, tous le temps, peut devenir lassant. Ouvrez-vous alors plutôt que de vous enfermez ! Même en boîte, on peut rencontrer des gens géniaux ! Sinon, arrêtez vos préjugés et laissez les gens qui aiment tout simplement s'amuser quand la nuit tombe, sans avoir le besoin de se montrer, juste parce qu'ils veulent passer de bons moments!

-Premier post : pavé, racontage de vie, et je ne sais pas si ça va aider la conversation... Je vais pas faire long feu moi !-

 

[De_La_Pulpe]

Anourocéphale, tu as raison au temps pour moi.

Epidaure, on ne sera jamais d'accord je crois parce-qu'on part complètement à l'opposé dans notre vision des choses. Mon intérêt n'est pas de convaincre mais de faire s'interroger. Tu as déjà ta propre vision visiblement réfléchie et tout donc ça sert à rien qu'on débatte. Par contre je veux juste rectifier quelques détails : je mets le mot HOMMES en majuscule parce-que je trouve ça tellement drôle que ce soient eux qui ai conscience de comment on est soumises à eux...C'est normal ils le voient eux concrètement derrière nos faux-semblants pour garder une bonne image de nous, que tout ce qu'on fait c'est pour eux...
Y a qu'a voir toutes les dépendantes affectives de leurs mecs qui les traitent comme de la merde mais dont elles ne peuvent se passer (c'est qd même TRES répandu chez la gente féminine et bcp moins chez les hommes) ou toutes ces filles qui passent une majeure partie de leur temps à se concentrer sur leur physique (shopping, blogs beauté, make up, regimes et compagnie).
Ces hommes ne m'ont rien foutu dans la tête, ils m'ont juste, par des comportements, fait prendre conscience de notre degré de soumission à eux. La citation de mon homme, c'est issue d'une réflexion qu'il a eu suite à mes propres remarques donc bon...

Encore une fois, la superficialité en effet, ne présage pas d'un manque d'intelligence, de sensibilité d'une personne. On a tous et toutes des côtés superficiels et HEUREUSEMENT, on se tirerait une balle sinon!

Ce que je dénonce,et ceci pour la dernière fois sur ce post parce-que bon les gens qui veulent pas entendre ça va un moment, c'est L'INVERSION DES VALEURS. LE FAIT QUE CETTE SUPERFICIALITE soit ERIGEE EN ESSENTIEL DANS NOS VIES (Facebook, médias etc).

 

[Meema]

Je ne vois pas pourquoi tu dis que "la superficialité est érigée en essentiel dans nos vies"
Je suis loin d'être d'accord. Il est beaucoup plus facile de parler des trucs superficiels, ce ne sont pas des choses que tu cherches à cacher. Donc tu peux les exposer sur facebook. En revanche, ta vision du monde, les sentiments profonds que tu ressens sont des sujets que tu abordes avec des proches. Evidemment, ce que tu vois en premier chez quelqu'un c'est sa superficialité, mais si tu es capable d'aller plus loin, là tu rencontres vraiment des personnes.
Ma vie "superficielle" de fille festive qui aime bien mettre des mini-jupes et se maquiller est sûrement jugée par beaucoup de gens comme toi. Et j'avoue que je m'en contrefous, parce que mes proches me connaissent au-delà des apparences. J'ai tendance à penser que chaque personne suffisemment mature ne doit pas être jugée dans ses actes "superficiels"

 

[Luna-mad]

Par pure curiosité, j'ai été voir le mot "pétasse" au TLFi (Trésor de la Langue Française informatisé) et il y a une autre signification moins connue:

"PÉTASSE2, subst. fém.
Arg. ou pop. Peur intense. Synon. arg. ou pop. pétoche. Je sais ce que c'est que la frousse, mon vieux! Je l'ai vue! Les types qui ont la pétasse, mais là, la vraie, ils ne sont plus responsables! (VERCEL, Cap. Conan, 1934, p.170). Retentissant en pleine nuit (...) [la cloche] avait flanqué une pétasse épouvantable aux Allemands (LA VARENDE, Tourmente, 1948, p.40).
Prononc.: [petas]. Étymol. et Hist. 1901 avoir la pétasse «avoir peur» (BRUANT, p.357). De même orig. que pétasse1*."

Marrant, non?

(bon, ok, il y a peu de rapport, mais une pause culture, c'est sympa aussi, non?)

 

[De_La_Pulpe]

Par pure curiosité, j'ai été voir le mot "pétasse" au TLFi (Trésor de la Langue Française informatisé) et il y a une autre signification moins connue:

"PÉTASSE2, subst. fém.
Arg. ou pop. Peur intense. Synon. arg. ou pop. pétoche. Je sais ce que c'est que la frousse, mon vieux! Je l'ai vue! Les types qui ont la pétasse, mais là, la vraie, ils ne sont plus responsables! (VERCEL, Cap. Conan, 1934, p.170). Retentissant en pleine nuit (...) [la cloche] avait flanqué une pétasse épouvantable aux Allemands (LA VARENDE, Tourmente, 1948, p.40).
Prononc.: [petas]. Étymol. et Hist. 1901 avoir la pétasse «avoir peur» (BRUANT, p.357). De même orig. que pétasse1*."

Marrant, non?

(bon, ok, il y a peu de rapport, mais une pause culture, c'est sympa aussi, non?)

Excellent ! Faut à tout prix que j'arrive à le replacer dans une conversation haha

 

[Eleanor]

J'ai vraiment beaucoup aimé cet article. Lorsque j'étais plus jeune, je me disais que je me bridais bien trop à ce niveau là, sauf que le temps est passé et lorsque je regarde derrière moi, je me dis que j'ai pas mal festoyé. Je n'ai que vingt balais, et je sors encore, beaucoup parfois, mais je suis parfois lassée de tous ces excès, de tous ces connards et ces connasses croisés en soirée, etc. Mais je sors encore, puisque ça reste malheureusement un des échappatoires les plus simples, cela permet de faire le vide, de relâcher un peu la pression. La chose que j'ai du mal à comprendre, c'est que je suis parfois très bien chez moi, posée devant ma télé comme une vieille, mais je vais me forcer ou culpabiliser de ne pas sortir alors que j'en ai l'occasion. Alors, oui, je trouve que notre formatage à ce sujet, surtout lorsque l'on est étudiant, est vraiment dommage.
Pour en revenir aux réactions de l'article, je sais qu'il est difficile de juger quelqu'un ou sa pensée par rapport à quelque chose d'écrit, malheureusement je peux comprendre les réactions, que je trouve assez violentes, à l'égard des fêtardes. J'avais parfois l'impression de lire des "moi, je brûle trop la vie par les deux bouts, et c'est trop le staïl". On ne peut pas réellement me reprocher d'être frustrée puisque je sors moi-même pas mal, vous m'excuserez d'avance, seulement cela me rappelle toutes ces nénettes qui se glorifient presque d'être défoncés pendant toute la soirée.

edit : j'ai modifié ma dernière phrase, puisqu'elle pouvait être mal interprétée.

 

[De_La_Pulpe]

J'ai vraiment beaucoup aimé cet article. Lorsque j'étais plus jeune, je me disais que je me bridais bien trop à ce niveau là, sauf que le temps est passé et lorsque je regarde derrière moi, je me dis que j'ai pas mal festoyé. Je n'ai que vingt balais, et je sors encore, beaucoup parfois, mais je suis parfois lassée de tous ces excès, de tous ces connards et ces connasses croisés en soirée, etc. Mais je sors encore, puisque ça reste malheureusement un des échappatoires les plus simples, cela permet de faire le vide, de relâcher un peu la pression. La chose que j'ai du mal à comprendre, c'est que je suis parfois très bien chez moi, posée devant ma télé comme une vieille, mais je vais me forcer ou culpabiliser de ne pas sortir alors que j'en ai l'occasion. Alors, oui, je trouve que notre formatage à ce sujet, surtout lorsque l'on est étudiant, est vraiment dommage.
Pour en revenir aux réactions de l'article, je sais qu'il est difficile de juger quelqu'un ou sa pensée par rapport à quelque chose d'écrit, malheureusement je peux comprendre les réactions, que je trouve assez violentes, à l'égard des fêtardes. J'avais parfois l'impression de lire des "moi, je brûle trop la vie par les deux bouts, et c'est trop le staïl". On ne peut pas réellement me reprocher d'être frustrée puisque je sors moi-même pas mal, vous m'excuserez d'avance, seulement cela me rappelle toutes ces nénettes qui se prennent shoots et un bédo, et se glorifient presque d'être défoncés pendant toute la soirée.

Je te big up!
Et tout à fait on en vient à culpabiliser de faire ce qu'on a vraiment envie au moment T plutôt que de sortir, parce-que dans nos têtes on nous rabâche tout le temps que quand on est jeunes et bin s'éclater c'est sortir boire, fumer et baiser! Y a vraiment un problème non?
Mais non pour certaines tout est normal, y a pas de superficialité qui tienne, pas d'injonctions à être plutôt comme si que comme ça....On vit pas dans le même monde.

 

[Eleanor]

Edit : puisque certaines ont l'air de faire la distinction, pour moi y a pas de différence entre "faire la fête" et "sortir avec ses vrais amis". Je veux dire, oui, c'est pas pareil d'aller boire un coup avec une amie, de discuter, de refaire le monde autour d'une bière que d'aller faire la tournée des bars à 15. Mais pour autant, faire la fête à 2 avec son/sa meilleure amie, c'est possible aussi. Tout dépend de l'humeur de la soirée, mais c'est pas incompatible. De même, avec ses collègues de bureau, son mec, un de ses parents, c'est possible aussi Pour moi, c'est vraiment pas le rapport à l'extérieur qui compte, car j'ai beaucoup de souvenirs par exemple, d'avoir fait la fête seule avec une de mes meilleures amies, sans bouger de son appartement. On s'est saoulées, on a raconté plein de conneries, on a chanté, on a dansé, et on a fini la tête dans la cuvette. Déroulé et résultat pas beaucoup plus différents que lors d'une grosse beuverie en groupe...

Un énorme big-up pour ça ! Même si je comprends parfaitement que ce sentiment n'est pas universel, et que beaucoup préfère sortir à plusieurs plutôt que de se saouler avec son ou sa meilleure pote.

 

[sirius]

Je rejoins De_La_Pulpe dans sa vision des choses même si je ne pense pas être aussi radicale.
Je ne suis pas fêtarde, je ne l'ai jamais été, mais je sors, je me "force" à faire la fête parce que je sais très bien que si je veux un minimum de vie sociale c'est un rituel auquel je ne dois pas couper. C'est bien triste mais en effet je joue un jeu. Même si j'ai du mal à me l'avouer. Je suis très timide, je suis plutôt casanière, mais si je ne m'étais pas "forcée" ces dernières années à jouer un rôle, à faire la fête "comme il se doit" je pense que ma vie ne serait pas la même aujourd'hui.
Après, j'adore être avec mes amies proches, partager des choses avec elles, mais ce n'est pas les rares cuites que nous avons prises ensemble qui nous ont rapprochées, c'est bien plus fort.

 

[super-flue]

Par pure curiosité, j'ai été voir le mot "pétasse" au TLFi (Trésor de la Langue Française informatisé) et il y a une autre signification moins connue:

"PÉTASSE2, subst. fém.
Arg. ou pop. Peur intense. Synon. arg. ou pop. pétoche. Je sais ce que c'est que la frousse, mon vieux! Je l'ai vue! Les types qui ont la pétasse, mais là, la vraie, ils ne sont plus responsables! (VERCEL, Cap. Conan, 1934, p.170). Retentissant en pleine nuit (...) [la cloche] avait flanqué une pétasse épouvantable aux Allemands (LA VARENDE, Tourmente, 1948, p.40).
Prononc.: [petas]. Étymol. et Hist. 1901 avoir la pétasse «avoir peur» (BRUANT, p.357). De même orig. que pétasse1*."

Marrant, non?

(bon, ok, il y a peu de rapport, mais une pause culture, c'est sympa aussi, non?)

Chez moi on dit plutôt PÉTOCHES, avec exactement le même sens... Je ne connaissais pas cette utilisation de pétasse.