fab;4286982 a dit :
vekahere;4286835 a dit :
et justement arrêter ces bêtises de "les filles sont nulles en math" (j'ai l'impression d'enfoncer des portes ouvertes mais vu le début de l'article...). A partir de là, il n'y aura plus non plus besoin d'avoir des sites / organisations spéciales qui promeuvent le girl-programming ou ce genre de trucs, qui me dépassent un peu.
C'est comme si y avait un coursera ou un site du zero pour les filles, enfin, ça veut dire quoi ? Je trouve que ces démarches peuvent vraiment "back-fire" rapidement (ça fait un peu "on a simplifié/glamorisé le truc pour que ça plaise aux fââmes"...).
Mais c'est un peu l'histoire de l'oeuf ou la poule, non ? Si la société était plus féministe, l'école le serait aussi et on arrêterait de faire croire aux filles qu'elles sont pas faites pour les maths - j'ai une fille qui a 7 ans, qui dit haut et fort qu'elle adore les maths, qui compte tout ce qu'elle peut compter, si j'entends le moindre prof remettre en cause sa passion pour les maths sous prétexte qu'elle est une fille, je brûle l'école (mais j'ai aussi conscience que peu de parents sont dans mon cas).
Waw j'ai une réponse de Faaab

(ça c'est fait

).
Bah, oui pour l'oeuf ou la poule. Vous avez le droit de faire des articles planplans mais j'ai pas le droit de faire des commentaires bateaux où je précise que j'enfonce des portes ouvertes ?

Surtout que l'article en parle à la fin.
(Et pour ta fille, le bouquin le Démon des Maths est très chouette -bon, un peu ardu pour son âge peut-être-)
undefined a dit :
À part ça, je voulais dire deux choses :
1/ Pour commencer, je pense qu'il manque des role models aux filles qui veulent bosser dans l'informatique / les maths, vous ne croyez pas ? Y'a un vrai souci d'identification. Je ne dis pas que c'est IMPOSSIBLE de s'identifier à Steve Jobs quand t'es une fille, mais je pense que c'est plus simple de s'identifier à Steve Jobs quand t'es un mec. (peut-être que je me trompe, tu me diras)
C'est un peu ce qu'on essaie de faire avec ces interviews. Si l'idée de "comment fait-on quand on est une fille ?" vous hérisse parce que vous y êtes et que vous avez réussi tout en étant une fille, je peux le comprendre mais mettez-vous à la place de toutes les autres qui se disent que parce qu'elles sont des filles, ces filières-là ne sont pas faites pour elles. La preuve avec cet article de l'Etudiant, que je me permets de citer :
Le nombre de femmes en écoles d’ingénieurs a triplé en 20 ans. Elles étaient 29.000 à la rentrée 2008 contre 10.200 en 1988. Pourtant, la part de filles dans les formations d’ingénieurs peine à dépasser les 27 %. [...]
Seule la filière des technologies de l’information et de la communication souffre encore : – 11 % de filles en 2 ans dans une branche déjà peu féminisée. La sortie d’une Barbie ingénieur informaticienne sera-t-elle suffisante pour faire évoluer les représentations des générations futures ?
CQFD. C'est à elles que MarieCharlotte s'adresse à travers ses questions, qui peuvent paraître bizarrement formulées, j'en conviens.
Je ne voyais pas ces interviews avec le but de créer des "role models" (parce que franchement le terme est fort quoi...). Déjà, je ne vois pas forcément pourquoi on doit avoir un role model du même sexe que nous, mais bon, après je comprends que pour plein de petites filles c'est plus facile de s'identifier/se projeter vers une femme plus tard. Dans ce cas-là, effectivement, on a un petit manque.
Je voyais plus ces interviews comme des ouvertures sur des domaines auxquels on ne penserait effectivement pas au premier abord, par "cliché", ou qui sont méconnus (sur certains autres témoignages très intéressants). Effectivement ça peut donner un déclic, ou au moins entre-ouvrir la porte vers cette filière.
J'entends bien qu'en plus, c'est un témoignage d'un milieu majoritairement masculin, alors bien sur que la question de "comment ça se passe quand on est une fille" se pose, je n'ai jamais dit le contraire (enfin c'est surement une réponse générale aux autres commentaires mais je n'ai pas l'impression que d'autres madz aient dit ça non plus).
Il y a une différence notable entre poser la question "as-tu eu des difficultés particulières dans ton parcours liées à ton sexe" et tourner DIRECTEMENT la question en y intégrant le cliché à débusquer : "ne faut il pas avoir quelque chose en plus pour réussir dans ce milieu ?", enfin moi ça me frappe, c'est hyper biaisé comme question (d'où le fait que je pensais même que c'était une question "bidon" juste pour pouvoir lui faire répondre "ouh lalala pas du tout", mais elle est quand même mal tournée). De même, est-ce utile de souligner des choses comme "elle fait des maths en allemand, elle aime les défis", sous-entendant encore une fois que les maths, c'est un vrai challenge (pour les femmes ?)... Enfin je ne sais pas si je suis claire, c'est vraiment des points de détails hein qui m'ont fait lever un sourcil mais ça avait un petit côté "la journaliste Grazia interview cet animal étrange : la développeuse"

(je force le trait hein).
C'est pas la démarche qui me dérange du tout, bien au contraire, c'était juste deux trois points de formes (ça m'a peut-être moins choquée dans les autres interviews parce que ça me tenait moins à coeur, je sais pas).
undefined a dit :
2/ Ensuite, tu ne comprends pas le fait qu'il pourrait exister un site du zero pour les filles, mais au-delà de l'aspect "simplification / glamour" (dont on se fout éperdument, je suis d'accord), peut-être qu'un tel site pourrait gagner à s'adresser uniquement aux filles, dans un seul but : réunir des filles autour du même problème, afin qu'elles causent entre elles d'un problème qu'elles ont rencontré etc.
J'extrapole peut-être mais c'est ce qui fait le succès du forum de madmoiZelle tous les jours depuis 8 ans : les mecs n'y sont pas autorisés et je suis à peu près sûr aujourd'hui que si les mecs pouvaient venir poster, de nombreux échanges ne seraient pas aussi riches.
Ça serait d'autant plus vrai que globalement, j'ai cru voir çà et là que bcp de mecs ne sont pas spécialement tendres envers les filles qui tentent de faire leur trou dans le domaine. (mais encore une fois, peut-être que je me trompe, vous me direz

)
Eh bah c'est marrant que tu fasses la comparaison avec Madmoizelle parce que justement, c'est un truc qui me divise à l’intérieur. Je comprends l'argumentaire en faveur de "cercles" réservés aux femmes et à leurs discussions. Mais, foncièrement, ça me chiffonne. Après j'y peux rien, j'entends bien que ça puisse être nécessaire etc. Cependant, je trouve que pour Madmoizelle, il y a une différence : des sujets très intimes, liés à notre sexe, sont abordés sur le forum, et le côté "cercle fermé" permet une grande liberté de paroles, et donc des échanges qu'on n'aurait pas ailleurs.
Je trouve ça dommage d'avoir besoin de "groupe" pour discuter de problèmes scientifiques entre femmes, même si j'imagine que ça peut être bénéfique ou nécessaire, je considère juste que le fait d'avoir un utérus ne change rien à comment mon code va compiler

. Je n'avais pas forcément pensé à l'argument des "mecs pas tendres" mais enfin...
Bref, en fait ça me rend juste triste que ces groupes aient besoin d'exister. Je suis juste un gros bisounours en fait haha

.
Mais dans mon domaine par exemple, il existe un workshop (au sein d'une grosse conférence internationale) "dédié" aux femmes : en gros ce workshop publie des papiers uniquement écrit par des femmes, et organise des events genre petit-dej', pour faire un réseau de femmes dans le milieu (enfin, je suppose, je n'y suis jamais allée pour l'instant). Mais paradoxalement, elles ne font pas de "promotion" à l’extérieur (je sais pas, intervention dans les lycées ou autre) du domaine, elles ne seront des "role-models" justement pour personne, à part dans notre cercle restreint (et encore quoi). Du coup c'est dommage parce que je ne vois pas l’intérêt. Bien sur que le milieu est machiste (disons, paternaliste), mais je ne suis pas persuadée que c'est en faisant des confs "pour femmes" que ça va changer. En plus, les publis "réservées" aux femmes, je trouve ça un peu limite puisque dans toutes les confs (à ma connaissance) les articles doivent être anonymisés pour être notés avant publication éventuelle. A la limite qu'il y ait un jury qui sélectionne les travaux majeurs de femmes (publiés/présentés dans l'année par exemple), ça aurait plus de sens. (Je leur enverrai mail hahaha).
(Je sais plus pourquoi je racontais ça, du coup mon paragraphe se termine en eau de boudin

)
(Désolée pour les fautes/répétitions éventuelles, réponse pondue à l'arrache)
@elyan : il me semble qu'il y a des facs qui proposent quelques semaines de remise à niveau en math avant l'entrée en L1, pour les profils différents justement, à Paris en tout cas, si ça t’intéresse.