Thirteen est très mal passé, j'ai pas du tout accroché et j'ai vraiment pas aimé.
Par contre, mon coup de cœur, le premier dans mon palmarès personnel (il a réussi à détrôner Lars von Trier, c'est déjà énorme), c'est
Heathers ! Le film a beau avoir très mal vieilli (la musique, le jeu désincarné des acteurs, les répliques chocs et les looks sortis tout droit d'une mauvaise digestion de comic-books bien que le film ait réussi à rassembler certaines stars des années 90 : Winona Ryder et Christian Slater, pur beau gosse dans sa jeunesse, surtout dans son rôle de psychopathe misanthrope cynique et nihiliste, je le veux dans mon liiiiit
), on retrouve évidement les archétypes du genre, comme des jocks, les cheerleaders, et les nerds, mais d'autres codes changent. La romance, bien que primordiale, n'est pas au centre de l'intrigue et l'histoire se concentre sur la lute de pouvoirs et d'influence dans le système scolaire avec beaucoup de cynisme. Plutôt que de s’amuser de l’ordre social des jeunes lycéens américains, ce film l’analyse cruellement.
La cruauté du leader n’a rien de personnel ni d’original, il n’y a ni bons ni gentils, juste des atomes dans un ensemble immuable, des individus contraints à jouer le rôle que la structure leur attribue. La première partie du film est en réalité un teen-movie cruel et la deuxième partie du film tourne au thriller ou au slasher. Ce film est un bijou de l'humour noir (à regarder plus d'une fois pour le laisser venir à soi).