Six trucs d'adulte que je suis trop fière de savoir faire

[Gabelote]

@Aska ben justement, pour moi c'est pas du tout dans mon caractère. J'aime pas les conflits, j'aime pas me confronter avec les gens, je préfère me dire "soyons d'accord pour ne pas être d'accord", je préfère arranger les gens. Sauf que là, en fait, je pensais à des cas où je me serais faite sciemment lésée par des professionnels peu scrupuleux qui ont du mal à reconnaître leurs torts si on le leur met pas sous le nez. Donc on parle peut-être pas du même genre de situation.

Spoiler: exemple, ça va partir

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[Manea]

Je vois pas trop en quoi rester ami.e avec ses ex c'est un truc "d'adulte" en fait... Pour moi ça dépend plus de la nature de la relation qu'on a eu, de comment on vit la rupture (parce qu'on peut être tout à fait mature et très très trèèèèès mal vivre une rupture) et de tout un tas de facteurs mais pas de si on est "adulte" ou pas

Je ne suis en contact avec aucun de mes exs, pour certains parce que je ne veux plus jamais les voir car ils étaient toxiques/ manipulateurs, pour d'autres simplement parce qu'on a perdu contact par la suite, et je ne considère pas que ça fasse de moi quelqu'un d'immature ou d'infantile, juste que pour mes histoires ça s'est passé comme ça. Balancer ça juste en deux lignes sans plus d'explications ça fait un peu injonction "les personnes adultes restes ami.e.s avec leurs exs" et ça me semble potentiellement dangereux (certain.e.s risquant de se forcer à rester proches de leur ancien partenaire alors que ça fait du mal à une des deux parties).

 

[Toasted_Almond]

@Gabelote Non mais je conçois dans ces situations-la qu'il faut insister et ne pas se laisser démonter. Mais on peut très bien rester ferme sans gueuler ou dire que les gens sont incompétents. Il suffirait en fait de répéter "moi je ne bouge pas jusqu'à vous trouviez une solution adéquate, il n'est pas concevable de me demander des efforts supplémentaires alors que l'erreur vient de votre part, à moins que vous me remboursiez ma journée de congés, les efforts supplémentaires de mes collègues pour me remplacer, les frais, etc." Bref, ne pas céder en expliquant calmement quoi. Et quand quelqu'un est aussi déterminé sans craquer et gueuler, je pense que ça met bien plus la pression que que quelqu'un qui pète un scandale quoi.
Je disais que ça relevait plus d'une force de caractère (que l'on gueule ou pas hein) que d'un truc d'adulte. Mais en y réfléchissant, je me demandais si tu disais ça parce quand on est enfant, on est forgé (selon les familles hein) à baisser les yeux quand on les parents t'engueulent, ou de ne pas leur répondre ou t'insurger même si c'est injuste. Et ça je comprendrai ce point de vue totalement pour avoir été éduquée comme ça (et du coup à mes débuts au travail j'arrêtais pas de me faire démonter par mes chefs tellement j'étais "molle" jusqu'à ce que j'en ai marre et que je ne me laisse plus faire).

 

[Gabelote]

@Aska clairement, le moment où on hausse le ton, c'est le moment où les gens t'écoutent. En fait je pense que le déclencheur c'est d'avoir su (enfin) repérer quelqu'un qui marchait au rapport de force (alors que je ne fonctionne pas comme ça, j'ai pas été élevée comme ça et les gens dans mon entourage proche ne fonctionnent pas comme ça, je suis plus roseau que chêne à la base), et avoir su me mettre à son niveau pour obtenir satisfaction.
Parce que, c'est sûr, face à quelqu'un de raisonnable ou honnête, y'a pas besoin de faire ça. Mais face à des gens qui ne veulent pas entendre raison, c'est très différent. Si je devais reformuler le truc, je dirai que j'ai réussi à ne pas me dégonfler face à ce genre de personnes, notamment quand elles sont en position de force.
L'idée de ne pas céder, elle est ok quand on est en position de faire ou de ne pas faire quelque chose (en gros, quand quelqu'un attend quelque chose de soi) mais parvenir à obtenir quelque chose d'une personne qui n'est pas disposé à le faire pour soi, c'est une toute autre problématique.

 

[Toasted_Almond]

@Gabelote J'ai été aussi confrontée à des gens qui m'ont poussée à bout au point de gueuler tu sais. Mais après coup je le regrettais, j'avais l'impression que mon comportement me donnait l'air de celle qui était en tort puisque j'étais en face de gens qui restaient calmes tout en essayant de m'entuber. Et d'un point de vue extérieur 0n me prendrait pour celle qui exagère dans l'histoire 'ben ma petite dame faut pas s'énerver comme ça'... gromf . .. Et ils gagnent car ça m'énerve encore plus...

 

[Gabelote]

@Aska ben disons que justement, pour une fois (le coup de l'agence immobilière), je me suis sentie tellement dans mon bon droit face à des professionnels qui ne pouvaient pas admettre qu'ielles avaient mal fait leur boulot (car mal tenir un agenda de rdv, c'est mal faire son boulot), que tout ce qu'ielles auraient pu penser de moi me passe trèèèès loin au dessus de la tête. Passer pour une hystérique ne me fait plus peur du tout (surtout depuis que j'ai réalisé que "hystérique" est le terme générique qu'on emploi quand on veut discréditer une femme qui n'a pas peur de s'exprimer à haute voix *coucou le patriarcat*), ce que pensent de moi des gens que je ne vais jamais revoir de ma vie m’indiffère.
Je reste persuadée que si j'avais été juste "raisonnable et conciliante", la personne que j'avais en face de moi n'aurait pas fait autant d'effort pour que j'obtienne satisfaction. (Bon, en même temps j'ai aucun moyen de le savoir pour sûr).
Après coup, c'est sûr, j'étais pas sereine car je ne m'énerve que rarement, je déteste ça. Et surtout j'ai détesté cette impression de devoir entrer dans un rapport de force pour obtenir quelque chose de raisonnable. Mais le fait est que ça a marché.