Yop !
Mardi dernier je suis allée au Fresnoy (à Tourcoing) pour un séminaire sur les "repères professionnels pour artistes en arts visuels"...
Voilà quelques notes, ça pourrait intéresser certaines d'entre vous...
Moi j'en retiens surtout qu'il faut faire attention à la "professionalisation" tout au long de ses études (chercher un peu précisemment dans quel domaine on peut avoir un boulot après, faire des stages, rencontrer du monde, se faireu ne expérience..) pour trouver un boulot et, à côté, continuer sa pratique personnelle, répondre à des appels à projet, écrire aux galeries...
Note : Le Nord est l'une des régions qui a le plus de budget pour la culture... et apparemment, pas mal de structures...
voilà !
REPÈRES PROFESSIONNEL SUR LE STATUT DES ARTISTES EN ART VISUEL.
Enquête 2006 : Devenir des diplômés des écoles après un DNSEP (session 2003)
Sur 550 personnes :
80% sont en emploi
4% en formation
13% sont inactifs ou à la recherche d'un emploi
3% sont en cours d'installation (statut indépendant.)
DNSEP option Design : 90% en emploi (surtout avec un statut de salarié.
Pour l'opt. Communication et l'option Art, 80% sont en emploi, avec à peu près autant de statut indépendant que de salariés.
En tout, il y a 57% de salariés, 24% d'indépendants et 19% de personnes cumulant les deux statuts.
L'insertion professionnelle est longue : un an et demi après le diplôme, 58% des étudiants ont trouvé un emploi, 2 ans et demi après, 72% sont en emploi ; on atteint les 80% au bout de 3 ans.
Seulement 1/5eme des diplomés ont un CDI, 40% sont à temps partiels.
Les revenus ne dépassent que de très peu le smic.
4/5emes des diplomés utilisent leur pratique artistique au sein de leur emploi ou travaillent dans un domaine artistique ou para artistique.
Le nombre d'artistes est très faible et l'insertion encore beaucoup plus longue.
Organismes ressources régionnaux : (pour le nord pas de calais)
La malterie.
Plateforme Artiste : se trouve à la maison de l'emploi, pour y aller, il faut passer par l'ANPE. Elle aide les plasticiens, les musiciens et les danseurs. Un « diagnostic » de la pratique est réalisé, puis l'on aide l'artiste à structurer son projet autour d'un statut, puis l'aide se poursuit pour les démarches administratives, la diffusion des oeuvres, la communication, le book, le site internet, les subventions...
50° Nord : 50 lieux de diffusions de l'Art Contemporain (par exemple, « Watch this Space »)
La Pomme à tout faire.
LES STATUTS PROFESIONNELS :
Le régime général : le salariat.
Pour les stages, il ne doivent pas durer plus de 6mois, sauf cursus scolaire spécifique. S'il dure plus de 3mois, il doit être rémunéré (environ 350?).
Graphistes : même avec un contrat de travail, les droits d'auteurs ne sont pas dévolus à l'employeur.
Le statut indépendant :
Obtenir un numéro de SIRET
Remplir le formulaire P-zéro : La Déclaration de Début d'Activité.
Lorsqu'il est demandé l' »activité exercée », veiller à mettre quelque chose de très préics (exemple : pour un dessinateur de BD, si l'on inscrit uniquement « dessinateur », on risque d'être classé parmi les dessinateurs industriels, on choisira donc plutot « Artiste auteur de BD »), il faut que le mot « artiste » figure dans l'intitulé --> Exonération des taxes professionnelles.
- Demander l'option fiscale « BNC »
Si l'on gagne (via la pratique artistique) moins de 27 000? par an, 2 choix s'offrent à nous : on peut chosiir un régime spécial où l'on nous demandera uniquement nos recettes, les impôts déduiront ensuite 34% du montant comme « dépenses professionnelles » et calculeront vos impôts sur cette base. Sinon (et ceci est obligatoire si vous gagnez + de 27 000? par an) vous pouvez choisir la déclaration « contrôlée » : là, il faut tenir une comptabilité exacte de toutes les dépenses. (note : la location d'un atelier peut être une dépense professionnelle.) Ce 2eme choix est largement conseillé, car souvent, les dépenses liées à notre pratique artistique dépassent largement les 34% de nos recettes.
En ce qui concerne les bourses et les prix, il ne faut pas oublier de les déclarer dans « Autres revenus » et non pas dans « recettes ».
Si l'on est aussi salarié, on peut obtenir la prime pour l'emploi. (entre 300? et 900?)
Inscription à la Maison Des Artistes (pour les cotisations sociales.) : elle s'occupe de tout le domaine des Arts Graphiques et Plastiques, mais pas des métiers d'Art et de l'Artisanat (création d'objets utilitaires.). Les cotisations sont obligatoires, même si l'on cotise déjà « ailleurs » en tant que salarié.
Pour les photographes ou les métiers en lien étroit avec l'édition (cinéma, bande dessiné, multimédia si édité sur CD), l'inscription peut se faire aupèrs de l'Agessa.
Si l'on cumule les pratiques, pour choisir ou cotiser, il faut prendre en considération la pratique qui « rapporte » le plus.
Possibilité de cotiser à l'IRSEC (retraite complémentaire) : environ 300? par an pour un revenu « normal ».
A voir :
http://www.sparadrap.info
http://www.secuartsgraphiquesetplastiques.org
Mardi dernier je suis allée au Fresnoy (à Tourcoing) pour un séminaire sur les "repères professionnels pour artistes en arts visuels"...
Voilà quelques notes, ça pourrait intéresser certaines d'entre vous...
Moi j'en retiens surtout qu'il faut faire attention à la "professionalisation" tout au long de ses études (chercher un peu précisemment dans quel domaine on peut avoir un boulot après, faire des stages, rencontrer du monde, se faireu ne expérience..) pour trouver un boulot et, à côté, continuer sa pratique personnelle, répondre à des appels à projet, écrire aux galeries...
Note : Le Nord est l'une des régions qui a le plus de budget pour la culture... et apparemment, pas mal de structures...
voilà !
REPÈRES PROFESSIONNEL SUR LE STATUT DES ARTISTES EN ART VISUEL.
Enquête 2006 : Devenir des diplômés des écoles après un DNSEP (session 2003)
Sur 550 personnes :
80% sont en emploi
4% en formation
13% sont inactifs ou à la recherche d'un emploi
3% sont en cours d'installation (statut indépendant.)
DNSEP option Design : 90% en emploi (surtout avec un statut de salarié.
Pour l'opt. Communication et l'option Art, 80% sont en emploi, avec à peu près autant de statut indépendant que de salariés.
En tout, il y a 57% de salariés, 24% d'indépendants et 19% de personnes cumulant les deux statuts.
L'insertion professionnelle est longue : un an et demi après le diplôme, 58% des étudiants ont trouvé un emploi, 2 ans et demi après, 72% sont en emploi ; on atteint les 80% au bout de 3 ans.
Seulement 1/5eme des diplomés ont un CDI, 40% sont à temps partiels.
Les revenus ne dépassent que de très peu le smic.
4/5emes des diplomés utilisent leur pratique artistique au sein de leur emploi ou travaillent dans un domaine artistique ou para artistique.
Le nombre d'artistes est très faible et l'insertion encore beaucoup plus longue.
Organismes ressources régionnaux : (pour le nord pas de calais)
La malterie.
Plateforme Artiste : se trouve à la maison de l'emploi, pour y aller, il faut passer par l'ANPE. Elle aide les plasticiens, les musiciens et les danseurs. Un « diagnostic » de la pratique est réalisé, puis l'on aide l'artiste à structurer son projet autour d'un statut, puis l'aide se poursuit pour les démarches administratives, la diffusion des oeuvres, la communication, le book, le site internet, les subventions...
50° Nord : 50 lieux de diffusions de l'Art Contemporain (par exemple, « Watch this Space »)
La Pomme à tout faire.
LES STATUTS PROFESIONNELS :
Le régime général : le salariat.
Pour les stages, il ne doivent pas durer plus de 6mois, sauf cursus scolaire spécifique. S'il dure plus de 3mois, il doit être rémunéré (environ 350?).
Graphistes : même avec un contrat de travail, les droits d'auteurs ne sont pas dévolus à l'employeur.
Le statut indépendant :
Obtenir un numéro de SIRET
Remplir le formulaire P-zéro : La Déclaration de Début d'Activité.
Lorsqu'il est demandé l' »activité exercée », veiller à mettre quelque chose de très préics (exemple : pour un dessinateur de BD, si l'on inscrit uniquement « dessinateur », on risque d'être classé parmi les dessinateurs industriels, on choisira donc plutot « Artiste auteur de BD »), il faut que le mot « artiste » figure dans l'intitulé --> Exonération des taxes professionnelles.
- Demander l'option fiscale « BNC »
Si l'on gagne (via la pratique artistique) moins de 27 000? par an, 2 choix s'offrent à nous : on peut chosiir un régime spécial où l'on nous demandera uniquement nos recettes, les impôts déduiront ensuite 34% du montant comme « dépenses professionnelles » et calculeront vos impôts sur cette base. Sinon (et ceci est obligatoire si vous gagnez + de 27 000? par an) vous pouvez choisir la déclaration « contrôlée » : là, il faut tenir une comptabilité exacte de toutes les dépenses. (note : la location d'un atelier peut être une dépense professionnelle.) Ce 2eme choix est largement conseillé, car souvent, les dépenses liées à notre pratique artistique dépassent largement les 34% de nos recettes.
En ce qui concerne les bourses et les prix, il ne faut pas oublier de les déclarer dans « Autres revenus » et non pas dans « recettes ».
Si l'on est aussi salarié, on peut obtenir la prime pour l'emploi. (entre 300? et 900?)
Inscription à la Maison Des Artistes (pour les cotisations sociales.) : elle s'occupe de tout le domaine des Arts Graphiques et Plastiques, mais pas des métiers d'Art et de l'Artisanat (création d'objets utilitaires.). Les cotisations sont obligatoires, même si l'on cotise déjà « ailleurs » en tant que salarié.
Pour les photographes ou les métiers en lien étroit avec l'édition (cinéma, bande dessiné, multimédia si édité sur CD), l'inscription peut se faire aupèrs de l'Agessa.
Si l'on cumule les pratiques, pour choisir ou cotiser, il faut prendre en considération la pratique qui « rapporte » le plus.
Possibilité de cotiser à l'IRSEC (retraite complémentaire) : environ 300? par an pour un revenu « normal ».
A voir :
http://www.sparadrap.info
http://www.secuartsgraphiquesetplastiques.org