@-Loreleï- @PetitePaille
En fait ce que je voulais dire, ce n'est pas que les tueurs en série sont "normaux" et n'ont pas de problèmes, juste parfois ils peuvent avoir une pile de trucs à droite à gauche qui les poussent à faire ça sans que ce soit techniquement considéré comme un trouble mental. Il est en anglais mais
cet article est intéressant par exemple. Oui, certains tueurs (ou tueuses) ont bien évidemment des troubles mentaux, et des gens avec des troubles mentaux ne sont pas des tueurs, je pense qu'il est problématique de considérer que les troubles mentaux sont à l'origine des violences, parce que c'est "trop facile" et dangereux pour les personnes avec un trouble qui ne sont pas violentes. Dangereux pour les personnes comme moi et d'autres, parce qu'on ne peut pas faire un pas sans se prendre 1,2,3 voire des dizaines de remarques sur "est ce qu'on a un alter tueur ?" "est ce qu'on est dangereux ?" Si je disais à des gens qui me connaissent pas trop que j'ai "plusieurs personnalités", je peux vous assurer que plein ont en tête tout ce qui a été dit sur les tueurs et sur le seul tueur qui avait ça, et auront peur. On est discriminés ensuite pour plein de trucs.
Trop facile pour les tueurs, parce que bah on va pas chercher plus loin, iel a une maladie mentale voilà pourquoi iel tue, point. La série MindHunter est très intéressante à ce sujet d'ailleurs, on y voit des agents du FBI des années 70, au moment où la psychologie est introduite, qui s'intéressent réellement aux tueurs pour essayer de comprendre pourquoi et comment, et éviter ça, alors que pour la plupart des gens à l'époque justement c'est "bah c'est des malades et pis voilà". Et on peut voir avec surprise, par exemple, à quel point Ed Kemper est vu comme intelligent, social, parfois même très empathique, réaliste etc., mais a une aversion traumatique envers les femmes et une aversion de l'humiliation, une vision de la sexualité etc.... traumatiques. Plein de gens ont la même chose que lui, sans tuer et sans être cliniquement considérés comme étant atteint de maladie mentale. Techniquement, la misogynie et le manque d'empathie ne sont pas des troubles mentaux, ils peuvent être des symptômes qui, assemblés à d'autres, forment un trouble mental, mais en soi ce ne sont pas des troubles mentaux. C'est ça que je veux dire, un trouble mental, c'est complexe c'est tout un tas de symptômes précis qui, additionnés, sont mis dans une case. Pour certains tueurs, de ce qui a été dit pas les experts, (j'ai plus les articles j'en ai parcouru plusieurs mais n'hésitez pas à aller voir sur internet) il y a tout un tas de symptômes (ce que je disais au début donc, personne ne dit que les tueurs en série sont ok et n'ont pas de soucis, on ne tue pas quand on est heureux et épanouis) mais le mot "trouble mental" a un sens pour beaucoup de gens, (les systèmes TDI, les personnes bipolaires, les schizophrènes, les dépressifs, les personnes avec un TPA, etc...) et étant donné qu'on (en tout cas pas moi, vous peut être après tout je ne vous connais pas) n'est pas des expert.e.s en psychiatrie ni, ni en neurobiologie ni en criminologie, mieux vaut lire des articles assez poussés sur le sujet avant de déterminer que les tueurs en série ont tous forcément une maladie mentale (surtout que même les articles scientifiques sont pas forcément d'accord entre eux, alors...)
Edit : (J'espère ne pas dire de bêtises, mais je rajoute ça vite fait) Par exemple, j'ai vu que des tueurs dissociaient pendant les meurtres, c.à.d qu'ils s'inhibent volontairement (à l'aide de drogues par exemple) ou involontairement, par réflexe. La dissociation n'est pas un trouble mental, mais un symptômes que tout le monde (je pèse mes mots : tout le monde) connait, parfois c'est "normal" comme quand on conduit/marche et qu'on ne se rappelle plus trop comment on est rentré.e ou après un trauma isolé etc... mais il existe un spectre nommé les troubles dissociatifs, qui regroupent le TDI/le C-PTSD/le trouble borderline etc... des tueurs peuvent expérimenter donc de la dissociation, sans pour autant avoir techniquement un trouble mental.